Si assez peu de gens, à part les rockers connaissent son nom, Suzie Q tout le monde connaît ou presque. Qui n’a un jour en découvrant la discographie des Rolling Stones, de Creedence Clearwater Revival ou même Johnny Hallyday, écouté une version de cette chanson.
Son créateur, Dale Hawkins, mort le 13 février à 72 ans, est un de ces pionniers qui débuta avec le rock and roll. Son nom jaillit dans le vedettariat en faisant un succès de son titre qui deviendra fétiche en 1957, « Suzie Q », qu’il compose, mais qui est co-crédité à des opportuns . Enregistré dans les fameux studios Chess à Chicago, il est un des rares artistes blancs de ce label, essentiellement noir. Cette chanson est un exemple de rock and roll à tendance soft, ce n’est pas très bruyant, ni très rapide. Tout est dans ce fabuleux jeu de guitare et ce vocal plaintif. Incontestablement un disque qui possède un son particulier et original et qui entrera dans l’histoire à juste titre. Ses enregistrements sont essentiellement années 50 et offrent un rockabilly plaisant. Sans doute moins apprécié et connu que son cousin Ronnie Hawkins, il est surtout renommé pour s’être entouré de guitaristes talentueux comme James Burton ou le prestigieux Roy Buchanan. Au cours des sixties, il se fera plus remarquer comme producteur en obtenant quelques succès dont le « Western Union » des Five Americains, sur les disques Abnak dont il est vice-président. Pour entretenir sa flamme, il peut compter sur les autres dans les quelques reprises de son hit, notamment celle de Creedence Clearwater Revival qui lancera définitivement le groupe vers une très grande popularité. Il restera toujours actif dans les milieux musicaux, remontant fréquemment sur scène ne serait-ce que pour rendre un hommage à la fille qui le rendit célèbre.
Quelques versions de Suzie Q
Un compilation des titres 50’s de Dale Hawkins