






Le Grand Voyage (5)
Mars
Mars est la quatrième planète du système solaire et celle que l’on connaît le mieux à part la nôtre. Pendant longtemps elle a fait fantasmer l’homme sur une possible existence d’un collègue qui l’habiterait. La faute en revient aux astronomes utilisant des téléscopes à la limite de la visibilité. Ils crurent remarquer des canaux à la surface, géométriquement alignés, ce qui ne pouvait induire une présence intelligente. De plus ces observations relevèrent des similitudes avec la Terre. Des calottes polaires qui changeaient d’étendue selon les saisons. Ces calottes impliquaient la présence d’eau, donc d’une vie possible. Un changement de couleur de sa surface appuyait encore cette théorie, les végétaux poussaient sur Mars. Pendant des dizaines d’années les théories les plus folles accompagnèrent la mythologie de Mars. Avec les progrès de l’optique, on abandonna l’idée des canaux, il s’agissait tout au plus de taches sombres sur la géologie de mars. On n’abandonna pas pour autant la présence d’une vie éventuelle. On peut observer la climatologie de Mars de manière plus précise et on en conclut qu’elle possédait une atmosphère, sa surface devenant totalement invisible lors de grandes tempêtes qui balayaient sa surface.
Ce fut une fois de plus l’envoi de sondes spatiales qui enlevèrent peu à peu les mystères qui pouvaient subsister. Elle se révéla dans toute sa complexité, elle devint un peu la planète des records par certains de ses aspects. Si elle peut être considérée maintenant comme une planète morte ou mourante, cela n’a pas toujours été le cas. Une gigantesque activité volcanique a par le passé modelé sa surface. Si tous les volcans ne sont plus en activité, les restes visibles en font des objets de taille considérable, bien plus que ceux qui couvrent la Terre. Le plus grand, Olympus Mons est à plus de 27 kilomètres de haut sur une base qui recouvrirait presque la France dans sa largeur. C’est le plus gros volcan connu à ce jour. Les sondes montrèrent qu’il n’y avait plus d’eau à la surface à l’état liquide. Les calottes polaires en ont bien, mais les caractéristiques actuelles de la planète font qu’elle ne peut se trouver que sous forme de glace ou de vapeur. La température moyenne en surface, assez froide, peut dans des conditions exceptionnelles monter au dessus de 0 degré, donc l’eau peut passer en théorie de l’état de glace à l’état liquide. Si l’eau liquide n’existe plus en surface, on semble avoir de plus en plus la certitude qu’on peut en trouver sous la surface. On est certain, c’est confirmé par les études des dernières sondes, l’eau, du moins un liquide, a coulé sur Mars en des temps reculés. Sur la surface, des vallées ont été formées par érosion. Une des plus spectaculaires formations géologiques, Valles Marineris, fait une balafre en diagonale sur plus de 3000 kilomètres. Et elle présente toutes les caractéristiques d’un système créé par érosion sous l’effet de l’eau qui coule. On ne s’explique pas trop où cette eau a disparu et comment elle a coulé, mais une hypothèse souvent émise est l’échauffement de la planète à l’époque où les volcans étaient en activité, liquéfiant la glace. Par la suite elle se serait évaporée, l’atmosphère ténue de Mars ne permettant pas de la retenir.
Montage photographique sans les couches de glaces. La grande balafre au centre est le fameux Valles Marineris, un canyon de plus de 3000 km de long et profond de 8km à certains endroits. On remarque ici et là des rainures qui sont d’anciens lits de rivières asséchés. A gauche, trois des très gros volcans martiens.
Mais voyons quelques caractéristiques intéressantes de la planète.
Distance du Soleil : 206 à 249 millions de kilomètres, elle a donc une orbite assez excentrique. Vu de la Terre son diamètre apparent peut passer du simple ou double.
Taille de la planète. A peu près la moitié de celle de la Terre, mais sa surface totale est plus grande que les continents terrestres. Elle fait un tour du soleil en 686 jours, tandis que son jour propre dure 24,39 heures.
Météorologie : des nuages parfois abondants se déplacent dans l’atmosphère. La température moyenne est -60 degrés. Des violentes tempêtes soulèvent la poussière de sol et peuvent recouvrir entièrement la planète. Au point du jour, des brumes peuvent entourer les montagnes.
Atmosphère : Mars possède une atmosphère assez ténue, mais elle existe quand même. On y trouve de l’azote, du dioxyde de carbone, de l’argon et quelques traces d’oxygène. La hauteur moyenne de cette atmosphère est plus élevée que sur la Terre et la pression atmosphérique moindre.
Un paysage martien pris par une sonde, on remarque qu’il y a des montagnes
Climat : l’éloignement du Soleil étant plus grand que chez nous, les rayons du soleil chauffent moins, mais ils arrivent plus directement sur la surface, peu freinés par l’atmosphère peu épaisse, ce qui compense un peu l’éloignement. Entre le jour et la nuit, les différences de températures sont plus significatives que sur Terre, d’autant plus qu’il n’y a peu ou pas d’effet de serre qui retient la chaleur comme sur la Terre. En étant pas trop difficile ce sont encore des températures acceptables pour l’homme avec quelques aménagements. Il est certain que vu le niveau des possibilités de la technique actuelle, Mars est la seule planète qui pourra éventuellement recevoir un jour la visite de l’homme. Il est probable que par le passé, la température moyenne était plus élevée et aurait pu favoriser l’apparition de la vie.
Saisons : comme l’axe de la planète est incliné de manière assez proche de la nôtre, il y a des saisons qui sont comparables, mais qui ne sont pas égales. Comme c’est le cas pour Mercure, l’excentricité de l’orbite provoque des changements de vitesse selon que la planète est proche du soleil ou éloignée. Sur l’hémisphère nord, les hivers sont courts et chauds, l’inverse pour les étés. Pour le sud c’est le contraire. Pour un observateur extérieur, l’aspect de la planète et l’étendue des pôles varie avec les saisons, mais la couverture de givre peut aller bien au-delà des pôles sans pour autant rendre la surface complètement blanche.
Déplacement de nuages dans l’atmosphère de Mars (cliquer si nécessaire)
Volcanisme. Comme on l’a vu, il y a de gros volcans sur Mars. Les cinq plus gros sont plus hauts que n’importe lequel de nos volcans terrestres. Toutefois les pentes sont très douces, ce n’est pas un cône comme la plupart des volcans que nous connaissons, excepté dans les environs du point de jaillissement de la lave, mais moins prononcé. Aucun n’est en activité. Sur la surface de Mars, ils apparaissent comme d’énormes verrues.
Olympus Mons est le plus gros volcan connu du système solaire. D’une hauteur de 27km, trois fois l’Everest. Posé sur le centre de la carte de France, il couvrirait les frontières est-ouest. Si vous étiez sur les pentes du volcan, vous auriez plutôt l’impression d’une plaine qui monte en pente douce et pas d’une montagne en forme de cône. Même si le cône vers le cratère est plus prononcé, du fait de la courbure de la planère, vous ne le verriez que quand vous êtes à quelques dizaines de kilomètres.
Géologie : ce n’est pas un secret pour les observateurs, Mars présente un teinte rougeâtre, on la surnomme d’ailleurs planète rouge. Le sol martien contient beaucoup de fer et proportionnellement plus de souffre que sur terre. La surface est parsemée de collines et petites montagnes, les plus hautes étant les volcans. Le sol est surtout un mélange de poussières et de cailloux de taille diverses, allant de la petite pierre au gros bloc de roche. Ils sont composés de différentes matières connues également chez nous. Comme dit précédemment, il y a de nombreuses traces, genre rivières asséchées, qui attestent de l’écoulement de liquide par le passé. Il semble qu’il peut y avoir occasionnellement de petits et très brefs écoulements, surtout au voisinage des pôles, on ne possède pas encore de certitude. Mais nous savons que les liquides comme l’eau ne peuvent en théorie séjourner très longtemps en surface. A l’intérieur de la planète, il y a un noyau en fusion. On peut observer quelques cratères d’impacts de collisions avec des météores. Une sonde a enregistré une secousse sismique relativement importante, ce qui pourrait indiquerait qu’il y a une activité tectonique sous la surface, peut-être provoquée par une activité volcanique souterraine. Il peut aussi s’agir de la chute d’un gros météorite.
L’eau : c’est encore et toujours la grande question qui se pose pour Mars. On sait qu’il y a de l’eau, même en très grande quantité, de quoi prendre des tas de bains. En surface, elle est gelée, mais la possibilité d’eau liquide en dessous semble de plus en plus se confirmer. C’est un point essentiel pour de futures explorations humaines.
Autres caractéristiques et faits remarquables.
On ignore encore à l’heure actuelle toutes les caractéristiques magnétiques précises de la planète. Il n’y a pas comme chez nous un pôle magnétique, on en est certain. Mais dans certaines régions, il semble quand même y avoir une activité magnétique mesurable.
Lorsque le Soleil se couche, il apparaît comme les deux tiers de sa taille vue de la Terre, il subsiste un crépuscule qui peut durer deux heures. Cela est dû à la poussière éclairée dans les hautes sphères de l’atmosphère.
Coucher de Soleil sur Mars
Mars possède deux minuscules satellites, Déimos et Phobos, de forme irrégulière, 27 × 22 × 18 km et 15 × 12,2 × 10,4 km. Le premier qui est proche de la surface n’est pas visible de partout sur la planète. Le second se lève à l’ouest et se couche à l’est. Ce sont deux objets qui sont connus depuis le 19ème siècle.
Deimos et Phobos, les deux satellites de Mars
Les sondes d’exploration ont filmé des tourbillons, genre de mini tornades qui se déplacent rapidement sur le sol
Mars pose une grande question qui n’est pas encore résolue, y-a-t-il eu l’apparition de la vie sur Mars? Avec tout ce que l’on sait, si c’est non, il s’en est fallu de peu. Si c’est oui, elle n’a existé probablement qu’à l’état microbien. Reste encore d’en apporter la preuve, ce qui n’est pas fait. C’est la recherche principale de toutes les sondes envoyées là-bas. Trouver un fossile, une trace sûre, serait la découverte ultime. Ce serait la plus grande découverte de tous les temps, celle qui remettrait en cause bien des concepts dépassés sur lesquels reposent bien des croyances. Il faut chercher, le terrain est vaste, les sondes se déplacent à petits pas. La vie n’est peut-être apparue que dans un petit coin de la planète, encore inexploré. Parmi toutes les analyses que l’on a faites sur place à ce jour, aucune ne dit impossible. L’homme, s’il parvient à poser les pieds sur le sol martien, pourra certainement répondre à la question. Mais on peut imaginer aussi que le secret sera gardé, l’homme est-il prêt à admettre que la vie peut exister ailleurs, avec des certitudes et non plus des suppositions. Peut-être sait-on déjà, mystère. Quoiqu’il en soit, Mars sera la dernière chance avant longtemps d’avoir une réponse positive. Mais quand on sait qu’il existe des milliards de galaxies, de soleils, que des systèmes planétaires comme le nôtre existent ailleurs, que des planètes tournent autour d’autres soleils, il me paraît bien improbable qu’une ou l’autre n’abrite pas une vie quelconque. Le pire dans tout cela, c’est qu’on ne le saura peut-être jamais.
Paysage martien visible aux alentours d’une sonde d’exploration
Sue cette photo on peut voir les traces laissées par l’écoulement d’un liquide sur Mars
Spéculations
A part la Terre et vu que Mars est la planète la plus photographiée, que la NASA n’est pas avare de diffuser une grand nombre de photos, on tombe vite dans les extrapolations. Pour l’instant, les sondes d’explorations envoyées n’ont pas été approchées par un petit homme vert venu faire des grimaces devant la caméra, on reste un peu sur notre faim du point de vue de l’existence d’une vie actuelle ou passée. Il y a toujours des petits malins qui aiment émettre des théories fantaisistes. Le cas le plus célèbre est le fameux visage de Mars. Sur une photo transmise par la NASA, en faisant un agrandissement sur un point précis on obtenait ceci ;
Il saute aux yeux que cela peut ressembler à un visage, alors bien évidemment cette sculpture a été faite par des extraterrestres. Seulement il s’agit d’un jeu d’ombres sur une partie et des accidents de terrain sur l’autre qui font penser à un visage. La NASA n’a pas manqué le coche, sur une exploration suivante, elle a été photographier le même endroit et le visage avait disparu, modelé autrement par les vents de Mars. Bien entendu on cria au scandale, on nous cachait des choses, les complotistes débarquèrent. Rions un peu, j’imagine que les savants responsables de ces expéditions analysent tout à la loupe et s’ils veulent nous cacher des choses, il retiendront les preuves dans un coffre fort bien planqué. Le but des toutes ces expéditions, pour Mars plus que tout autre, est de trouver les preuves d’une vie ailleurs. Si un jour ils mettent le doigt dessus, je pense que les médias en parleront pendant un bon bout de temps, avec souligné en gros titres que c’est les Américains ou autres qui ont fait le découverte,.
J’arrêterai là, il y en a encore, il reste pas mal de choses qui peuvent prêter à de belles histoires sur Mars. A la première place on mettra trouver une trace de vie, En 2015, dans les gros titres on annonçait que l’on avait observé de l’eau couler sur Mars, enfin plus un suintement qu’un fleuve dans le genre du Nil. Depuis, l’information a été démentie, mais cela ne remet pas en question l’existence de l’eau sur la planète, elle existe mais sous forme de glace ou de vapeur, elle est victime de ce qu’on appelle la sublimation, passage de l’état solide à celui de gazeux. Peut-être, dans des circonstances exceptionnelles, dans un coin particulier de la planère, l’était liquide pourrait être présent en surface. Un mystère encore à éclaircir. Un point encore à éclaircir, la présence de décharges électriques semblables à la foudre. Depuis la Terre, on ne l’a jamais observé, mais il s’agirait plutôt de mini éclairs, invisibles de loin. Le futur est pour bientôt…
Une vidéo de la NASA avec une vue panoramique de Mars. Le film donne une bonne idée de la brillance du Soleil sur Mars, un peu comme comme en hiver chez nous.
Une reportage avec des sons de Mars et une sorte d’hélicoptère qui vole à la surface.
Source . NASA, Wikipedia