En passant

Bas nylons et vinyles en fusion (54)

Des titres faisant partie du garage punk sixties. Mouvement né aux USA quand les adolescent rêvaient de « faire » de la musique. Des centaines réussirent à graver quelques titres principalement sur des petits labels locaux, parfois récupérés par les grandes compagnies. Musique essentiellement spontanée sans contrainte commerciale, mais qui parfois engendre des pépites qui auraient pu se vendre à des milliers d’exemplaires. La plupart de ces artistes sont restés dans l’ombre, mais une ou deux poignées réussirent à acquérir un statut de plus ou moins grande légende. Dans les batailles, la victoire finale récompense les généraux, mais sans les soldats ils n’existent pas.
Voici des sélections de ces pépites plus ou moins brillantes, tirées des centaines de compilations qui existent de cette musique. Ceux qui comme moi l’explorent depuis longtemps, souriront certainement à l’écoute d’un titre ou d’un autre, ils penseront comme moi qu’il n’est pas nécessaire d’être des millions à apprécier un disque pour qu’il soit meilleur qu’un autre.

Chapitre 19

Apollo’s Apaches – Cry Me A Lie

Hustlers – She Waits For Me

Hustler’s – The Sky Is Black

Banshees – They Prefer Blondes

Morning Dew – No More

The Undertakers – Unchain My Heart

Ryells Combo – Only As Long As You Want It

The Karpetbaggers – The Fire I Feel

The Thunders – Take Me The Way I Am

The O’Aces – So Good

Documents

Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties

The Searchers – Don’t Throw Your Love Away, NME Winners 1964

The McCoys – Hang On Sloopy, tv US, 1965

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

Ann Burton / EP Hollande

Ann Burton (1933-1989), chanteuse de jazz d’origine polonaise, acquit la popularité en Hollande comme vocaliste dans les milieux du jazz. Ce très rare EP hollandais de 1965, marque le début de sa carrière en solo, c’est apparemment le seul disque sous ce format qui existe d’elle, tous les autres sont des albums. Elle réussit assez bien une carrière internationale à la fin des sixties. On retrouve sur cet EP une reprise  » Sing A Rainbow » mis en lumière en 1955 par Peggy Lee qui frise la variété, mais on trouve également une version plus jazz du fameux « Kansas City » créé par Little Willie Littlefield.

Hollande 1965 – Ann Burton – Decca BU 70 017. Meilleure enchère sur Ebay, 1474 euros.

Sing A Rainbow

The Wildest Gal Girl In Town

Miss Otis Regrets

Kansas City

Documents

Puisque nous sommes en Hollande et dans le jazz, disons trois mots sur cette dame qui fut considérée comme la « First Lady » du jazz européen Rita Reys (1924-2013), Sa très longue carrière la vit rencontrer et chanter avec des grandes pointures de cette musique comme Art Blakey, Dizzie Gillespie, Jimmy Smith et lui fit acquérir une stature internationale. Elle est encore aujourd’hui extrêmement populaire malgré sa disparition en 2013.

Avec son mari Pim Jacobs au piano

That Old Black Magic

I Cried For You, toujours avec son mari

Thou Swell, Antibes 1960

De sa rencontre avec Michel Legrand, il en sortit quelques chose d’un peu différent, mais comme c’est pour ce compositeur une de ses plus belles chansons, on pardonne.

Les Beatles un peu jazz, c’est pas mal non plus, l’amour on ne peut pas l’acheter…

Toujours la même chanson

Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente.

Un hit international pour les Mindbenders en 1965-66, (no2 UK; no2 USA) juste après la séparation avec Wayne Fontana. La chanson est empruntée au duo féminin américain Diane & Annita qui se fit carrément voler le succès. C’est là parfois que la promotion joue un rôle important, puisque la chanson pouvait faire un gros succès. Elle en redeviendra même un via la version de Phil Collins en 1988. Nul doute qu’elle peut en redevenir un dans le futur.

Groovy Kind Of Love

Diane And Annita, version originale 1965

The Mindbenders – A Groovy Kind of Love (1965)

La version qui rendit la chanson populaire

Richard Anthony – Le Même Chemin, (1966)

en français

Johannes Kalpers – Ich Bin Stark (2003)

en allemand


I Camaleonti Non C’è Più Nessuno (1966)

en italien

Continuados – Hoy Duerme El León (1967)

en portugais

Ivan Grazianie – Agnese  (1979)

en italien, autres paroles

Gregorian – Dancing In The Snow (2014)

en anglais nouvelles paroles

Documents

Faire ses emplettes avec Bach et les Swingle Singers

Ce que j’aime bien chez les Bretons, c’est qu’ils savent garder leur folk vivant. C’est pas mon village qu’on verrait ça…

En passant

Bas nylons et vinyles en fusion (53)

Des titres faisant partie du garage punk sixties. Mouvement né aux USA quand les adolescent rêvaient de « faire » de la musique. Des centaines réussirent à graver quelques titres principalement sur des petits labels locaux, parfois récupérés par les grandes compagnies. Musique essentiellement spontanée sans contrainte commerciale, mais qui parfois engendre des pépites qui auraient pu se vendre à des milliers d’exemplaires. La plupart de ces artistes sont restés dans l’ombre, mais une ou deux poignées réussirent à acquérir un statut de plus ou moins grande légende. Dans les batailles, la victoire finale récompense les généraux, mais sans les soldats ils n’existent pas.
Voici des sélections de ces pépites plus ou moins brillantes, tirées des centaines de compilations qui existent de cette musique. Ceux qui comme moi l’explorent depuis longtemps, souriront certainement à l’écoute d’un titre ou d’un autre, ils penseront comme moi qu’il n’est pas nécessaire d’être des millions à apprécier un disque pour qu’il soit meilleur qu’un autre.

Chapitre 18

The Sentarians – Don’t Go

Gonn – Doin’ Me In

The Chessmen – I Need You There

Malibu’s – Leave Me Alone

The Symbols – Give Me Time

The Things – I Don’t Believe It

Big Beats – I Need You

Au Go Go’s – All Over Town

Cobras – Try

Northwest Company – Get Away From It All

Documents

Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties

Marvin Gaye – Can I Get Witness, Shinding 1963

The Beau Brummels – Laugh Laugh, Shinding 1965

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

Menelik Wossenatchew / Telela Kebede- single Ethiopie

La production phonographique de l’Afrique Noire n’est sûrement pas la plus visible sur les autres continents. Mais elle existe cependant, parfois reliée par les grandes compagnies internationales à travers une production locale. Depuis quelques dizaines d’années, on redécouvre ces musiques qui sont pour beaucoup à la base de la musique moderne et qui puise ses sources occidentales à travers l’esclavage des siècles passés. Ce genre de musique a ses amateurs, les plus férus recherchent les pièces originales, souvent difficiles à localiser, même dans le pays d’origine. J’imagine assez volontiers les Africains comme fans de musique, mais beaucoup moins collectionneurs de disques, ce qui ne facilite pas la survivance des anciennes publications originales. On les voit par ailleurs assez rarement proposées dans les ventes. Menelik Wossenatchew, ici en duo avec Telela Kebede, est un chanteur connu en Ethiopie, mais qui reste un phénomène local. Sa discographie ne fut pratiquement jamais diffusée ailleurs, mais elle fait partie des recherches de collectionneurs désirant remonter aux sources africaines. Dans ce disque, on sent une assez nette influence de la musique arabe. le pays étant géographiquement assez proche des pays arabes.

Ethiopie 1970 – Menelik Wossenatchew / Telela Kebede – Philips PH 7-108. Meilleure enchère sur Ebay, 149 euros.

Aderetch Arada

Kelemewa

Documents

Menelik Wossenatchew en live

ትዝታ አያረጅም

Alwedatem Yalkut

Tezeta

Toujours la même chanson

Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente.

Restons encore un moment en Afrique avec une chanson que tout le monde connaît mais qui a bien des origines africaines. Elle fut pendant longtemps la proie des circuits folks sous le titre de « M’bube », « Wimoweh », avant de finir sous une forme plus occidentale avec le titre « The Lion Sleeps Tonight » et propulsée internationalement en 1961 par le groupe américain les Tokens. Ce fut aussi un des premiers grands succès commercial pour Henri Salvador et son histoire de lion qui meurt, alors qu’il dort dans la version originale. Elle existe dans de multiples langues et reprises. C’est encore la cas, plus de 60 ans après.

The Lion Sleeps Tonight

Solomon Linda &The Evening, Mbube, première version enregistrée 1939

The Tokens – The Lion Sleeps Tonight (1961)

Première version à succès avec les nouvelles paroles

Henri Salvador – Le Lion Est Mort Ce Soir, 1962

en français

Henri Salvador – Der Löwe Schläft Heut´ Nacht (1963)

en allemand, il a créé la version originale allemande, reprise de multiples fois.


Fietse Freen – De Liew Is Weg (1993)

en patois de Limbourg

Continuados – Hoy Duerme El León (1972)

en espagnol

Moty Kante – Touma  (1990)

en manta

Rishikesh Kamerkar – Sher Toh So Raha Hain (2019)

en hindi

Documents

Quand Giuseppe Verdi va faire ses courses

Quand Eric Clapton rencontre Luciano Pavarotti

En passant

Dimanche en quelques manches d’hiver (11)

Deux musiques pour se mettre en slow

Wallace Collection – Rêverie

Esther Galil – Le Jour Se Leve

CHANSONS
MONUMENTS

Chansons qui ont un brin d’éternité

Peter Gunn

C’est un des premiers exemples de musique composée pour unE série tv qui devient pratiquement immortelle. Comme le titre y fait penser, c’est comme indicatif pour la série qu’elle fut composée par Henry Mancini, qui deviendra un habitué du genre. On lui doit aussi l’encore plus célèbre Panthère Rose, mais cette fois pour un film. C’est surtout la reprise de Duane Eddy qui en fit un succès sur disque, elle est plus rock, plus sobre musicalement, que la version du créateur. La série tv ne sera diffusée en France que bien plus tard.

Version originale, Henry Mancini, 1958

La reprise de Duane Eddy, 1959

Rétroviseur

Il y a 53 ans en 1970 vers la mi-mars, ces chansons squattaient le hit parade américain ou anglais, et pour certaines envahir la France.

Beatles – Let It Be

The Hollies – He Ain’t Heavy, He’s My Brother

Instant Karma – Lennon/Ono with The Plastic Ono Band

Tee-Set – Ma Belle Amie

The Jaggerz – The Rapper

On les entend jamais

Pour la quasi totalité des artistes, les discographies sont parsemées de titres que l’on n’entend jamais, seules les écoutes privées peuvent quelque peu renverser la tendance. Il y a pourtant des choses plaisantes, intéressantes, voire même géniales. Partons à la découverte des ces spécialités dans un joyeux mélange de style…

Ce qui se faisait en Angleterre à côté des Beatles en 1963 – 1964

The Eagles – Write Me A Letter

The Breakaways – He Doesn’t Love Me

The Chants – I Could Write A Book

Vince Eager – Any Time Is The Right Time

The Sheffields – It Must Be Love

Des trucs originaux

Un jeu assez facile cette-fois, à condition d’être un connaisseur de blues. Voici cinq reprises de standard du blues très connus, dans des versions que j’estime réussies. Il faut trouver le créateur de la version originale. Il s’agit d’artistes célèbres dans ce style, des références. On peut préciser que ces créateurs sont tous des Noirs.

1) The Primitives – Help Me

2) The Mojos – I’ve Got My Mojo Working

3) Long John Baldry – Everyday I Have The Blues

4) C.C.S – Boom Boom

5) Vince Taylor – My Mame

Solutions – 1) Sonny Boy Williamson / Help Me // 2) Muddy Waters / I’ve Got My Mojo Working // 3) Memphis Slim / Everyday I Have The Blues // 4) John Lee Hooker / Boom Boom // 5) Little Walter / My Babe

Gros Plan

J’ai toujours adoré les instrumentaux style Shadows. c’est à l’évidence un des piliers de la recherche de nouveaux sons durant les sixties, magnifiés par les guitares électriques. A l’écoute on remarque très bien la différence de sonorité d’un groupe à l’autre. Certaines astuces sonores furent découvertes par hasard, une lampe grillée dans l’ampli produisant un son de friture devinrent des trucs exploitables. Le larsen, à la base un désagrément produisant un sifflement quand le micro de la guitare est trop près de l’amplificateur, fut une autre voie à explorer. Elle sera amplement exploitée par les musiciens pop, Jeff Beck en fut un pionnier durant son séjour avec les Yardbirds. Voici quelques formations, deux françaises, quatre anglaises, qui répondent à ce critère très certainement inspirés par les Shadows, sans faire des copies carbone de leur sonorité.

Les Fingers – Les Guitares De Décembre

Les Sunlights – Angelitos Negros

The Sunsets – Manhunt

The Nu-Notes – Fury

Les Reed Combo – Spanish Armada

The Hunters – The Storm

Séquence humour


Guy Montagné

Partis rejoindre les étoiles

Napoleon XIV (Jerrold Samuels) (1938 – 2023)

Compositeur, producteur, mais c’est surtout comme chanteur que l’on se rappelle de lui. Il fut no au Cashbox avec un disque complètement loufoque qui lui rapporta un disque d’or.

They’re Coming to Take Me Away, Ha-Haaa! 

La face B contenait le même titre mais à l’encers, du rap avant l’heure!

Jim Gordpn (1945 – 2023)

Batteur américain et musicien de studio de renom, il officia notamment au sein de Derek & The Dominos. Il est le co-auteur avec Clapton du célèbre « Layla ». Souffrant de schizophrénie, en 1983 il tue sa mère, il finira sa vie dans en prison et dans un asile psychiatrique.

Layla