






Le Grand Voyage (15)
La Voie Lactée
Pour l’instant revenons dans la Voie lactée. Nous en faisons partie dans un coin situé plutôt vers l’extérieur. Elle a 100 000 à 120 000 années-lumière de large. Dans la réalité elle est plus grande, mais au-delà la concentration de corps célestes est minime. On la voit par la tranche dans le ciel, c’est cette traînée laiteuse qui la traverse, d’où son nom, à la manière d’un voile. Vue du dessus, elle aurait la forme d’un enroulement en spirale. Elle contient environ 100 milliards d’étoiles.
Il nous faut maintenant faire un saut dans les dimensions de l’univers (cliquer pour agrandir). Dans la partie du haut nous voyons par rapport à notre planète les étoiles les plus proches, 1 cm = 1 année lumière. Dans la partie du bas est représentée les dimensions de la Voie Lactée avec la position du Soleil par rapport au centre, 1cm = 10 000 années lumières. Reporté à l’échelle le tableau du haut mesure 0,001 millimètre dans celui du bas.
Les distances prennent vite de l’ampleur dès que nous sortons du système solaire. Ici, les distances en années lumières deviennent une nécessité. Rappelons que cette mesure est le résultat de la distance parcourue par un rayon de lumière en une année, à la vitesse de 300000 kilomètres à la seconde. Pour ce qui est de notre voisinage galactique, la plus proche étoile connue, Alpha du Centaure, se trouve à 4 années lumières de nous, donc il faudrait quatre ans pour s’y rendre. Pour l’instant, les vitesses que nous sommes capables d’atteindre ne sont que de quelques kilomètres à la seconde, 17 pour les sondes Voyager. Au vu de cette vitesse, il faudrait environ 70 ans pour atteindre l’étoile du Centaure, c’est possible, mais long, sans voyage de retour. Heureusement les astronomes n’ont pas besoin de cela pour connaître toutes les finesses de l’univers. Par l’observation et le calcul, on sait énormément de choses sur la composition de l’univers, bien que certaines choses observées n’expliquent en rien leur comportement. On en est au stade de la théorie, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas une part de vérité dans ces théories.
A condition d’avoir la matériel nécessaire, la Voie Lactée photographie en pause offre une vision plus spectaculaire que la traînée blanche qui traverse le ciel.
Quand on lève le nez au ciel, on peut observer environ 2500 étoiles à l’œil nu. Pour une bonne part, cela constitue ce que l’on pourrait appeler notre voisinage galactique, même s’il s’étale sur des milliers d’années lumières. Des objets qui peuvent avoir des grandeurs qui se mesurent en millions de fois la dimension de notre soleil, s’ils sont distants de millions d’années lumières, n’apparaîtront que comme des petits points dans le ciel. Si vous regardez une maison, plus vous vous en éloignez, plus elle semblera petite. Il n’y a pas de raisons que cette loi simple ne s’applique pas à ce que l’on observe dans le ciel. Le télescope et la photographie remplacent en grande partie cet éloignement.
La voie Lactée vers son centre. Les astrophysiciens ont mis en évidence une multitude de trous noirs dans cette région. Pour l’instant, il sont encore assez mystérieux, mais sont constitués de corps très massifs qui « avalent » la lumière, c’est pour cela qu’ils sont noirs.
Une cinquantaine d’étoiles se classent comme proches de nous, dans des distances allant jusqu’à 16 années lumières. Elles ne sont qu’une minime partie de la Voie Lactée. Elles se trouvent dans diverses constellations, la plus célèbre et la plus brillante étant Sirius dont nous avons déjà parlé, situé dans la constellation du Grand Chien, visible en hiver. Je vous rappelle que les constellations sont des désignations arbitraires, destinées à regrouper dans le ciel des étoiles brillantes qui se trouvent dans un même endroit en observant depuis la Terre. Elles peuvent très bien n’avoir aucun rapport de proximité, de parenté, d’origine, d’âge. C’est le hasard et surtout notre angle d’observation qui donne cette apparence de proximité.
Notre voisinage est donc la Voie Lactée, notre galaxie, une parmi des milliards. Pour une partie ce sont ces étoiles qui brillent dans notre ciel à l’œil nu. A l’instar des planètes qui tournent autour d’un soleil, les corps qui font partie de la Voie Lactée tournent autour de son centre. On retrouve ce principe universel, de presque tout qui tourne autour de presque tout. Pour nous le centre de la galaxie se trouve dans la direction du Sagittaire. Le Soleil accomplit son orbite en 250 millions d’années autour de ce centre, à environ 28000 années lumières du point central.
Sur cette représentation artistique vue depuis le dessus, la Voile Lactée à une forme de spirale. Mais vue par la tranche, elle n’est pas plate. Cela ressemble un peu à deux sombreros mis dos à dos. Le Soleil semble avoir une orbite décalée par rapport à l’axe central, c’est-à-dire qu’il passe en dessus et en dessous de cet axe. Sans entrer dans plus de détails, la Voie Lactée offre un panel de tout ce qui peut constituer l’univers en objets célestes qui peuvent appartenir à des catégories diverses, comme les soleils et systèmes planétaires, amas de gaz, nébuleuses. On est très loin de la Terre plate, du centre du monde et autres fariboles, destinées à nous faire croire que nous sommes les uniques élus d’un grand chef d’orchestre qui mène cela à la baguette.
A l’instar des étoiles, la Voie Lactée se déplace dans le ciel
Nous verrons par la suite, que les galaxies forment également un amas local, nos grandes voisines galactiques, avant d’aller à la rencontre des milliards d’autres.
A suivre
Source . NASA, Wikipedia