
Deux musiques pour commencer en live
Ten Years After – I`m Going Home
Canned Heat – Rollin’ and Tumblin’

CHANSONS
MONUMENTS
Chansons qui ont un brin d’éternité
Le Chant Des Marais
Loin vers l’infini s’étendent
De grands prés marécageux
Et là-bas nul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et creux
Refrain
Ô terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher, piocher.
Sans doute une chanson que peu de gens connaissent, elle est pourtant célèbre et fait partie des éternelles. Sa naissance est étrange et c’est ce qui explique son peu de retentissement immédiat. Elle est née dans un des premiers camps de concentration nazis, celui de Börgermoor en Basse-Saxe, ouvert en 1933. C’est un camp surtout destiné aux opposants politiques, on ne parle pas encore de camps d’extermination même si le principe est le même. A cette époque, ce sont surtout les militants communistes qui sont visés. Ce sont d’ailleurs trois internés communistes qui la composèrent en 1934.
Il se produit alors une phénomène inattendu. Tout le monde, gardiens comme détenus, trouvent du charme à cette chanson, c’est à qui peut avoir les paroles ou peut la chanter. Petit à petit elle se propage et finit être connue dans tous les camps de concentration présents ou futurs, de bouche à oreille. De plus, elle est traduite dans plusieurs langues et devient une sorte d’hymne de la déportation, pratiquement tous les prisonniers la connaissaient. Il fallut attendre l’après-guerre pour qu’elle soit diffusée à plus grande échelle via le disque. Elle reste une chanson engagée politiquement, même si elle se glissa discrètement dans la musique militaire.
Version en allemand, probablement la première enregistrée, « Moorsoldaten » Ernst Buch (vers 1939)
La Chant Des Marais, une version française par Mouloudji
Pet Bog Soldiers, une reprise américaine de Pete Seeger,
Dans le fatras de la production phonographique, il y a des millions de chansons dont seule une petite partie émerge des profondeurs. C’est un peu la même chose que l’iceberg dont vous voyez le sommet hors de l’eau. Même chez les artistes très connus, il y a les succès et la part qui reste plus ou moins dans l’ombre. D’autres artistes n’ont jamais accédé à la notoriété, mais parfois on trouve dans leur démarche, de très intéressantes petites pépites. Ils se peut aussi qu’elles furent des succès dans une autre partie du monde, mais restent plutôt inconnues chez nous. Elles ne demandent qu’à briller de tous leurs feux. C’est un peu le principe de cette rubrique, exhumer ces chansons qui méritent une peu plus que de rester au fond de la cave. Sans distinction de style, artistes connus ou inconnus, ils n’ont pas échappé, un jour ou l’autre, à ma curiosité. Assez pour que je m’en rappelle encore aujourd’hui.
The Rollics – Umba-Latta (Allemagne 1966)
Sir Douglas Quintet – Blue Norther (USA 1965)
The Trashmen – On the Move (USA 1964)
Erick Saint Laurent – Le Temps D’y Penser (France 1966)
Jacques Loussier – Boulevard Blues (France 1962)
C’est beau !

Partis rejoindre les étoiles

Marie « Reparata » Aiese (1946 – 2024)
Elle fut membre du trio féminin blanc américain Reparata And The Delronsqui. Il connut son plus grand succès en 1968 avec « Captain Of Your Ship » un hit assez populaire internationalement. Reaparata connut un autre succès en solo avec « Shoes ». La formation originale se produisit occasionnellement jusqu’en 2000, mais enregistra son dernier disque en 1972.
Reparata And The Delrons – Captain Of Your Ship (1968)
Reparata solo – Shoes

IN MEMORIAM
Betty Everett (1939 – 2001)
The Shoop Shoop Song
You’re No Good

