En passant

Bas nylons et voyage lointain (19)

Le Grand Voyage (19)

L’univers et son spectacle

Même sans aller visualiser des corps célestes qui se trouvent à des milliards d’années-lumières de nous, le spectacle reste grandiose. Pour nous il est en partie invisible, car si vous levez le nez au ciel pendant la nuit, vous ne verrez qu’un fond noir parsemé de points lumineux. En regardant à travers un bon télescope, notre environnement immédiat vous paraîtra déjà plus coloré. Si l’on excepte les teintes grisâtres de la Lune, vous verrez Mars et sa couleur orange avec ses pôles blancs. Vous distinguerez les pâles couleurs de Jupiter ou Saturne et quelques bandes colorées. C’est aussi un peu le cas de Venus, avec en supplément le cycle des phases qu’il accomplit comme la Lune. Son collègue Mercure suit le même chemin avec les phases, mais il est d’un abord plus difficile à travers un télescope du fait de sa taille et de sa proximité du Soleil. Dans les deux cas vous ne verrez jamais la totalité de leur surface éclairée, car c’est quand ils sont derrière le Soleil qu’ils pourraient nous offrir l’entier du spectacle. Quand ils sont à l’opposé, c’est le contraire, vous verrez une boule noire passer devant le disque solaire quand cela leur arrive, sinon il se confondent avec le noir du ciel ou nous montrent un quartier éclairé

C’est à peu près tout le spectacle en couleurs offert aux amateurs possédant un télescope. Une autre solution réside dans la photographie, mais cela nécessite déjà plus de moyens. Il faut un téléobjectif puissant ou un appareil photo s’adaptant sur un télescope à fort grossissement. Pour que les couleurs commencent à apparaître, il faut un entraineur qui « suit » le déplacement dans le ciel et ouvrir l’obturateur en pause. Plus la pause est longue, plus les couleurs se révèleront. C’est le principe de toutes les photos du ciel prises depuis la Terre, bien évidemment avec des moyens qui ne sont pas accessibles à nos bourses. Un amateur avec du bon matériel et aussi un entraîneur peut faire de jolies choses en suivant la Voie Lactée. Elle se révélera beaucoup plus qu’une simple trace blanche dans le ciel. Vous verrez certainement quelques couleurs et l’impression d’un brouillard dans le ciel parsemé de points lumineux brillants.

La Voie Lactée après un cliché pris en pause

Un coin de ciel encombré de galaxies et autres objets. Elle a été prise récemment par le télescope James-Webb. Si elle montre que le cosmos est un véritable fouillis, on peut aussi se rendre compte que nous sommes loin d’une photo en noir et blanc, donc le cosmos est rempli de couleurs. Pour les amateurs de précisions, sachez ce cette portion de ciel représente un grain de sable vu à bout de bras. Vu la distance en années-lumière et l’observation présente pour nous, elle montre un endroit que l’on pourrait qualifier de jeune. Peut-être que les objets visibles ont disparus, ou que le spectacle sur place est complètement différent.

Au-delà de ce qui est accessible à l’œil nu et qui peut nous paraître terne, l’univers est très coloré et offre des spectacles fabuleux. On peut apercevoir des nébuleuses, des nuages, des amas stellaires, des galaxies et bien d’autres choses, le tout souvent un spectacle coloré en mille variations. L’image est un chose, le son, une autre. L’univers est loin d’être silencieux, il est même bruyant à travers toutes sortes de bruits cosmiques qui ne sont pas perceptibles à nos oreilles, mais assurément captables avec des ondes radio. On sait que certaines étoiles émettent des sons dans diverses fréquences, certaines avec une régularité d’horloge. C’est encore une chose que les astrophysiciens étudient et en cherchent les aboutissements. Une des recherches, et pas la moins intéressante, celle de sons émis par une intelligence ailleurs dans l’univers.

La plupart des objets cosmiques ne sont pas silencieux. Sans aller très loin, les planètes du système solaire et les satellites émettent une sorte de musique qui est captable via les ondes radios. On pourrait dire à chaque corps céleste sa musique, même la Terre a la sienne. En voici quelques exemples à travers cette vidéo.

Pendant des siècles, l’homme n’a eu que ses yeux pour étudier le ciel. Cela n’empêcha pas les Antiques d’avoir une assez bonne idée de ce qui le composait sans savoir exactement ce que c’était, C’est surtout la mécanique céleste simple qui les intéressa en premier lieu. Ils remarquèrent que le Soleil revenait au même endroit au bout de 365 jours, ce qui détermina la durée de l’année. Déterminer les phases de la Lune et la durée de son cycle fut presque un jeu d’enfant. Ils remarquèrent aussi que cinq étoiles bougeaient dans le ciel, ce sont les cinq planètes, Mercure, Venus, Mars, Jupiter, Saturne. Mercure fut sans doute la dernière a être découverte, sa taille, sa proximité avec le Soleil, la rend peu et brièvement observable. Les quatre autres sont nettement plus visibles, d’autant plus que l’on peut les apercevoir dans le ciel nocturne selon leur position. Plus intriguant et pourtant très visibles furent les éclipses. de Soleil et de Lune. Elles furent longtemps entourées de superstitions, mais quelques esprits éclairés avancèrent l’hypothèse que l’éclipse de Lune était produite par l’ombre de la Terre. Pour le comètes ce fut encore plus difficile, ces dernières apparaissant dans le ciel de manière irrégulière et plus rarement que les éclipses.
Un grand pas dans la connaissance arriva avec l’invention de la lunette et ensuite du télescope. La première est attribuée au Hollandais Hans Lipperhey, il fut du moins le premier à demander un brevet en 1608. C’est avant tout un objet pour l’observation terrestre, en effet une lunette pointée vers le ciel envoie une image inversée. L’objet grossit environ sept fois, mais l’image renvoyée reste d’une qualité médiocre. L’histoire a bien entendu retenu le nom de Galilée comme pionnier de l’observation spatiale. En 1609, il entendit parler de cette lunette, s’y intéressa et l’améliora pour obtenir un grossissement de 30 fois. Malgré la qualité médiocre de l’instrument cela lui suffit pour découvrir la rondeur des planètes et leurs plus gros satellites. Il pensa et dit haut et fort que la Terre n’était pas le centre de l’univers. Cela lui valut par la suite un tas d’ennuis face au clergé, mais on sait qu’il avait bien raison. Le télescope fut mis au point par Newton en 1671. Depuis, il n’a cessé d’être amélioré au fil des ans, ils atteignent des tailles d’une dizaine de mètres de diamètre. Avec l’envoi de télescope qui explorent le ciel depuis l’espace, on arrive à obtenir des images encore plus précises, En général, tous les instruments actuels explorent le cosmos dans le visible et dans l’infra-rouge. Pour l’instant le télescope James-Webb est le plus puissant. Théoriquement il n’y a pas de limites à la grosseur d’un télescope. A un journaliste qui lui demandait si un jour il sera possible d’observer une ville ou un autoroute sur une lointaine planète, un scientifique répondit: « C’est possible mais il faudrait un télescope d’un diamètre aussi gros que la Terre ! »

Les douze constellations qui servent de bases à l’astrologie, dites constellations du zodiaque

Une question que l’on pourrait se poser, c’est de savoir si le cosmos n’a pas une influence sur nous. C’est une question délicate, mais les astrologues vous répondront immédiatement par l’affirmative. Je crois d’abord qu’il faut donner un grand coup de balai à ces fantaisies. La présence des Jupiter dans la constellation du Scorpion au moment de ma naissance, ne va pas influencer ma destinée. Un scientifique, Lyall Watson biologiste de formation, a publié il y a 50 ans un livre intitulé « Histoire naturelle du surnaturel ». Dans ce livre il étudie différentes choses que l’on peut classer dans le domaine du surnaturel, terme pris dans le sens des choses un peu mystérieuses. Il y parle déjà d’une chose devenue très à la mode aujourd’hui, l’intelligence des plantes. Par exemple, il a testé avec des capteurs les réactions électriques d’une plante qui se trouvait dans son bureau. Suivant les personnes qui parlaient, la plante émettait une onde électrique, dans d’autres cas pas du tout. Donc la plante réagissait à certaines voix et pas à d’autres. On pourrait en déduire que la plante se sentait bien en présence de X et pas de Y, reste à savoir si l’émission électrique correspondait à un état positif ou négatif. Un chapitre du livre est consacré à l’astrologie. Il démontre qu’il y a une petite part de vérité dans l’astrologie, mais encore faut-il trouver un mode d’emploi correct qui tient la route. Un fait est certain et il peut aller à la rencontre du cosmos. Comme tout ce qui est matière qui le compose, nous faisons partie de cette manière. Nous avons certes une particularité, nous sommes capables de penser, mais pour le reste nous sommes éventuellement tributaires des lois qui régissent tout ce qui nous entoure, avec cette faculté supplémentaire de ne pas être complètement soumis à ces lois, d’avoir une petite marge de manœuvre. L’homme a peut-être par un manque d’imagination, tort de croire que tout ce qui est vivant, doit forcément ressembler à un humanoïde, un animal, ou un microbe, chacun doué d’une part d’intelligence plus ou moins développée.  Imaginons pour rigoler que notre bonne vieille Terre sous sa forme ronde, soit aussi douée de pensée dans un corps qui n’a pas la même apparence. Après tout elle est visiblement vivante et semble même régler elle-même certains problèmes, comme maintenir depuis des siècles une température de surface qui nous permet d’y vivre. C’est un peu une boutade ce que je dis, mais je crois que l’univers recèle plus de mystère que notre imagination peut en contenir.

Nous verrons dans la suite, ce qu’il peut y avoir de vrai dans l’astrologie.

A suivre

Source . NASA, Wikipedia