Archives du 14 janvier 2011
Jeter une bouteille musicale à la mer – Introduction
Rêver d’une femme en crinoline et bas coutures en écoutant autre chose que du rock and roll, c’est possible.
Cette séries d’ articles se veut un peu ironique, mais ne le prenez pas mal, si vous faites partie des personnes concernées par cette ironie. C’est au contraire une antidote à un certain manque de connaissances musicales. Je connais bien le monde des collectionneurs, ceux qui font comme moi oeuvre d’encyclopédistes, ceux qui comme les scientifiques datent au carbone 14, l’évolution musicale de ce formidable 20ème siècle. On peut, c’est certain, être un fan de Johnny Hallyday ou Claude François et n’aimer que cela, ce n’est pas une tare. Cela peut paraître un bon bagage tant que l’on est dans le même milieu. Mais une fois sorti de ce dernier, il y a beaucoup de vide. Tandis qu’avec les encyclopédistes, la discussion est sans fin, des nuits entières, des pages couvertes d’encre, des heures d’écoute, de plaisir. On fait toujours une nouvelle découverte. Il faut juste aimer la musique et une certaine envie d’en découvrir un peu plus. On va explorer différentes époques au gré des humeurs, différents styles. Je situerai vaguement l’époque, le style auquel on peut les rattacher, années 50, 60, etc, en précisant juste première ou seconde moitié. Il n’est pas très important de savoir que tel titre est sorti en 1967 ou en 1968 ou en 1974. Parfois vous trouverez une petite note exotique, une curiosité liée au sujet
Tous les artistes que je vais mettre en évidence, ne sont pour la plupart que des inconnus du grand public. Vous n’y retrouverez pas les Doors, Jefferson Airplane, Beatles et j’en passe. Sans m’attarder non plus sur les musiciens, quelquefois légendaires, qui ont fait partie de telle ou telle formation. Ayant enregistrés quelques disques dont le plus grand mérite est d’avoir été vendus à 100 exemplaires lors de leur publication, certains ont eu le plaisir de jouir d’une admiration tardive et se produisent aujourd’hui devant des foules plus que considérables. C’est un peu au travail des encyclopédistes qu’ils le doivent. Alors profitez de leur travail, si vous vous sentez une attirance pour l’un ou pour l’autre, approfondissez, et je suis sûr que vous trouverez des oreilles complaisantes pour vous écouter et des bouches pour vous répondre. Et parfois se noueront de véritables amitiés à travers vos rencontres. Que du bonheur…
J’ai choisi comme illustrations musicales, des clips extraits de YouTube, dans ce que j’ai pu trouver, en vérité pas mal de choses. Ces fameux encyclopédistes sont derrière cela sans aucun doute. Parfois, la qualité sonore est un peu légère, parfois excellente. Il se peut aussi qu’un clip présent au moment de la rédaction disparaisse, ma foi c’est le risque.
Suivez le guide
Jeter une bouteille musicale à la mer (1)
FLAT EARTH SOCIETY – USA Psychédélique – sixties seconde moitié
Un disque très étrange dans sa conception. C’est un disque cadeau 33 tours qui était remis en échange d’un certain nombre de bons trouvés sur des paquets de douceurs. Enregistré spécialement pour cette occasion et jamais commercialisé, il est très rare, mais on frise le chef d’oeuvre.
Exotisme: initialement probablement tiré à 250 exemplaires, pas tous distribués, cet album atteint des valeurs de plusieurs milliers de dollars pour une copie originale en bon état
Deux extraits assez différents
13TH FLOOR ELEVATORS – USA Psychédélique – sixties seconde moitié
The Psychedelic Sounds Of 13th Floor Elevators. Pour moi et pas mal d’autres, un album de référence en matière de musique psychédélique, le premier disque à porter cet intitulé. De plus le graphisme avec son oeil et sa pyramide est presque devenu une référence ésotérique. Des sons complètement innovateurs qui bousculent le ronronnement quotidien. Grands consommateurs de toutes sortes de substances, des drogués quoi. Les drogués existent toujours, mais ils ne servent plus guère à faire exploser les conventions musicales. Ce groupe. à part une certaine popularité au Texas entre 1965 et 1968, est devenu par la suite une énorme source d’inspiration pour les générations suivantes. Malgré tous les excès dans le groupe original qui enregistra le premier album, ils sont à une exception près tous encore en vie. Le personnage central Roky Erickson, est encore une sorte de star qui déplace les foules. Au fil des ans, il a sorti quelques albums, certains remarquables, malgré le fait d’avoir plusieurs fois frisé la folie.
Exotisme: le 45 trs édité à l’époque en France sur le label Riviera est une des pièces le plus cotées sur lr marché collector français. Il a un cotation officielle de 2000 euros
Extraits.
KALEIDOSCOPE – USA Psychédélique / Folk- sixties seconde moitié
Une certaine influence de la musique orientale et arabe dans leur musique. Le groupe comptait d’ailleurs un membre né en Turquie dans les rangs.
Exotisme: on peut très bien voir dans ce groupe un des premiers à faire de la world music, tant les influences sont diverses.
Extraits de deux albums.
THE FREEBORNE – USA Psychédélique – sixties seconde moitié
Un seul album très classieux ou l’on peut extraire ce titre. Joli petit délire.
HUMAN EXPRESSION – USA Garage sixties – sixties seconde moitié
Une ou deux perles pour une toute petite discographie.
Exotisme: le groupe aurait parait-il refusé d’enregistrer en première main le fameux « Born To Be Wild », qui fit la gloire de Steppenwolf.
THE GIRLS -USA Garage sixties – sixties seconde moitié
Une rareté très rare, un groupe de filles qui jouent du garage et qui composent , guitares, amplis et tout le barda et en plus elles sont mignonnes.
ARTISTES DIVERS – USA bubble gum – sixties seconde moitié
La musique dite bubble gum, a vu quelques groupes obtenir un franc succès. Pourtant en fouillant les albums, on pouvait découvrir des choses bien plus intéressantes, bien plus dans les propos de cette rubrique. Exemples
INSPIRATIONS
D’autres, bien plus tard, sont encore sous le charme et les mettent à leur répertoire. Rien ne se perd…
Reprise « Roller Coaster » des 13th Floor Elevators par Spaceman 3
Reprise de « Every Night » des Human Expression par Last Drive
Le maître himself, Roky Erickson, a l’air en pleine forme en jouant ce que l’on peut considérer comme son hymne « You’re Gonna Miss Me ». Ici en Suède, 2010.
A suivre, très certainement…