Disques sous la loupe
Des curiosités musicales diverses, des ambiances particulières, une démarche artistique originale. Des disques qui sont des collectors de plus ou moins grande valeur, mais qui en ont une artistiquement parlant. Les découvrir c’est partir à l’aventure.
The Stooges, LP USA 1970
Il y a des albums qui vous collent à la peau, celui-ci en est un, du moins pour moi. J’avais été émerveillé par le premier album et il n’y avait pas de raisons que cela ne dure pas. Vers la fin des sixties, j’étais déjà presque un habitué de la pop. Mais comme je suis avant tout un explorateur musical, je cherchais quelque chose de différent, la pop je trouvais que cela commençait à ronronner gentiment, même la variété s’inspirait de la pop pour la rendre encore plus abordable. Le premier album qui m’ouvrit les oreilles fut le premier MC5, c’était différent et surtout très brut. Après vinrent les Stooges, une démarche pas très différente si ce n’est que MC5 était très politisé, les Stooges pas vraiment. Ils sont considérés comme des ancêtres du punk, bien qu’ils ne furent pas les premiers à plus ou moins consciemment poser les bases de ce mouvement. Le fameux Iggy Pop, chanteur des Stooges pour ceux qui ne le savent pas, disait dans un interview à propos de Jim Morrison des Doors : « Morrison exhibe son sexe sur scène juste pour montrer qu’il en a un. » Pas très aimable de sa part, mais il faut reconnaître qu’ils avaient tous les deux une certaine tendance à suggérer ou montrer leurs attributs. Iggy Pop le fait encore, il n’hésite pas non plus à sauter dans le public avec son micro, c’est tout juste s’il ne signe pas des autographes en chantant.
Alors voici ce second album que mon disquaire trouvait trop violent à l’époque où je l’ai acheté, c’est à dire quand il est sorti. Il y a certaines musiques qui sont à l’évidence plutôt violentes, mais les Stooges c’est plus subtil, je peux presque écouter cet album en guise de berceuse. Cela fait plus de 50 ans que je l’écoute cet album et je suis toujours en vie. N’est-ce pas merveilleux?
Artiste : The Stooges
Titre : Funhouse
Genre : hard rock, experimental, pre-punk
Label : Elektra
No Catalogue : EKS-74071
Pays : USA, 1970
Meilleure enchère sur Ebay : copie promo 2413 euros; copie originale 1er pressage US 556 euros.
Note: publié dans plusieurs pays, les copies originales de ces pays peuvent aussi atteindre de bons prix.
Une perle de l’album
TV Eye
TV Eye, une des perles de l’album en live

Down On The Street
Loose

TV Eye
Dirt

1970
Funhouse

L.A. Blues
Dirt, live à Detroit 2003
Collectors d’un peu partout
The Tornados, EP Angleterre
The Tornados – EP Decca DFE 8533, Angleterre, publié en 1963, meilleure enchère sur Ebay 106 euros.
Les Tornados furent un groupe plutôt innovateur dans la recherche sonore instrumentale. On les regarde assez volontiers comme pionniers du disco, ceci une quinzaine d’années avant son avènement. Il est vrai que tant sur le plan du son et du style, ce n’est pas tout à fait incompatible. Bien sûr leur titre de gloire le plus fameux reste le fameux « Telstar » qui fut un hit mondial et fit des Tornados la première formation anglaise à être no 1 aux USA. Tout cela repose un peu sur la magnificence de leur célèbre producteur Joe Meek.
Si les Tornados furent principalement un groupe instrumental, ils enregistrèrent quelques titres vocaux dont on retrouve la plus grande partie sur cet EP anglais de 1963. Il s’agit de quatre titres de rock and roll, mais dans un style un peu parodique, pas tout à fait étranger au traitement que le disco pourra faire de cette musique bien plus tard. Sans être une rareté exceptionnelle, le disque constitue une curiosité dans la discographie des Tornados. Il existe un pressage français identique en titres, mais avec une pochette différente. Il est à mon avis plus rare que l’édition anglaise, mais moins recherché.
Ready Teddy
My Babe
Blue Moon Of Kentucky
Long Tall Sally
Documents à propos des Tornados
Rip It Up, un autre classique du rock que l’on trouve sur l’album anglais de 1963, et sur le dernier EP publié en France.
Telstar, le titre incontournable et l’une des très grosses ventes des sixties. Un titre qui plaisait aux teenagers et aux parents.
Documents – Musique etc…
Trois x chansons anglophones parlant de clown…
The Everly Brothers – Cathy’s Clown
The Hollies – Clown
Gary Lewis & Playboys – Everybody Loves A Clown
Visites au musée du Boss
Au cours de ma vie je ne sais pas combien j’ai écouté de disques, probablement des millions. Dans ce kaléidoscope, certains ne firent que passer, d’autres se manifestèrent de manière plus accrocheuse. Et puis il y a ceux que je peux mettre dans mon musée. En voici des exemples, et comme en musique je n’ai jamais été sectaire, on peut y trouver des trucs qui peuvent sembler bizarres. Mais voilà, je les ai tous adorés et même les adore encore…
Quatre qui figurent sans aucun doute parmi mes records d’écoute…
Jerry Lee Lewis – High School Confidential (Live At The Star-Club)
The Troggs – I Just Sing
Dave Brubeck – Take Five
Catherine Ribeiro – L’ère De La Putréfaction
Ces disques ne font pas partie de ceux que j’ai le plus écoutés. Néanmoins ils ont à un moment ou à un autre tournés sur la platine, et ceci plus d’une fois. Ils sont d’agréables souvenirs qui peuvent de temps en temps remonter à la surface.
Edith Piaf – Sous Le Ciel De Paris
Georges Chelon – Morte Saison
Dans une future pièce du musée encore en construction, ces chansons y figureront probablement. Je ne les ai pas encore suffisamment écoutées, elles sont de découverte plus ou moins récente et ne font pas partie de mes 20 premières années d’écoutes, mais je suis sûr que je les écouterai encore dans dix ans.
Redfern, Hutchinson & Ross – Home on Judgement Day



