Une paire de bas on peut la regarder de mille manières, l’oeil coquin, ravi, curieux, enchanté, soupçonneux, enfin c’est comme vous voulez. Il y a aussi l’endroit où on les regarde. Certains préfèrent un endroit plutôt qu’un autre, le voir marié avec des talons, quand il fait des petits plis, des reflets. Puis nous dirigeant vers le haut, la lisière, avec un bref arrêt à mi-jambe si vous le désirez. Et je ne parle pas des couleurs, des teintes, on a chacun ses préférences. Dans mes petits fantasmes, j’emploie petit pour faire pour faire modeste, la lisière du bas est certainement le lieu où je tombe en panne le plus souvent. Une personne de mes connaissances appelle cet endroit, la bande d’arrêt d’urgence. Jolie métaphore que l’on pourrait aussi changer en « avez-vous un laisser-passer? ». Pas moyen de redémarrer, la batterie qui commande mes yeux est plate. J’ai beau appeler le dépanneur de service, rien à faire, il n’a pas la solution. Alors les jours où il fait beau, j’emmène mes errances flâner le long de cette lisière, aussi mystérieuse que celle d’un bois envoûté. Je n’y trouverai pas d’elfes, de champignons qui chantent, d’arbres qui susurrent avec le herbes folles. Non, en la parcourant, je verrai avec un peu de chance,l’ombre d’une jarretelle, les plis délicieux quand elle mord le nylon. En fait, l’orée est tout près, vous venez avec moi?