En passant

Bas nylons et voyage lointain (21)

Le Grand Voyage (21)

L’univers en vue

Au fil des avancées technologiques, l’astrophysique a découvert des éléments auxquels on ne s’attendait pas. Présenter une synthèse de tout ce qui le compose est possible, il est sans doute déjà bien avancé, mais certainement pas définitif. On retombe toujours dans le schéma de la réponse qui suscite d’autres questions. En pénétrer toutes les facettes est un travail dans lequel l’astrophysicien peut se lancer, mais pour le simple observateur se contenter de ce qui est visible est déjà un spectacle fascinant. Il doit cependant garder à l’esprit que la science peut lui apporter quelques réponses sur un sujet qui l’intéresse particulièrement, c’est un peu à lui d’aller chercher les réponses, mais s’il a la curiosité d’aller les chercher, c’est qu’il a déjà une certaine connaissance du sujet. Il y a à peu près 60 ans que je m’intéresse à l’astronomie, mais quand je compare ce qui l’on connaissait alors avec ce que l’on sait aujourd’hui, quel bond en avant ! Il faut juste avoir le virus et sans en faire une religion, continuer de s’y intéresser et éventuellement aller frapper symboliquement aux bonnes portes. J’en ai parlé ailleurs, j’ai eu la chance de rencontrer un des découvreurs d’exoplanètes. Avant de pénétrer dans son laboratoire, je me doutais bien que ce genre de planètes existaient, mais ce fut une révélation de savoir que ces recherches étaient une réalité. Il n’en faisait d’ailleurs pas un secret et nous expliquait même comment il procédait. Le résultat de ma visite déborda sur une conséquence imprévue, je suis allé m’acheter… une imprimante à jet d’encre ! A l’époque de ma visite, ce genre de machine existait, mais n’étaient pas encore présente dans pratiquement chaque foyer. J’avais été bluffé par la qualité de l’impression, sur les multiples cartes du ciel qui lui servaient de repères pour ses travaux. L’autre résultat plus astronomique, c’est d’avoir suivi l’évolution sur la recherche de ces planètes. Et ainsi de suite…

Ce que l’on peut voir dans l’univers

Le principe de base est d’avoir à l’esprit que ce que vous voyez dans l’univers n’est pas statique, il est en perpétuelle évolution. Il s’est créé il y a des millions d’années et n’est pas maintenant sur sa phase descendante. On le sait, il y a ailleurs des nouveaux mondes qui se créent, de nouvelles étoiles qui apparaissent. Nous sommes dans un coin qui existe depuis longtemps, il disparaîtra un jour remplacé par d’autres mondes.

Encore un cadeau de la Nasa, cette photo montre un amas de galaxies, Abell 3627. La plus visible ESO 137-001, a l’air de perdre da la matière, sous forme de trainées bleues qui indiquent de jeunes étoiles, tandis que les nuages bruns sont des poussières. Les astrophysiciens ont observé que dans la région, il règne une anomalie gravitationnelle dominée par une masse supérieure à des dizaines de milliers de fois celle de la Voie Lactée. On connait cela sous le nom de Grand Attracteur. Il n’est pas inutile de rappeler en physique, le jeu des masses et leur puissance d’attraction, mais tout cela s’annule réciproquement pour la plupart du temps. C’est ce qui fait que notre système solaire tourne régulièrement sans accrocs depuis des millions d’années.

Le mouvement et la position de planètes sont la conséquence directe de l’attraction gravitationnelle d’un soleil ou un corps, prouvant ainsi son existence et permettant d’estimer sa masse grâce aux lois de Newton. Tout ce qui est visible l’est par interaction avec la lumière, mais l’invisible est aussi présent et est même d’une masse bien supérieure au visible. Il n’en va pas de même dans le cas de la rotation des galaxies sur elles-mêmes, ou dans celui des mouvements relatifs des galaxies les unes par rapport aux autres : la masse totale responsable de leur dynamique, calculée à partir de leur position et de leur mouvement, est estimée de 10 à 100 fois supérieure à celle qui est calculée à partir étoiles qui sont détectées. Il existe probablement une masse cachée, invisible mais présente, au centre de toutes les galaxies, y compris la nôtre, et qui s’étend également entre les galaxies.

Le premier pas pour la découverte du cosmos est sans doute de lever le nez au ciel pendant la nuit. Une simple paire de jumelles peut déjà vous aider à découvrir un peu plus que ce que vos yeux voient. Ici, vous voyez la Grande Ourse, l’une des constellations les plus facilement repérables dans le ciel.

Il n’y a pas si longtemps à l’échelle de l’humanité, pour l’astronome, le ciel se composait de soleils, de planètes d’étoiles, de galaxies. Depuis d’autres découvertes font l’objet d’études et font partie intégrante de l’univers. Il y a les nébuleuses, les novas et supernovas, les étoiles à neutrons, les pulsars, les trous noirs, les quasars.

Pour une part ces phénomènes sont visibles, à condition de posséder un instrument optique puissant. D’autres relèvent plus de l’astrophysique, de la radio astronomie, d’une manière ou d’une autre nous savons qu’ils existent mais restent dans certains cas encore mystérieux. Visibles ou non, ils constituent une partie de l’univers sans doute essentielle à son fonctionnement et à son équilibre. Nous allons survoler, sans être exhaustif, quelques-unes de ces spécialités qui composent le vaste monde qui nous entoure.

Les nébuleuses

C’est un des beaux spectacles du ciel, coloré, de formes diverses, plus ou moins denses. Il reste toutefois seulement accessible via un bon télescope. En gros, c’est une sorte de nuage dans le ciel sur le fond noir de l’univers. Elles peuvent avoir plusieurs origines, la plus connue résulte de la fin de la vie d’une étoile quand elle explose. C’est un peu comme quand vous faites exploser une grenade ou un pétard, il en résulte un nuage de fumée qui mettra un temps à se dissiper. A l’échelle astronomique, ce composant de gaz peut mettre des siècles à se dissiper. Un exemple connu, dont j’ai parlé ailleurs, est la nébuleuse du Crabe. Observée en 1054, pendant au moins deux ans, elle resta l’étoile la plus visible du ciel. Si elle ne brille plus du même éclat aujourd’hui, les restes de cette explosion sont toujours visibles. Mais il y aussi d’autres origines pour la formation de ces nébuleuses. Le fait est que cela reste un spectacle d’une rare beauté.

La nébuleuse du Cône est une vieille connaissance des astronomes, Elle fut découverte en 1785 par William Herschel. Sa forme lui a donné son nom. Elle se classe parmi les nébuleuses dites diffuses, c’est à dire qu’elles sont constituées de gaz et de poussières. Selon les cas elles peuvent être opaques ou permettent d’apercevoir ce qui est derrière, un astre brillant par exemple. Elle se situe à 2500 années-lumières de nous et dans la constellation de la Licorne.

La nébuleuse du Crâne ou NGC 246. Ici il s’agit d’une nébuleuse planétaire, sa forme ronde vue de loin pourrait faire penser à une planète. Elle englobe un système stellaire triple, c’est à dire des corps célestes qui gravitent les uns autour des autres. Elle est située à 1600 années- lumières dans la constellation de la Baleine.

Ces deux clichés montrent les progrès réalisés dans la photographie spatiale, L’image du haut est l’image traditionnelle, on pourrait dire banale de l’amas appelé M16. Elle montre entouré d’un cercle, l’endroit où se situe la nébuleuse de l’Aigle dont vous voyez le détail sur la seconde image prise par le télescope spatial James Webb. Située à plus de 5000 années-lumières elle a été découverte en 1745 dans la constellation du Serpent. Il s’agit, à l’échelle cosmique, d’un monde en création. Son évolution prendra peut-être des centaines ou des millions d’années. Une nouvelle preuve évidente d’un univers en constant renouvellement.

A suivre

Source . NASA, Wikipedia


2 réflexions sur “Bas nylons et voyage lointain (21)

  1. Hello M. le Boss,
    Impressionnant, fantastique, spectaculaire, passionnant …..que dire d’autre ??
    Bonne fin de semaine

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