






Le Grand Voyage (11)
NEPTUNE
Neptune est la première planète qui fout découverte par le calcul. Nous avons vu que les corps dans l’espace exercent une attraction les uns envers les autres. Après la découverte d’Uranus, les astronomes s’aperçurent que son orbite était influencée par quelque chose d’inconnu. Deux astronomes, dont le Français Urbain Le Verrier, émirent l’hypothèse qu’une planète devait se trouver au-delà. Après de savants calculs, Le Verrier situa la probable planète dans un endroit du ciel. Ce fut l’astronome allemand Galle qui la découvrit en 1846 à un degré de la position calculée par le Français. Dans la réalité historique, il semble bien que Galilée l’avait observée sans se douter de son caractère planétaire.
Pendant longtemps, les mystères qui entourèrent la planète ne furent pas percés. On observa tout de même la présence de deux satellites. Encore une fois, il fallut attendre les missions Voyager pour lever une très grande partie des spéculations qui entouraient la planète. Elle gravite à 4,5 milliards de kilomètres du Soleil, est à peine plus petite qu’Uranus (49500 km), mais est plus massive. Elle met 169 ans pour faire son tour du Soleil. Elle est quand même la quatrième planète du système solaire par la taille. Pour le reste, c’est presque une copie carbone d’Uranus, même aspect visuel, composition de l’atmosphère sensiblement pareille. Par contre, cette dernière semble beaucoup plus active sur Neptune. Elle a une rotation différentielle, toutes les couches ne tournent pas à la même vitesse, entre 12 et 18 heures. Une tache géante a également été observée avant de disparaître complètement. Le record de la vitesse des vents appartient aussi à la planète, voisins de 2000 km à l’heure, c’est-à-dire une dizaine de fois plus puissants que le vent des cyclones terrestres moyens. On sait aussi que la planète dégage plus de chaleur qu’elle n’en reçoit, mais on reste quand même en dessous de -200 degrés. Son champ magnétique, comme sur Uranus, s’écarte beaucoup de l’axe polaire à 47 degrés et à 13500 km du centre de la planète. L’inclinaison de l’axe est assez proche de celui de la Terre, de ce fait la planète possède des saisons qui durent un peu plus de 40 ans. Comme les autres planètes géantes, Neptune possède un anneau, lui-même composé de 5 anneaux distincts. Leur composition est encore inconnue.
Détail sur une des grosses taches parfois visible sur Neptune, elles sont comparables à nos cyclones terrestres
Triton
Un cortège de 14 satellites connus tourne autour de Neptune. Le plus connu est Triton qui fut découvert peu après la planète. C’est surtout sa taille, 2700km de diamètre qui permit de le découvrir rapidement. C’est le 7ème plus gros satellite du système solaire, en fait plus gros que Pluton. Il présente un cas unique dans le système solaire pour un gros satellite, il a une orbite rétrograde, c’est-à-dire qu’il tourne en sens inverse de Neptune, sur une période d’un peu moins de 6 jours. Il est en rotation synchrone, il présente toujours la même face. Selon les théories admises, ce serait un objet capturé. Les autres satellites qui peuvent encore être considérés comme de bonnes dimensions sont Protée, objet irrégulier de 410 km dans sa plus grande dimension ; Néréide, objet circulaire 340km. On tombe ensuite dans une série d’objets irréguliers en dessous de 200 km, le satellites circulaires restants ne sont que de quelques dizaines de kilomètres.
Triton n’ayant été survolé qu’une fois par une sonde, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions certaines pour les petits détails. Par contre, il est certain que c’est un satellite qui présente une activité géologique récente, sinon actuelle. La surface se répartit entre glace et roches. Le satellite n’ayant visiblement pas de volcans, des geysers auraient pu les remplacer pour modeler le sol, les cratères d’impacts étant très relativement rares. Ces geysers seraient probablement constitués d’azote et remonteraient à la surface sous l’impulsion de pressions internes et non pas par réchauffement, la température en surface est d’ailleurs glaciale, plus de -230 degrés. Ces éruptions entrainant une sorte de projection de poussière, on en retrouve des traces, une sorte de brouillard dans l’atmosphère très ténue du satellite. En retombant sur le sol, elles forment ici et là des élévations de terrain. Pour certains points, on compare Triton à Mars, les régions polaires présentant des similitudes. Triton reste intéressant à étudier, car c’est un objet qui se trouve à une distance qui commence d’être appréciable et offre certaines particularités. On possède quand même de belles photos de la surface.
Calotte polaire australe de Triton avec une cinquantaine de traînées sombres attribuées à des formes de geysers.
Mosaïque de vues de la calotte polaire australe de Triton, soulignant les traînées sombres de Namazu, Doro et Viviane, sans doute laissées par autant de geysers.
Un probable bassin d’impact sur Triton, avec le petit cratère Amarum.
Terrains dits » en peau de melon cantaloup «
Nuage se détachant au-dessus du limbe de Triton.
Terrains tourmentés au sud de Ruach Planitia, le nord étant ici à droite.
Une image récente prise par le télescope Hubble montre l’anneau de Neptune
A suivre
Source . NASA, Wikipedia