En passant

Bas nylons et vinyles en fusion (51)

Des titres faisant partie du garage punk sixties. Mouvement né aux USA quand les adolescent rêvaient de « faire » de la musique. Des centaines réussirent à graver quelques titres principalement sur des petits labels locaux, parfois récupérés par les grandes compagnies. Musique essentiellement spontanée sans contrainte commerciale, mais qui parfois engendre des pépites qui auraient pu se vendre à des milliers d’exemplaires. La plupart de ces artistes sont restés dans l’ombre, mais une ou deux poignées réussirent à acquérir un statut de plus ou moins grande légende. Dans les batailles, la victoire finale récompense les généraux, mais sans les soldats ils n’existent pas.
Voici des sélections de ces pépites plus ou moins brillantes, tirées des centaines de compilations qui existent de cette musique. Ceux qui comme moi l’explorent depuis longtemps, souriront certainement à l’écoute d’un titre ou d’un autre, ils penseront comme moi qu’il n’est pas nécessaire d’être des millions à apprécier un disque pour qu’il soit meilleur qu’un autre.

Chapitre 16

The Jades – I Cry

Weads – Don’t Call My Name

The Willing Mind – Decide

The Shames – My World Is Upside Down

Murphy And The Mob – Born Loser

Mike Jones Group – Funny Feeling

The Outsiders she’s Coming On Stronger

The Kenetics – Put Your Loving On Me

The Finestuff – I Want You

Me and The Guys – I Can’t Take it

Documents

Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties

Michèle Torr – Dandy (1966)

Dick Rivers, Adamo & Peter Kraus – Medley (1964)

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

Compilation artiste variés Iran 1967

Voici une pièce très exotique venant d’un pays où le pressage de vinyles n’était pas l’industrie no 1. Il s’agit de l’Iran, alors un pays relativement tourné vers l’Occident, y compris la musique en parallèle avec celle plus locale. Des artistes comme Elvis Presley, les Beatles, les Rolling Stones, les Yardbirds, furent édités par le label Top 4, mais sont plus ou moins considérés aujourd’hui comme des bootlegs. Il n’y a pas vraiment de ligne conductrice, on édite le plus souvent des 45 tours EP regroupant plusieurs artistes qui n’ont rien à voir du point de vue artistique ou musical, par exemple les Yardbirds couplés avec Adamo. Il est évident que certaines des ces publications sont très recherchées, d’autant plus que les disques furent détruits après la révolution islamique de 1979. La publication que je vous propose ici est axée sur Dalida, plutôt connue et appréciée dans le monde arabe et figurant en photo sur la pochette, elle est quand même plus photogénique qu’une tondeuse à gazon. Le titre proposé est « El Cordobes » une chanson relativement ancienne au moment de la publication. Nous trouvons également Adamo, lui aussi assez populaire en Iran, il existe un enregistrement en public d’Adamo à Téhéran. C’est son célèbre « Inch’Allah » qui est choisi, une chanson assez engagée pour l’époque. Du fait de sa longueur, elle occupe toute une face. Roberta Mazzoni complète le lot, une chanteuse assez appréciée en Italie, mais pratiquement inconnue chez nous. Elle interprète « Una Sera Con La Luna », qui comme les deux autres sont chantées en italien, on peut imaginer que c’était le but de la publication, des chansons en langue italienne. Cela ne gâche rien, l’italien est une belle langue. Le disque existe en deux couleurs de vinyle, l’une jaune or et l’autre noire. Ils ont une valeur de collector à peu près égale, un rien de plus pour le jaune or.

Iran 1967 – Compilation Artistes – Top 4 EX 4155. Meilleure enchère sur Ebay, 159 euros

Dalida – El Cordobes

Adamo – Inch’Allah

Roberta Mazzoni – Una Sera Con La Luna

Documents

J’ai toujours eu pour Dalida une affection particulière, bien que sa musique n’est pas expressément ma tasse de bouillon. Les gens de mon âge n’y coupent pas, on a tous biberonné avec du Dalida. La première chanson que je me souviens avoir entendu c’est son « Bambino », un mec un peu plus âgé que moi. Cette France qui se moquait encore du rock and roll, ouvrait amplement le robinet de la radio aux envolées de ses accents italiens. Heureusement on possède plein de clips où elle se révèle sensuelle et bonne comédienne. Il faut reconnaître que toutes les interprètes de la chanson française n’ont pas son feeling sur scène ou sur clip. Nous somme tous un peu Dalida.

J’ai Rêvé

Hene Ma Tov

Tout L’amour

Bambino

T’aimer Follement

Toujours la même chanson

Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente.

Une de ces chansons qui reviennent fréquemment dans les répertoires. La version originale par les Four Voices ne connut pas le succès. La reprise de Brian Hyland deux ans plus tard, l’envoya aux quatre coins du monde. La première version française fut celle des Chats Sauvages avec Mike Shannon, après le départ de Dick Rivers. Elle fut pour eux un gros succès, même supérieur à tous ceux qu’ils connurent avant. Plusieurs artistes francophones l’enregistrèrent aussi. Le slow parfait pour les surprises parties de l’époque. On se demande même si elle ne fut pas la cause d’un regain de naissances quelques mois plus tard.

Sealed With A Kiss

The Four Voices, version originale, 1960

Les Chats Sauvages – Derniers Baisers

en français

Luigi Fiumicelli – Sigillata Con Un Bacio (1962)

en italien


Ismail Haron – Siri Bintang Pujaan (2014)

en malaisien

COscar Madrigal – Mi Ultimo Verano (1962)

en espagnol

Daliah Lavi – Vom Wind verweht (1973)

en allemand

Cool Candys – Sommarens Sång  (1971)

en suédois

Komár László – Szép Volt Az A Csók (1990)

en hongrois

Documents

Nico, oui, oui, celle, du Velvet Undeground a tourné en 1962 dans le film Strip Tease dont Serge Gainsbourg composa la musique. Ici elle chante la chanson du générique, un titre resté longtemps inédit.

Un extrait de la bande sonore du même film et du même compositeur Wake Me At Five, un Gainsbourg très jazz. Il est d’ailleurs très présent dans ses premiers enregistrements.

2 réflexions sur “Bas nylons et vinyles en fusion (51)

  1. Hello M. Le Boss,
    Dalida ne m’a jamais laissé insensible , même si comme vous, sa musique n’était pas ma tasse de thé ou bouillon, on a forcément grandi avec elle, et impossible de passer outre, et une personnalité qui n’a pas perdu d’un iota auprès des gens de notre génération, il y a qu’à voir la statue spectaculaire et magnifique qui orne le tombeau de la chanteuse Dalida au cimetière de Montmartre., et toujours immensément fleurie .
    Bonne semaine
    cooldan

  2. Hello Cooldan,
    C’est dans l’air, il n’y a pas de règles, certaines chanteuses ont ce petit plus qui en font des icônes. Dalida en fait incontestablement partie. On peut ne pas trop aimer sa musique, mais quand on l’écoute chanter on a pas vraiment envie de chanter de disque tout de suite. J’écoute surtout ses vieilles chansons, mais beaucoup me rappellent des souvenirs heureux. Et puis je l’ai déjà dit, quand j’ai rencontré ma femme, elle avait un petit air de Dalida, autant dire que je ne suis pas parti en courant. Elle ne chante pas, mais elle cuisine très bien, ce qui n’est pas inintéressant pour moi.
    Bonne fin de semaine

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