En passant

Inventaire musical à la Prévert (25)

Poursuivons l’exploration des sixties francophones en Suisse.

Dans la partie francophone de la Suisse, les groupes qui cherchent à imiter le beat anglo-saxon sont assez rares. Soit ils sont dans la variàté, l’instrumental, le rock and roll. Le courant commence à changer avec les Gentlemen, qui ont un certain feeling pour exploiter le courant. Ils signent avec l’extension suisse de Columbia qui publie un EP dont sera extrait un single, suivi d’un autre single qui aura un bon succès local. Ils ne s’attardent pas dans les reprises et composent leur répertoire composé principalement par deux des membres, Tony Manias, Bernard Gugelmann. On retrouve également un ancien Mousquetaire et Relax, Jean-Claude Tschannen. Au départ de Manias, le groupe signe avec un label suisse Pick, sous le nom de Wild Gentlemen. Un album dont sera extrait un EP et un single est publié en 1967. Le titre à gimmick « Gilly Gilly » atteindra une certaine notoriété. L’album est diffusé en deux variantes, l’originale où l’on voit le groupe en photo sur la pochette, c’est assez rare, et la version du club Ex Libris avec une pochette montrant une scène avec une piste de danse, beaucoup plus courante. En 1968, on trouve encore une autre mouture sous le nom de B-G System qui adopte une forme de musique qui va vers le psychédélique et la musique progressive. Pour boucler la boucle, on retrouve dans cette formation Jean-Jacques Egli, un rescapé des Mousquetaires de Larry Greco, avec qui il avait co-écrit son fameux « Mary-Lisa ». Comme c’est souvent le cas, on remarque divers membres de ces formations dans d’autres aventures musicales ou brèves reformations. Voici ce que j’ai pu trouver comme exemple sonore des trois formations mentionnées ci-dessus.

The Gentlemen

1965 – In This World.

1965 – You Never Try.

1966 – Scotch – En français. Single face A, leur meilleure publication.

1966 – It Feels So Good. Même single face B, leur meilleure publication.

The Wild Gentlemen 

1967 –  Gilly Gilly.

1967 – Come On Girl.

B-G System

1968 – Please. Single

1969 – Avec Frank Stein. – My Lady. Modernisation d’un titre médiéval. Single.

Album1969

I Get My Ticket.

I Don’t Wanna Be Your Man.

Why Not For Me.

Funny Love Affair.

1973 – I Never Learn. Single.

Document.

The Gentlemen – Scotch. Clip pour la télévision suisse.

The Shamrock

Ce groupe connut une certaine réputation du côté de la Chaux-de-Fonds, ville bien connue pour ses fabriques de montres. Le groupe tourna pendant plus d’une vingtaine d’années en enregistrant quelques disques ici et là, mais en fonctionnant aussi comme orchestre pour soirées dansantes quand celles-ci se  voulaient pas trop ringardes. Ils eurent même l’occasion de servir d’accompagnateurs pour Joséphine Baker quand elle passa en Suisse. Elle désirait même les avoir comme accompagnateurs réguliers, mais ils ne voulurent pas s’engager de manière professionnelle. Je pense que l’on peut prendre cela comme un signe de leurs capacités.  Ils enregistrèrent un premier disque sur un label local plus ou moins amateur, Les Chasseurs De Sons. Ce disque très rare contient la reprise de quatre titres des Shadows dont « Apache ». Par la suite, le groupe se démarqua un peu de ce style en proposant des compositions originales avec un style plus personnel et sans doute pas dénué d’intérêt pour les amateurs du genre. Voici quelques exemples, en fait tout ce qu’ils ont enregistré sauf le premier disque.

1965 – Un EP pour le label genevois ESSE, les quatre titres sont enchaînés dans le clip 1) Bluesham 2) Improvis 3) Dreaming 4) Saturne.

1966 – Rythm And City / Forest Ball. Single pour Philips. Titres enchaînés.

1971 – American Marry – Nixy. Splendid records. Titres enchaînés.

Document.

1971 – Nixy. Clip en playback pour la télévision suisse.

 

*****

 

2 réflexions sur “Inventaire musical à la Prévert (25)

  1. Bonjour M. Boss,
    Je connaissais surtout les Shamrock , en revanche la petite histoire qu’ils auraient pu continuer leur carrière en étant les accompagnateurs officiels de Joséphine BAKER …je ne connaissais pas ….ils auraient peut être dû ??
    Bonne semaine
    cooldan

    • Hello Cooldan,
      Oui je pense comme vois, ils auraient dû franchir le pas. Bien que Joséphine Baker était sur une pense descendante. Pour devenir un professionnel c’était un excellent tremplin, une bonne référence. Je pense que vous vous doutez un peu que les artistes qui sont dans le showbiz ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Derrière il y a tout un monde, notamment les musiciens de studios qui jouent parfois à la pace des artistes dans les enregistrements quand ils jouent d’un instrument. On trouve souvent parmi ces musiciens d’anciennes gloires qui ont à un moment connu la célébrité ou fait leurs preuves, ils se recyclent comme musiciens de studio. Un cas bien connu est Clem Cattini à l’origine le batteur des Tornados qui a participé comme musicien anonyme à plus de 40 titres qui ont été des no 1. La guitare dans « Brand New Cadillac » de Vince Taylor et « Shakin’ All Over » de Johnny Kidd est le fait du même guitariste, Joe Moretti, sans être membre des Playboys ou des Pirates. On ne compte plus les participations de Jimmy Page dans le même genre avant de rejoindre les Yardbirds. C’est un métier comme un autre, ils ont la faculté de faire presque n’importe quoi avec un instrument, de s’adapter à n’importe quel style. Ils gagnent leur vie ainsi et c’est mieux que bosser à l’usine. Mais il faut saisir toutes les bonnes occasion ce que les Shamrock ont peut-être loupé.
      Bonne fin de semaine

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