Bas nylons et mauvaises rencontres (2)

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Histoires de mauvaises rencontres
Chapitre 2

Vidéo en grand format

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Passons aux documents (cliquer pour agrandir). Trois chroniques sur le procès qui dura trois jours. A noter que celui de la première journée est signée par Gaston Leroux, le célèbre écrivain, mais aussi journaliste. Bien que d’un grand retentissement à l’époque, le procès fut un peu occulté par des rebondissements dans l’affaire Dreyfus, Emile Zola ayant passé par là.

On saisit mieux le personnage de Vacher. On sent la démonstration de la folie dans son attitude. Simulation ou réalité, c’est là toute la question.

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Vacher fut un des premiers à prendre la presse à témoin. Voici une lettre qui fut écrite par lui et publiée dans Le Petit Journal, le 16 octobre 1897. L’orthographe et le français est respecté. Ce n’est pas un chef d’oeuvre littéraire, mais pour un homme qui a peu fréquenté l’école, ce n’est pas si mal

Belley le 7 octobre 1897,

A la France,

« Tampis pour vous si vous me croyez responsable…. Votre seule manière d’agir me fait prendre pitié pour vous… Si j’ai conservé le secret de mes malheurs, c’est que je le croyais dans l’intérêt général mais vu que peut-être je me trompe je viens vous faire savoir toute la vérité : Oui c’est moi qui est comis tous les crimes que vous m’avez reprochés… et cela dans des moments de rage. Comme je l’ai déjà dit à Mr le Docteur chargé du service médical de la prison de Belfort, j’ai été mordu par un chien enragé vers l’âge de 7 ou 8 ans mais dont je ne suis pas sûr moi-même bien que cependant je me souviens très bien d’avoir pris des remèdes pour cet effet. Mes parents seuls peuvent vous assurer des morsures, pour moi j’ai toujours cru depuis que j’ai du réfléchir à cet événement que ce sont les remèdes qui m’ont vicié le sang a moins que réellement ce chien m’est mordu. »

« Voilà, messieurs, ce qui est pour moi à cette heure mon impérieux devoir de vous faire savoir bien que me condamnerier vous encore innocent… Si je me suis cru coupable par moments ; c’est que je n’avais pas encore refléchi sur ces évènements, et si dans mon instruction j’ai dit plusieurs fois ce mot : C’est malheur, c’est au sujet du souvenir de ces évènements.

« Il faut que je vous dise aussi que les abominalités que j’ai vu se dérouler sous mes yeux à l’asile d’aliénés de Dôle ont certainement accentués ma maladie ou plus tôt ma rage. Je craignais aussi que le méchant monde ne fassent retomber ces fautes sur mes pauvres parents qui ont du tant souffrir d’un pareille silence depuis que je traverse la France comme un enragé me guidant sur le soleil seul…
Que ceux qui croient pleurer sur moi, pleurent donc sur eux. Il vaudrait mieux peut-être pour eux être à ma place…
Aidez-vous, Dieu qui permet tout et dont nul humain en connaient ses vues vous aideroi.

Signé Vacher Jh »

Le film Le juge et l’assassin de Bertrand Tavernier est inspiré directement de l’histoire de Vacher.

Sources. BNF, Gallica; DP

2 réflexions sur “Bas nylons et mauvaises rencontres (2)

  1. Hello M. Boss,
    Il est sûr que ce genre de criminels doit être mis , hors de nuire, sans exclure le dérèglement de la société qui peut mener à ça !

    • Hello Cooldan,
      Je crois hélas que c’est la seule solution, lutter contre les dérèglements est presque chose impossible. Je suis par contre persuadé que l’on peut trouver des solutions pour limiter les dégâts encore faut.il une volonté et des moyens pour y parvenir, ce que la société n’offre pas toujours, il y a encore et toujours une justice à plusieurs vitesses.
      Bon week-end

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