Promenade à la lisière des bas

Une paire de bas on peut la regarder de mille manières, l’oeil coquin,  ravi, curieux, enchanté, soupçonneux, enfin c’est comme vous voulez. Il y a aussi l’endroit où on les regarde. Certains préfèrent un endroit plutôt qu’un autre, le voir marié avec des talons, quand il fait des petits plis, des reflets.  Puis nous dirigeant vers le haut, la lisière, avec un bref arrêt à mi-jambe si vous le désirez. Et je ne parle pas des couleurs, des teintes, on a chacun ses préférences. Dans mes petits fantasmes, j’emploie petit pour faire pour faire modeste, la lisière du bas est certainement le lieu où je tombe en panne le plus souvent.  Une personne de mes connaissances appelle cet endroit, la bande d’arrêt d’urgence. Jolie métaphore que l’on pourrait aussi changer en « avez-vous un laisser-passer? ». Pas moyen de redémarrer, la batterie qui commande mes yeux est plate. J’ai beau appeler le dépanneur de service, rien à faire, il n’a pas la solution. Alors les jours où il fait beau, j’emmène mes errances flâner le long de cette lisière, aussi mystérieuse que celle d’un bois envoûté. Je n’y trouverai pas d’elfes, de champignons qui chantent, d’arbres qui susurrent avec le herbes folles. Non, en la parcourant, je verrai avec un peu de chance,l’ombre d’une jarretelle, les plis délicieux quand elle  mord  le nylon. En fait, l’orée est tout près, vous venez avec moi?

 

 

Des bas si attachants

Les mains d’une femme dans la farine, chères à Claude Nougaro qui en fit une chanson. Je serais plus tenté de les voir en train d’attacher un bas en haut de sa jambe. Ce geste presque banal il y a quelques décennies est devenu de grande cuvée pour les chevaliers du tastebas, si ce mot n’existe pas, je viens de l’inventer et il est libre de droits. Ce geste a servi de support érotique au cinéma quand montrer une femme nue frisait l’incitation à l’émeute ou dans les cabarets quand les mâles en goguette s’encanaillaient lors de leur sortie annuelle. Tous ceux qui ont vu un jour une scène semblable doivent en garder un souvenir précis, du moins j’imagine. Ils auront aussi remarqué, si d’aventure ils ont vu plusieurs femmes différentes accomplir ce « travail », que la gestuelle est rarement la même. On pourrait presque en déduire, dis-moi comment tu attaches tes bas et je te dirai qui tu es. Enfin presque. Mais il y aura certainement une différence notoire entre une femme qui fixe ses bas pour sortir avec son amant ou celle qui retourne chez sa mère. Mille manières, je vous dis, sensuelle, timide, énervée, inexpérimentée, indifférente, impatiente et j’en passe. Par chance, la technique moderne nous permet d’étudier preuves à l’appui, quelques uns de ces fameux moments, le plus souvent promesses de moments coquins et très certainement inoubliables…

Une manière très rétro, extrait d’un vieux film

Jodie Foster, manière assez quelconque mais trouble quand même son vis-à-vis

Une spécialiste à l’évidence, mais attention les ongles!

Un ralenti, ça fait rien on a le temps

Une autre manière d’enfiler ses bas

Un extrait du film The Lovers