Disques sous la loupe
Des curiosités musicales, des ambiances particulières, une démarche artistique originale. Des disques qui sont des collectors de plus ou moins grande valeur, mais qui en ont une artistiquement parlant. Les découvrir c’est partir à l’aventure.
Artiste : The Fuzztones
Titre : Lysergic Emanations
Genre : pop, punk, psychédélique
Label : Pink Dust
No Catalogue : 72123-1
Année : 1986
Pays : USA
Meilleure enchère sur Ebay : 23 euros, ce n’est pas encore vraiment un collector.
Note : Une sorte d’avant première fut publiée en Angleterre par le lavel ABC, mais il contient deux titres de moins. J’ai repris l’édition américaine sortie l’année suivante.
Pour moi la musique psychédélique fut le mouvement musical qui repoussa vraiment les frontières de la musique en proposant des sons nouveaux. C’est d’une richesse incroyable, en fait chaque artiste avait son propre style aux sonorités pratiquement toutes différentes. On est loin de cette uniformité musicale qui est l’apanage de la musique d’aujourd’hui où la machine domine. Bien entendu le musique a continué de souscrire aux nouvelles modes qui apparurent ensuite. Les seventies virent l’avènement du hard rock, du planant, du disco, et surtout le punk. La new wave fit son apparition juste après mais suivit sa propre évolution. Le punk marqua plus les esprits, car il eut musicalement et socialement une influence qui se retrouve notamment dans le psychobilly, c’est du rock and roll qui lorgne vers les fifties, mais le punk s’insère dans cette réincarnation. En plus, la plupart des formations ont plus des attitudes de punks, des cheveux et des crêtes de toutes les couleurs, que des le style blouson noir en vogue 20 ans avant. Il y a même des formations qui ont des travestis qui revisitent Presley ou qui remettent en avant le côté macabre des vieux films d’épouvante. Le psychédélique n’échappe pas à cette tendance, les classiques du psychédélique sont au répertoire, mais ils sont interprétés souvent plus basiquement sans tous les artifices sonores propres au mouvement d’origine. on se contente du minimum.
Les Fuzztones sont un des groupes phares dans le style. Ils connaissent leurs classiques et les revisitent à leur manière. Ils sont aussi un peu rockabilly, car avant ces sessions ils accompagnèrent Screamin’ Jay Hawkins sur scène, tout un programme. Cet album contient quelques reprises (avec l’origine entre parenthèses), mais aussi passablement d’originaux. C’est bien torché et la réputation du groupe s’est bâtie au fil des ans, puisque 40 ans après ils sont toujours là.
1-2-5 (The Haunted)
Gotta Get Some (The Bold)
Journey To Tyme (Kenny And The Kasuals
Ward 61 (original)
Strychnine (The Sonics)
Rasar Eyes (The Godz)
Cinderella (The Sonics)
Highway 69 (original)
Just Once (original)
She’s Wicked (original)
As Time’s Gone (original)
Living Sickness (The Calico Wall)
Documents
Avec Screamin’ Jay Hawkins 1985
I Put A Spell On You
He’s Always There
2022 Grèce
Strychnine
2022 Espagne
Bad News Travel Fast
He’s Always There
Voici une pièce très exotique qui nous vient indirectement de la situation politique après la guerre. Les pays de l’est sous la dictature communiste étaient soumis à toutes sortes d’embargos. La culture en faisait partie avec, entre autres, les mouvements musicaux « décadents » du capitalisme qui étaient sous haute surveillance. Mais il fallait aussi que la jeunesse s’amuse, on ne pouvait pas que lui faire écouter les Choeurs de l’Armée Rouge. Alors une certaine forme de musique moderne était permise, des groupes style Shadows pouvaient exister à côté d’artistes vocaux, pour autant qu’ils ne glissent pas dans leurs textes un message politiquement incorrect. Certains de ces artistes vinrent donner un récital à l’Olympia en 1963, ils sont Polonais. Decca France en profita pour les enregistrer et publier un EP comprenant quatre titres dans une sorte de compilation artistes variés. Comme les chansons sont interprétées en polonais et le nom des artistes pas toujours facile à prononcer en français, on présenta le disque sous l’appellation « Les Noir Et Bleu » avec la mention « Les Idoles De Pologne ». Bien que le style peut s’apparenter à notre variété nationale, ce genre de tentative était vouée à l’échec d’avance et les ventes furent plus que confidentielles. Les rares apparitions dans les ventes trouvent vite preneur et ce n’est pas réservé aux personnes à petit budget.
Les Noir Et Bleu – Decca 460.811, publié en 1964, meilleure enchère sur Ebay 599 euros
Michaj Burano i Czerwono Czarni – Gdy pójdę w drogę wezmę z sobą księżyc
Michaj Burano – Syg, sygedyr
Helena Majdaniec – Happy End
Zesław Niemen & Niebiesko – Czarni – Wiem, że nie wrócisz
Documents
Dans la même veine avec en premier la version polonaise d’une chanson très connue,
Michaj Burano i Niebiesko Czarni – Dom wschodzącego słońca
Niebiesko Czarni, Helena Majdaniec – Przyjdź w taką noc
LES DISQUES QUI N’EXISTENT PAS
Rêvons un peu. Les amateurs de vinyles sont par défaut des insatisfaits. Quand vous écoutez un album, je suis sûr qu’il vous paraît imparfait, il y a pratiquement toujours deux ou trois titres qui vous plaisent moins que les autres ou seulement deux qui vous plaisent. Le phénomène va se répéter si vous avez plusieurs albums d’une même artiste, vous adorez deux titres du premier, trois du second, un du troisième etc… cela peut aussi entrer en ligne de compte pour des 45 tours EP avec quatre titres. Quel est pour vous le disque parfait qu’il contienne quatre ou douze titres ? C’est ce que j’ai imaginé pour moi, je suis heureusement le personne qui connaît le mieux mes goûts. Alors voici des publications qui n’existent que dans mon imagination. Et comme j’aime le graphisme la pochette est également sortie d’un songe…

Quatre chansons des Beatles interprétées par d’autres dans des versions que j’aime bien…
The Sandpipers – Things We Said Today
Sky Saxon – Love Me Do
Ray Charles – Yesterday
Rolling Stones – I Wanna Be Your Man
Documents
Les Beatles les ont composées, mais elles ne figurent pas officiellement dans leur discographie.
Peter and Gordon – A World Without Love
Billy J Kramer & The Dakotas – Bad To Me