Des titres faisant partie du garage punk sixties. Mouvement né aux USA quand les adolescent rêvaient de « faire » de la musique. Des centaines réussirent à graver quelques titres principalement sur des petits labels locaux, parfois récupérés par les grandes compagnies. Musique essentiellement spontanée sans contrainte commerciale, mais qui parfois engendre des pépites qui auraient pu se vendre à des milliers d’exemplaires. La plupart de ces artistes sont restés dans l’ombre, mais une ou deux poignées réussirent à acquérir un statut de plus ou moins grande légende. Dans les batailles, la victoire finale récompense les généraux, mais sans les soldats ils n’existent pas.
Voici des sélections de ces pépites plus ou moins brillantes, tirées des centaines de compilations qui existent de cette musique. Ceux qui comme moi l’explorent depuis longtemps, souriront certainement à l’écoute d’un titre ou d’un autre, ils penseront comme moi qu’il n’est pas nécessaire d’être des millions à apprécier un disque pour qu’il soit meilleur qu’un autre.
Chapitre 6
The Landlords – I’m Through With You
Swinging Machine – Do You Have To Ask
Dr Spec’s Optical Illusion – She’s The One
The Dovers – She’s Gone
Thee Sixpence – My Flash On You
Nobles – Something Else
The Heard – Stop It Baby
Chessmen – I Need You There
Burch Ray – Love Questions
Abstrack Sound – You’re Gonna Break My Heart
Documents
Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties
The Ventures – Bulldog, live Japan 1965
The Spotnicks – The Rocket Man, clip playback 1962
La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.
The Animals – UK EP
Assurément il s’agit d’un groupe bien connu, les Animals, mais les premiers enregistrements demeurent assez énigmatiques, c’est à dire avant la période Columbia. En 1963, ils se rendent aux studios Graphic Sound et enregistrent à titre privé quatre titres qui correspondent tout à fait à ce qu’ils jouaient sur scène, Muddy Waters, Jimmy Reed, Bo Diddley, John Lee Hooker. Dans un premiers temps, il sont publiés sous le nom de Alan Price Combo et ensuite sous celui des Animals. Il n’existe probablement qu’une centaine de copies de chaque publication. Elles ont lieu sous le format d’un 33 tours et tournent à cette vitesse, mais les titres ne figurent que sur une face. Le but le plus probable fut dans un premier temps d’avoir quelque chose à vendre lors des concerts, mais encore plus sûrement obtenir un témoignage sonore à envoyer et présenter aux maisons de disques ou producteurs. Par ailleurs, le qualité sonore des enregistrements est très correcte. Après le départ d’Alan Price, et leur signature avec Decca, le label s’empressa de ressortir les titres sous le format d’un EP normal en Angleterre ainsi que quelques autres pays. Ils est évidemment bien plus facile d’en trouver une copie, bien qu’elles ne soient pas très courants. D’autres enregistrements provenant d’autres sources, comme les bandes avec Sonny Boy Williamson, virent le jour, mais elles sont postérieures à l’entrée des Animals au firmament. Ce pressage est le seul témoignage publié avant.
Angleterre 1963 – The Animals EP, Graphic Sound. Meilleure enchère sur Ebay, 608 euros
Angleterre 1965 – The Animals EP, Decca DFE 8643 . Meilleure enchère sur Ebay, 92 euros
I Just Wanna Make Love To You
Boom Boom
Big Boss Man
Pretty Thing
Documents
Les Animals à Paris en 1966. Vers 0’26, il y a une erreur dans la présentation, on voit d’abord Barry Jenkins et ensuite Hilton Valentine qui se roule parterre et non l’inverse.
Le concert, ce n’est pas une perle d’enregistrement, mais un document intéressant. Un visiteur affirme que les Animals ne se sont jamais produit à l’Olypia, ce qui est faux. Ils ne se sont probablement pas produits en tête d’affiche, mais lors de l’un ou l’autre Musicorama qui avaient lieu sur la scène de l’Olympia. Dans les commentaires au dos du EP français avec « Don’t Let Me Be Misunderstood », il est dit ceci et je pense qu’ils sont bien renseignés :
Toujours la même chanson
Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente.
Chanson assez emblématique du répertoire de Chuck Berry enregistrée en 1959. Elle ne connut vraiment le succès qu’après le retour de Chuck Berry sur scène vers 1964, après un séjour en prison pour détournement de mineure. L’admiration que les Beatles et les Rolling Stones lui portent, ainsi qu’une flopée d’autres artistes, lui assurent une renaissance et un succès constant. Impossible de l’oublier, ses chansons sont presque partout. On pourrait, pour les Beatles et les Rolling Stones, presque sortir pour chacun d’eux, un album de reprise signées Chuck Berry. Au niveau des paroles, certaines de ses chansons sont assez représentatives de ses observations de la jeunesse d’alors, sortant un peu des traditionnelles histoires de teenagers en mal d’amour qui sont légion chez ses concurrents.
Memphis Tennessee
Chuck Berry, version originale (1959)
Danyel Gérard – Memphis Tennessee (1991)
en français, existe en plusieurs autres reprises, mais cette version est la plus populaire
Don Backy – Una Ragazza Facile (1965)
en italien
New Jordal Swingers – Julevise (1975)
en norvégien
Locos Del Ritmo – Memphis (1965)
en allemand
Riblja Čorba – Crna Gora, Bar – (1990)
en serbe
Bernd Spier – Memphis Tennessee (1964)
en allemand