






Le Grand Voyage (10)
LES SATELLITES DE SATURNE suite
A part Titan que nous avons vu, et qui est le second plus gros satellite de tout le système solaire, plus grand que Mercure, nous tombons au diamètre de 1528 km pour le second. Ce qui en fait un objet plutôt modeste. Si Titan est spectaculaire et mystérieux, la plupart des autres satellites de Saturne sont moins attractifs et se présentent pour la plupart sous forme de blocs de roche et glace parsemés de cratères. A la fin du 19ème siècle on avait répertorié huit satellites, les premiers en 1671. Certains satellites gravitent à l’intérieur des anneaux et n’étaient de ce fait que peu visibles. Par contre les plus gros sont extérieurs aux anneaux. Nous allons passer rapidement en revue les plus intéressants, surtout avec des photographies à l’appui. Nous les prendrons du plus gros au plus petit et non par rapport à leur position orbitale depuis Saturne.
Rhéa
Diamètre 1528 km – Révolution orbitale 4,21 jours
Japet
Diamètre 1471 km – Révolution orbitale 79,33 jours
Dioné
Diamètre 1123 km – Révolution orbitale 2,73 jours
Thétys
Diamètre 1099 km – Révolution orbitale 1.88 jours
Encelade
Le plus spectaculaire de ces satellites. La surface de glace a connu des coulées qui se sont produites certainement sous l’impulsion de geysers et probablement récemment à l’échelle géologique, ce qui explique l’absence de beaucoup de cratères d’impacts sur une surface plutôt lisse. Diamètre 504 km – Révolution 1.37 jours.
Mimas
On remarque le cratère d’impact, énorme par rapport à la dimension du satellite. C’était à la limite de le faire exploser. Diamètre 396 km – Révolution orbitale 0,94 jours.
Hypérion
Diamètre 266 km – Révolution orbitale 21.27 jours
Phoébé
Diamètre 214 km – Révolution orbitale -548 jours, orbite rétrograde tourne en sens inverse de Saturne
Janus
Ici le satellite est devant Saturne, éclairé par le Soleil sur la gauche
Les satellites restants ne sont pour la plupart que des blocs rocheux difformes. Comme nous le voyons, l’aspect de ces satellites est assez semblable. Pour un observateur situé à certains endroits, la vitesse de rotation orbitale rapide de certains d’entre eux, permettrait presque de les voir avancer à l’oeil nu. Dans d’autres cas, il pourrait avoir l’impression de se faire dépasser par un autre. Quoiqu’il en soit, le spectacle depuis la banlieue de Saturne doit être absolument dantesque.
Les découvertes de nouveaux satellites de Saturne sont assez régulières, il y en a une centaine inventoriés à ce jour. Certains ne sont même pas de l’ordre du kilomètre et ont un aspect irrégulier. Les anneaux de Saturne composés d’innombrables blocs de toutes tailles peut expliquer la présence de certains, échappés de l’anneau suite à une collision ou toute autre cause en rapport avec l’environnement de Saturne.
URANUS
Quand on voit Uranus de plus près, on remarque qu’elle a une couleur bleue, ce qui n’apparaît pas dans les petits téléscopes. Quelques détails sont visibles en surface. Elle offre un assez joli spectacle coloré.
Avec Uranus, nous commençons à nous éloigner sérieusement de notre bonne vieille planète. Bien qu’elle ne soit pas très petite, on l’a découverte dans un passé que l’on peut qualifier de récent. Elle est encore visible à l’œil nu, à 3 milliards de kilomètres, dans les meilleures conditions. Elle n’a été reconnue comme planète qu’en 1781 par l’astronome anglais William Herschel, qui la prend tout d’abord pour une comète. Enfin reconnue comme planète, il se passera plus d’un siècle avant que l’on obtienne quelques certitudes sur sa rotation, 10 heures. Tout au plus on avait remarqué quelques taches sur la surface. Plus facile pour les astronomes fut de calculer son orbite qui met plus de 84 ans pour faire son cycle. Il est bien connu que les planètes lointaines tournent plus lentement autour du Soleil.
A travers un télescope, Uranus apparaît comme une tache bleue-blanche peu lumineuse. On peut toutefois avec un bon instrument, remarquer quelques détails sur la surface. Le fait le plus étonnant, la planète possède un axe de rotation presque à l’horizontale, elle « roule » sur son axe orbital. Cela impliquerait pour un hypothétique habitant des saisons qui dureraient 42 ans. D’un diamètre de 4 fois celui de la Terre pour 25559 km. C’est un state intermédiaire entre les planètes géantes et les quatre premières planètes du système solaire. Elle est cependant plus proche dans sa structure des planètes géantes gazeuses. Son atmosphère est un peu différente de ses grandes sœurs, elle contient beaucoup plus de gaz volatiles comme l’eau, l’ammoniac ou le méthane. Elle devrait néanmoins posséder un corps solide en son centre. C’est aussi la planète la plus froide du système solaire, on passe en dessous de -200 degrés. Autre particularité spécifique, elle possède un champ magnétique, proche du nôtre, très incliné par rapport à l’axe de rotation, à 59 degrés. C’est un peu comme si sur la Terre, la boussole indiquerait un point plus proche de l’équateur que du pôle nord.
Photo prise aux rayons X. Elle montre l’anneau d’Uranus, en fait plusieurs anneaux, mais donne aussi une idée exacte de l’axe de rotation de la planète, l’anneau étant situé à l’équateur.
Les missions Voyager apportèrent quelques compléments sur les connaissances que l’on avait de la planète. La principale fut la confirmation de la présence d’un anneau composé de multiples zones au nombre de neuf, puis treize. On découvrit également de nouveau satellites, on en connaissait cinq. Pour l’instant on en connaît un peu moins d’une trentaine, chiffre qui n’est sans doute pas définitif, mais leurs dimensions seraient de peu d’importance. Les satellites les plus grands sont de dimensions moyennes à petites. Titania, 1577km ; Obéron 1522 km ; Umbriel 1169 ; Ariel 1157 ; Miranda 471km. Les plus petits recensés sont en dessous de 20 km.
Les cinq plus gros satellites d’Uranus Titania – Obéron – Umbriel – Ariel – Miranda. Ce sont des blocs de roche et de glace plus ou moins lisses.
Miranda est celui qui nous montre la surface la plus tourmentée. Il donne l’impression d’une boule de ciment grossièrement façonnée par une truelle géante. Visible sur cette photo à droite une falaise verticale de 5km de haut.
Uranus est la première planète découverte grâce aux progrès de l’astronomie, mais avec des moyens rudimentaires. Elle permit de faire un premier pas vers une exploration et une compréhension plus élargie de l’univers qui nous entoure. Même si Uranus est une planète peu spectaculaire pour l’œil humain, elle a sans doute d’autres qualités, comme celle de tenir en équilibre parfait le frêle navire sur lequel nous sommes embarqués bien malgré nous.
Source . NASA, Wikipedia
Hello M. Le Boss,
Passionnant et difficile de rajouter quelque chose si ce n’est que dans la mythologie romaine, URANUS est le Dieu du ciel !!
Bonne fin de semaine
cooldan
Hello Cooldan,
Heureusement que l’Antiquité a fourni de nombreux dieux pour nommer les étoiles et les planètes. Mais un planète Cooldan ou Boss ce serait pas mal non plus…
Bon week-end