En passant

Dimanche en quelques manches d’hiver (12)

Deux musiques pour débuter cool

The Alan Parsons Project – Turn Of A Friendly Card

Barclay James Harvest – Galadriel

CHANSONS
MONUMENTS

Chansons qui ont un brin d’éternité

Goin’ Back

Encore une chanson du fameux couple de compositeurs Gerry Goffin et Carole King. Le première version de cette chanson fut interprétée par Goldie, membre de Goldie & The Gingerbreads. Elle passa inaperçue à sa sortie. Quelques mois plus tard, Dusty Springfield le reprend et en fait un de ses hits. L’année suivante, les Byrds tentent de l’imposer aux USA avec un résultat assez modeste. La chanson continuera son bonhomme de chemin en figurant au répertoire de noms très connus.

Goldie – Goin’ Back, version originale, 1966

La version de Dusty Springfield, 1966

On les entend jamais

Pour la quasi totalité des artistes, les discographies sont parsemées de titres que l’on n’entend jamais, seules les écoutes privées peuvent quelque peu renverser la tendance. Il y a pourtant des choses plaisantes, intéressantes, voire même géniales. Partons à la découverte des ces spécialités dans un joyeux mélange de style…

Des artistes plus ou moins connus et des titres de leur répertoire plus ou moins oubliés, toutes époques.

Sixties US

The Corporation – India

The Lemon Fog – Summer

The Clouds – Visions

The Shaynes – From My Window

The Gentlemen (US) – Beg, Borrow, And Steal

Jean Yanne

Strictement Folk Americain VII

Le folk américain est un joyeux mélange de tous les styles de musiques folkloriques importés par ceux qui firent la conquête du pays. Il est principalement d’obédience anglo-saxonne, mais nul doute que les baladins qui firent son histoire n’étaient pas insensibles à des musiques venues d’ailleurs et les incorporèrent à leur manière dans les chansons. Certains airs peuvent remonter à l’époque médiévale, tandis que d’autres furent composés par des folkeux anonymes. Il arriva que des airs traditionnels connaissent un revival via des arrangements modernes. Des chansons comme « J’entends Siffler Le Train » ou « Le Pénitencier » viennent des cette tradition folk américaine. J’ai choisi des interprétations qui avoisinent un style proche de la tradition.

John Jacob Niles – Black Is The Colour (Of My True Love’s Hair)
Chanson originaire des iles anglaises et d’obédience celtique, mais elle est définitivement adoptée par le folk américain. Il en existe au moins 200 versions enregistrées.

Tom Roush – Camptown Races
Chanson écrite par un certain John Foster en 1850. Il parle d’une ville de Pennsylvanie de courses et des paris qui s’y déroulent, Cette chanson est connue de pratiquement tous les Américains.

Raymon Crooke – The Blinding Of Isaac Woodard
Chanson écrite par Woody Guthrie, contestataire et chanteur folk très connu aux Etats-Unis. Il s’insurge dans cette chanson à propos d’un vétéran noir de la seconde guerre mondiale battu par la police en Caroline du Sud, alors qu’il était encore en uniforme. Il en sortit presque aveugle et pas mal abîmé. Ce fait souleva un vent de protestation qui remonta jusqu’au sommet de l’état. La mémoire de cet homme est encore célébrée aujourd’hui. L’Amérique a toujours eu des problèmes de racisme.

Storm Weather Shanty Choir – Farewell and Adieu Spanish Ladies
Chant de marin du 19ème siècle qui existe en de nombreuses variantes.

Soggy Bottom Boys – I Am A Man Of Constant Sorrow
Chanson datant du début du 20ème siècle. Elle existe dans de nombreuses versions, la moins étrange n’est pas celle du groupe pop Ginger Baker’s Air Force.

Partis rejoindre les étoiles

Denny Conroy (1948 – 2024)

Batteur du groupe américain de l’Illinois Cryan’ Shames. Ils sont connus pour leur reprise de « Sugar And Spice » des Searchers en version américanisée. Elle figurera dans la légendaire compilation « Nuggets » qui compile la première ère psychédélique. Une survivance du groupe existait encore il y a quelques années, mais trois des membres originaux sont déjà décédés.

Sugar And Spice (1966)

The Sailing Ship (1967)

4 réflexions sur “Dimanche en quelques manches d’hiver (12)

  1. Bonjour M. Le Boss,

    Antoine DUVAL et Jean Yanne …un grand moment !! je ne m’en souvenais plus ! Il était déjà censuré à son époque, quand serait il aujourd’hui ? heureusement il reste ces documents !

    Strictement Folk Americain VII….merci pour cette suite !

    Bon dimanche

    cooldan

  2. Bonjour Boss,

    le petit passage de Jean Yanne est énorme. Effectivement, plonger dans les archives permet de voir ce qui a été perdu en liberté d’expression, j’ai revu l’autre jour le sketch le plus emblématique de Coluche… je ne sais pas s’il se lancerait avec ça aujourd’hui.

    Sur les problèmes de racisme de l’Amérique, je crois qu’ils existent encore aujourd’hui. Ce qui me pose un gros problème à titre personnel, c’est que certaines personnes essaient de le calquer sur la société française, alors que sur ce plan là nous ne fonctionnons pas du tout de la même manière – je crois que si les musiciens de jazz noirs appréciaient tant Paris au milieu du siècle précédent, si Joséphine Baker s’est installée en France, c’est justement parce-qu’ici, ils n’étaient pas sans cesse renvoyés à leur couleur de peau… mais bon je suis un homme, blanc, etc., ce que je dis ne dois pas avoir beaucoup de valeur ! Pardon, ça s’apparente à de la politique, je ne vous en voudrai pas de supprimer le commentaire si vous jugez qu’il n’a pas sa place ici.

    Sinon, j’avais adoré O’Brothers, comme pas mal de films des frères Coen de l’époque. La BO a sans doute pas mal joué, je l’écoute encore régulièrement.

    Bonne journée !

  3. Hello Anagrys,

    C’est tout à fait vrai que les Noirs aimaient bien venir en France et même en Europe, car on ne s’occupait pas de la couleur de leur peau, seule la musique entrait en considération et on l’appréciait. En 1965 les Rolling Stones, lors show télévisé aux USA, refusèrent de se produire si le chanteur noir de blues Howlin’ Wolf ne pouvait pas se apparaître dans le même spectacle. Les producteurs cédèrent et on peut les voir assis en train de l’écouter. Ils se souvenaient avec une certaine reconnaissance qu’une chanson qu’il avait créée et qu’ils avaient reprise « Little Red Rooster », fut un no 1 en Angleterre. Je le pense aussi, toute la musique moderne vient des Noirs, sinon on en serait encore à danser le menuet. Alors je ne vais pas cracher à la figure de gens dont j’écoute et admire la musique.
    Le racisme n’a, hélas, pas disparu en Amérique.
    Bonne semaine

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