Musique pour confinement (7)

Que du live !!!

Cornbread / Ain’t Mine. Un de ces groupes comme il en existe des milliers aux USA, pas des amateurs, pas des vedettes. Je les ai découverts par hasard via une webcam dans un bistrot où ils faisaient de l’animation. J’ai trouvé plutôt bien, alors j’ai recherché des clips. J’ai trouvé celui-ci, filmé en live à Myrtle Beach, une station balnéaire de la Caroline du Sud. A ma connaissance, c’est un original.

Van Halen / Ain’t Talkin’ About Love. J’ai toujours adoré ce titre.

Vaya Con Dios / Just A Friend Of Mine. Une vois que j’adore.

The Stooges / Down On The Sreet. Presque la formation originale et un chanteur qui doit avoir eu du mal à supporter le confinement.

Duane Eddy / Peter Gunn, Glastonbury, 2011

Lords Of The New Church / Johnny Too Bad. Le chanteur c’est bien sûr Stiv Bators.

Un duo inattendu.

Un autre…

Shocking Blue / Venus. Enfin ce qu’il en reste.

The Yardbirds / I’m A Man. Pour Shindig en 1965, c’est du vrai live. Un Jeff Beck très innovateur.

Jeff Bech / Hammerhead. Toujours Beck, mais 45 ans plus tard.

The Shadows / The Frightened City. 2003, tournée d’adieu.

Chanteur surprise…

Guitariste surprise.

Wilko Johnson / She Does It Right. Le double guitariste.

Gilbert Bécaud / Age Tendre Et Tête De Bois. Une des meilleures chansons pour parler d’une certaine jeunesse de jadis.

Pet Shop Boys / It’s A Sin. On ne peut pas dire que cela nous rajeunit, n’est-ce pas les Boys.

Un inconnu sur la bonne voix

Musique de circonstance…

Ambiance de rue.

*****

En passant

Bas nylons et l’affiche bien

*****

Plus que la peinture, j’ai toujours été un fan de l’affiche. La création n’est pas très différente, elle revient à la vision de l’artiste. Sauf que l’affiche n’est pas à destination unique, elle est créée pour être diffusée avec diverses intentions, dont la première est d’attirer le regard du passant afin de l’informer de quelque chose. En général, la publicité à but commercial se taille la part du lion, mais elle peut aussi être placardée dans un seul but d’information, par exemple des consignes à respecter. Attirer l’oeil est une chose, mais une fois celui-ci posé sur l’affiche, il faut encore l’inciter à ce qu’il adhère à ce que propose l’affiche, surtout si cela concerne l’achat d’un produit ou l’inviter à se rendre à tel ou tel endroit. On peut y arriver par les mots, mais en petite quantité, ou susciter une sorte de rêverie ou de bien être en analysant ce qui lui est proposé. Il y a un tas de techniques qui sont possibles, la meilleure reste celle qui vous fera diriger votre regard spécialement vers l’une d’entre elles quand elle est un peu perdue au milieu d’un étalage d’affiches. J’ai constaté dans un journal local, une entreprise qui proposait ses services avec une publicité un peu perdue parmi d’autres publicités dans le pages pubs du journal. La technique volontaire ou non était très efficace. Regardez le dessin ci-dessous.

Vous aurez sans doute posé en premier votre regard sur le carré posé sur un angle. C’est la présentation adoptée par l’entreprise. Perdue dans une page où les autres publicités sont présentées dans des carrés ou rectangles alignés normalement, celle-là attirera plus que probablement votre attention quand vous tournez la page. C’et simple efficace et sans l’usage d’aucune couleur.

Voilà une affiche que j’avais réalisée pour les livres du Boss. On y retrouve l’idée du carré qui est mise en valeur par le « 50 Nuances ». Vous passez à côté de l’affiche et ce blanc attirera votre regard, même si vous n’y prêtez pas particulièrement attention. La dame qui est en gros plan vous suggère que ce n’est pas de la pub pour le bulletin paroissial, on devine de quoi cela parle, La dame à droite en ombres et lumières rappelle ce côté un peu mystérieux de la femme qui porte des bas nylons. Pour la dame de gauche, c’est un peu la même chose, elle vous regarde, mais une partie de son visage est caché par sa chevelure. Par contre, on voit très bien qu’elle porte des bas, elle vous tend un piège, a vous de découvrir lequel. Le reste est purement une présentation pour attirer le lecteur. Deux textes brefs destinés en haut à la femme pour l’inciter à porter des bas, et celui du bas destinés à l’homme pour lui rappeler une vérité qu’il doit connaître ou vouloir découvrir. Les titres sont la balance nécessaire à rendre le texte visible. Vous pouvez cliquer sur la photo pour l’agrandir, mais je vous signale que la photo est en basse résolution sur le blog, un petit flou peut apparaître. Initialement elle est d’un format 42 X 29,7 cm.

Mais trêve de blabla, allons regarder une série d’affiches qui concernent une idée précise, celle de la fête. Jadis, elle avait une grande importance, les distractions étaient beaucoup plus rares. Maintenant, on fait la fête pour un oui ou un nom. Aujourd’hui, il est plus rare de faire appel à un artiste pour concevoir une affiche illustrée par un dessin. On ne réalise plus que des affiches pour de grands événements, un carnaval de grande importance, un festival, une grande exposition, un film, par exemple. Pour le autres, on aura recours à de la simple affiche créée par PAO.  Ces affiches datent de la fin du 19éme siècle jusque vers 1930. Tout y est, certaines font même appel à un érotisme discret, chose qui n’était concevable que sur une peinture ou une affiche. On peut cliquer chaque image pour la rendre plus lisible.

Exploration en terre musicale inconnue (40)

Au temps du vinyle, la production phonographique française est assez minimaliste par rapport à un pays comme les USA. Cela ne veut pas dire qu’elle n’existe pas. Malgré tout, une immense partie de cette production restera dans l’ombre, par manque de soutien de la presse spécialisée, par manque de diffusion radiophonique, par manque promotion. Je me souviens d’avoir vu chez les disquaires des représentants de maison de disques faire la promotion de nouveautés du catalogue. Ils n’avaient rien de différent des autres représentants, sauf qu’ils vendaient ou faisaient la promotion des disques au lieu de brosses ou d’assurances. Il y avait ce qui était en demande, les fameux succès du moment, et des trucs moins connus ou inconnus qu’il fallait essayer de refiler au disquaire en vantant la marchandise, charge à lui d’en souligner les mérites auprès d’une clientèle dont il connaissait les goûts.
Malgré cela une très grande partie de cette production est restée inconnue, ne s’est pas ou mal vendue, c’est en général ces disques qui font le bonheur des encyclopédistes, même certains sont devenus de très estimables pièces de collection. Allons faire un tour dans ces publications dont la plupart vous sont inconnues, autant les chansons que les artistes, à moins que vous n’ayez été un chasseur de disques averti pour quelques uns d’entre eux. Toutes les publication dont je parle ici ont bien été éditées en France et sont uniquement des 45 tours.
J’arrive au numéro 40 de cette rubrique, a raison de 12 présentations dans chaque numéro, cela fait près de 500 disques rares qui font partie de cette exploration. Le point commun de tous ceux que j’ai présentés, c’est qu’ils sont rares à des degrés très divers, du rare pas trop rare au Graal de la rareté. De quelques euros pour certains. a des dizaines, des centaines, et même plus de 1000 euros pour les plus prestigieux, cela donne une idée de la valeur que peut avoir une belle collection de vieux vinyles. Et ça continue…

1961 – Janice Harper / Love Is A Dangerous Thing. Chanteuse américaine dont on ne sait pas grand chose, sinon qu’elle a enregistré une poigne de disques entre 1957 et 1967. Un physique avantageux et un style qui n’est pas sans rappeler celui de Peggy Lee. Je n’ai jamais vu cette publication.

1968 – Reparata & The Delrons / Captain Of Your Ship. Trio vocal féminin blanc américain assez connu là-vas, qui débuta en 1964. Sur le plan international, leur titre le plus connu est celui-ci, on peut trouver sur un single français publié par EMI, mais peu visible.

Sagittarius / Another Time. Réputés pour avoir fait d’un titre du trio anglais Ivy League « My World Feel Down », un must psychédélique qui fut aussi édité en France sur un single, celui-ci fut publié à la suite. Si le premier est déjà rare, ce dernier l’est encore plus. Une pièce assez recherchée dans son pressage français, le seul emballé dans une pochette.

1968 – Steppenwolf / Born To Be Wild. Il existe deux versions françaises de ce single pour les sixties. La première date de 1968 et la seconde de 1969. Lors de la parution originale, bien que très connu le titre ne suscita pas immédiatement un engouement féroce. Ce fut le film « Easy Rider » qui le propulsa au firmament. C’est assez marrant de voir la manière qu’à une salle obscure de capter l’attention et l’oreille d’un spectateur, depuis ce film est toujours associé aux bikers. Le premier tirage relativement modeste en ventes est de ce fait beaucoup plus rare et recherché que la seconde édition. Entretemps un autre phénomène s’est glissé dans les parutions. Jusqu’en 1968, c’est RCA qui distribuait Dunhill en France, première parution, et ensuite EMI, seconde parution.  Cela peut avoir eu un impact sur les ventes du premier.

1974 – Spooky And Sue / Swinging On A Star. Succès en Hollande, bide en France, exemple de  ces artistes qui surgissent et disparaissent à la vitesse du son. Une recette simple, on reprend une vieillerie très connue pour la mettre au goût du jour, ici on sent le disco venir. Cela avait déjà marché pour Richard Anthony en France dix ans avant avec le même titre. Bien que rares ces disques laissent peu de traces dans les recherches de collectionneurs.

1965 – The Motions / It’s Gone. Les connaisseurs savent que ce groupe hollandais est une première mouture des fameux Shocking Blue et du non moins fameux « Venus ». Pour moi, il a une toute autre signification. Ce premier EP français d’une série de 3, fut un de mes tous premiers disques. Mon titre préféré est celui que je vous propose ici, je l’ai écouté des milliers de fois et je l’écoute encore, C’est un beau collector, la semaine passée j’ai vu une copie partir  à 260 euros. Ma vieille copie usée jusqu’à la corde n’atteindra sans doute jamais pareil prix, raison de plus pour ne pas chercher à la vendre.

Rudy Bennett qui fut le chanteur de ce groupe la chante encore.

1970 – John Stewart / Marshall Wind. John Stewart c’est un ancien du Kingston Trio qui entama une carrière de soliste, mais aussi de compositeur (Daydream Beliver pour les Monkees c’est lui). Ce single extrait d’un album, est un essai de le faire remarquer en France, sans grand résultat. Il obtiendra un hit international en 1978 avec « Gold ».

1971 – Présence / Le Jour S’est Levé. Un de ces nombreux groupes pop à la française. Beaucoup connurent une existence éphémère, mais il y en a quelques-uns qui deviennent des collectors par la suite. Le groupe Présence en fait partie sans doute plus par le fait qu’il a eu deux chanteurs connus dans ses rangs. Le premier était plutôt en déclin, Erick Saint Laurent, qui eut quelques titres assez connus cinq ans plus tôt. L’autre est une vedette en devenir, Daniel Balavoine. C’est se second qui apparaît dans ce titre. C’est un disque relativement rare sans être rarissime.

1970 – Ange / Israel. Beaucoup plus rare et aussi plus recherché, le premier enregistrement du groupe Ange. Avant de devenir un leader de la pop française, le groupe avait timidement enregistré un 45 tours sur un tout petit label. Musicalement c’est plus fouillé que le précédent, on peut aisément le classer dans la musique progressive. En valeur sur le marché, il peut se vendre 3 à 4 fois plus cher.

1971 – Total Issue / Rustique. Un autre groupe français que je trouve assez classe. Des musiciens venus du jazz et qui se lancent dans quelque chose de plus pop. Un 45 tours rare extrait d’un album quasi mythique. Parfois je me dis que plutôt que de mettre toujours l’accent sur la pop anglaise ou américaine, nos chers programmateurs radios passaient souvent à côté de belles choses. Si j’avais entendu cela à l’époque, j’aurais sans doute couru acheter l’album.

1967 – The Blues Magoos / We Ain’t Got Nothin Yet. Ah celui-là, il fallait bien qu’il devienne un collector. Pratiquement tout ce qui a été publié en France sous forme de EP et qui concerne la musique psychédélique peut se classer dans le plutôt rare ou très rare. Dans le lot, cette publication est sans doute une des plus courantes, ce qui ne veut pas dire que vous allez en trouve un exemplaire dans toutes les brocantes. Il existe quelques clips d’eux, mais comme le son est médiocre, voici un  clip plus banal, mais de qualité.

1966 – Cream / I’m So Glad. Le groupe Cream est apparu assez tôt pour bénéficier des publications en EP’s, support qui fait tout le charme des productions françaises pour les collectionneurs internationaux. N’allez pas croire que c’est par philosophie que ce fut le cas. Non, c’est plus mercantile, cela permettait de vendre le double de marchandise et rapporter plus. Gain pour l’acheteur, souvent de belles pochettes qui résistent bien à l’épreuve du temps. Pour Cream, il y en a trois, le premier étant certainement le moins courant, mais il annonce déjà tout le charme et l’importance qu’aura ce groupe.

*****