En passant

Bas nylons et vinyles en fusion (50)

Des titres faisant partie du garage punk sixties. Mouvement né aux USA quand les adolescent rêvaient de « faire » de la musique. Des centaines réussirent à graver quelques titres principalement sur des petits labels locaux, parfois récupérés par les grandes compagnies. Musique essentiellement spontanée sans contrainte commerciale, mais qui parfois engendre des pépites qui auraient pu se vendre à des milliers d’exemplaires. La plupart de ces artistes sont restés dans l’ombre, mais une ou deux poignées réussirent à acquérir un statut de plus ou moins grande légende. Dans les batailles, la victoire finale récompense les généraux, mais sans les soldats ils n’existent pas.
Voici des sélections de ces pépites plus ou moins brillantes, tirées des centaines de compilations qui existent de cette musique. Ceux qui comme moi l’explorent depuis longtemps, souriront certainement à l’écoute d’un titre ou d’un autre, ils penseront comme moi qu’il n’est pas nécessaire d’être des millions à apprécier un disque pour qu’il soit meilleur qu’un autre.

Chapitre 15

Jerry And The Gems – Last Stop

Billy And The Kids – When I See You

Billy And The Kids – Say You Love Me

The Syndicate – I’m In A Bad Way

The Cavemen – All About Love

The Wig – Drive It Home

The Revelles – You Love Me No More

Joey Day – The Chase

The Syndicate – Love Will Take Away

The Intruders – Bringin’ Me Down

Documents

Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties

Pink Floyd – Set The Controls For The Heart Of The Sun, tv France 1968

The Move – Blackberry Way, Angleterre (1968)

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

The Pleasure Seekers – single USA

Un disque qui est rare pour deux raisons, l’une du point de vue matériel et l’autre plutôt historique. La révolution féminine n’était pas encore trop à la mode durant les sixties. S’il a éxisté de nombreux groupes féminins, ceux-ci n’étaient que vocaux, mais infiniment plus rarement vocalo-instrumentaux. En Angleterre via l’Allemagne on connaît les Liverbirds, historiquement et probablement, le premier groupe du genre a avoir existé. Un peu plus tard, dans le Michigan coté américain, émergèrent les Pleasure Seekers. Cette formation composée des trois soeurs Quatro et des deux soeurs Ball. Leur premier disque est publié en 1965 et peut être rangé dans le garage punk. Cette tentative est publiée sur un petit label et se perd un peu dans l’énorme production nationale. En terme de classement dans les charts, le résultat est quasi nul, mais elles tournent aux States et au Canada assez intensivement. Les enregistrements subséquents malgré une signature avec le gros label Mercury n’apportent rien de plus. Une série d’inédits publiés plus tard montre qu’elles savaient créer de belles choses sans envier leurs collègues masculins. Un regain d’intérêt, d’où le recherche de ce disque, viendra plus tard par la tranche. La bassiste du groupe alla en Angleterre et devient une star internationale en 1973 sous le nom de Suzi Quatro, elle n’a alors que 23 ans. Cinquante ans plus tard, elle est toujours sur scène avec sa basse, remplit encore les salles, et pète encore le feu.

USA 1965 – The Pleasure Seekers – Hideout H-1006. Meilleure enchère sur Ebay, 920 euros

Never Thought You’d Leave Me

What A Way To Die

Documents

Je ne résiste pas à vous propose quelques uns de ces fameux inédits. C’est du bon travail qui flirte avec le psychédélique, le blues, la pop.

Mr. Power

Brain Confusion

Where Have You Gone

White Pig Blues

Gotta Get Away

Toujours la même chanson

Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente.

Une chanson qui fait quasiment l’unanimité, jamais vraiment entendu quelqu’un me dire qu’il n’aimait pas. Ce n’est pas mes anciens copains d’école qui me diront le contraire. Encore une fois, les face B de 45 tours peuvent devenir de grands succès, c’est un mauvais point pour les producteurs.

Days Of Pearly Spencer

David McWilliams, version originale, 1967

Frank Alamo – Je Connais Une Chanson (1968)

en français

Milan Subota – Na Uspomenama Naše Ljubavi (1968)

en croate

Don Mercedes – telefoon (1978)

en hollandais

Club 76 – Die Antwort Von Den Sternen (1973)

en allemand

Caterina Caselli – Il Volto Della Vita (1968)

en italien

Los Javaloyas – Los Dias De Pearly Spencer  (1968)

en espagnol

Eddy – Ei Itku Enää Auta (1967)

en finlandais

Documents

Une reprise par David Bowie

Par les Vietnam Veterans, malgré le nom ce sont des Français

4 réflexions sur “Bas nylons et vinyles en fusion (50)

  1. Hello M. Boss,
    Vous avez bien fait de ne pas résister à nous proposer des inédits des Pleasure Seekers , certes Suzi Quatro y est pour beaucoup mais ses autres partenaires assurent vraiment !
    Je me souvenais plus que David Bowie avait repris « the Days of Pearly Spencer  »
    Je connaissais la reprise de Frank ALAMO , mais il ne semble pas qu’elle avait eu un grand succès
    Ceci dit le fonds musical est bien respecté, les paroles sont à l’interprétation du pays
    Bonne semaine
    cooldan

    • Hello Cooldan,
      Je me demande pourquoi ils n’ont pas sorti un album des Pleasure Seekers à l’époque. Ca aurait pu décoller et assurément faire un beau collector aujourd’hui.
      Vous avez raison, Frank Alamo n’s pas eu beaucoup de succès avec sa reprise. Il était sur la pente descendante et disparaîtra peu après. Toute sa carrière ne brille pas pour son originalité. Je me souviens l’avoir vu à Paris au Cidisc, il faisait la promotion pour son album de réenregistrements de 1998. Il était interviewé pour une radio, il avait dit que si l’album se vendait à 25 000 copies (je ne suis plus sûr du nombre, mais dans ce goût là) la maison de disques remettrait cela. Il n’y a pas eu de suite. J’ai énormément fréquenté le Cidisc, j’ai remarqué que certains de ces anciens artistes, venus rechercher un peu de leur gloire passée, n’avaient plus la cote. Il pouvaient se promener tranquille sans qu’on les dérange, et pour certains même qu’on les reconnaisse. Le showbiz est cruel!
      Bonne semaine

      • Hello M. Le Boss,
        Comme vous j’ai vu Frank ALAMO au Cidisc de Paris, j’y suis allé très souvent, c’était un moyen (entre autres) de se retrouver avec mes amis , avec qui on a sorti la série de 5 Cd’s « La France et les Beatles »
        Donc on s’est sûrement croisé dans les allées !
        Pour revenir à Frank ALAMO au Cidisc, j’avais trouvé sa présence assez triste , afin de retrouver un peu de reconnaissance .
        Bonne semaine
        cooldan

    • Hello Cooldan,
      Ce n’est pas impossible que l’on se soit croisé. J’y suis allé je ne sais pas combien de fois, c’était pour moi aussi l’occasion de retrouver de nombreux potes sur Paris. Et puis aussi de compléter ma collection.
      Pour en revenir à Frank Alamo, quand j’ai blagué avec l’organisatrice des interviews qu’un de mes potes connaissait, elle nous a dit que c’était un petit con. Par contre Sacha Distel qui était aussi là, était selon elle un mec adorable. Je me souviens qu’il était tout sourires et apparemment heureux d’être là. Enfin je crois qu’il avait une assez bonne réputation de mec sympa.
      Bonne suite de semaine

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