En passant

Inventaire musical à la Prévert (92)

East Of Eden

UK 1969 – East Of Eden – Mercator Projected – Deram – SML 1038

Il m’arrive souvent qu’un disque soit liée à quelque chose de personnel. Cet album de East Of Eden n’échappe pas à la règle, du moins pour un titre « Bathers ». Il faut remonter une bonne cinquantaine d’années en arrière avec un petit événement familial, mes parents avaient décidé d’acheter une télé en couleurs. Elle était là, prête à fonctionner, il n’y avait qu’à l’allumer, ce qui fut fait. Cela tombait bien, il y avait une émission documentaire consacrée à la jeunesse d’alors. Une séquence du reportage illustrait les paradis artificiels, chose qui devenait passablement courante. Entre le petit joint et les voyages à la seringue, on parlait de cela sans fausse pudeur. Un plan montrait une jeune fille visiblement en train de voyager sous l’emprise d’une mixture quelconque non précisée. Elle souriait à pleines dents et se déclarait enthousiaste de sa vie d’hallucinée. Le réalisateur avait choisi comme musique de fond, justement ce titre de East Of Eden, qui illustre assez bien l’ambiance, c’est très planant et les paroles assez surréalistes.
Parfois, il y a des sorcières sur la plage
Qui volent sur des routes de sables profonds tachés
Et des grottes qui brillent avec des roches colorées

Mais venons-en au contenu. Ce premier album est une merveille qui peut servir de carrefour pour aller dans diverses directions, il est bien dans le ton musical qui se veut progressif, une tendance très à la mode en 1969. Les influences sont nombreuses, on trouve aussi des relents de musique arabe et de free jazz. Les instruments sont multiples, guitares, violon, saxophone, flûte, entre planant et agressif les sons défilent. Les membres tous un peu virtuoses et fusionnels.
Sans cartonner à mort, le groupe connut quand même une certaine notoriété. C’est bien entendu un groupe fait pour les albums, mais une de leurs rares publication en single extraite du second album « Jig A Jig », entra dans le top ten anglais. D’inspiration celtique, il est même reconnu comme un des disques qui ouvrit la voie à la renaissance de cette musique.
C’est un carrefour, a vous de voir si vous pouvez aller dans toutes les directions.

Northern Hemisphere

 Isadora 

Waterways

Centaur Woman

Bathers

Communion

Moth

In The Stable Of The Sphinx

Documents

Bathers en live tv française, 1970

Moth en live Taverne de l’Olympia, 1970

Un extrait de *Jig A Jig » en musique de générique de fin pour la tv belge

Collectors made in France

Dans la carrière des artistes connus et de longue durée, il y a toujours un ou deux trucs qui échappent au cours normal de leur carrière discographique. Cela peut être des tirages confidentiels ou un ralenti de notoriété de l’artiste. Vers la fin des sixties, Dick Rivers connaissait, avec Eddy Mitchell, une certaine baisse de popularité, leurs disques se vendent moins. Il est plus difficile de trouver certaines publications datant de cette époque, même si elles ne sont pas de grandes raretés. Il rebondiront plus tard, mais en attendant c’est un peu le silence radio, au propre comme au figuré. Parmi les dernières publications de Dick Rivers par Pathé, avant de passer chez RCA, figure ce single en anglais, un exercice dans lequel il est assez bon. Ce n’est pas trop original dans la démarche, deux reprises bien connues, l’une d’Eddie Cochran et l’autre de Stevie Wonder, mais le résultat est assez plaisant. C’est quand même une assez belle rareté dans sa discographie, sous-entendu parmi celles que l’on peut rechercher. Bien entendu, il atteint des sommes plus modestes que des top collectors, les fans francophones étant les seuls branchés sur la chose. Il y a quand même eu 18 enchères pour cette pièce, ce qui confirme son intérêt.

Dick Rivers – Pathé – 2C 006-10.033, publié en 1969, meilleure enchère sur Ebay 92 euros.

Summertime Blues

I Was Made To Love Her

Envies de découvrir autre chose ?

La musique n’a pas de frontières. S’il y a bien un point où je suis très éclectique, c’est assurément la musique. Entre un disque de hard rock et un opéra, pour moi c’est de la musique. C’est la différence qu’il y a entre un plat de haricots et un entrecôte bordelaise, les deux pris dans leur contexte propre peuvent s’avérer délicieux. Je fouille, j’écoute, je trouve, et puis quelquefois je tombe sous le charme. C’est pour moi une quête permanente.
Je vous invite à partager ces découvertes au hasard. Des artistes qui ne font pas forcément la une des médias, mais qui ne sont pas dépourvus d’un certain magnétisme ou plus simplement nous présentent une belle vision musicale.

Lola sans les Kinks

Connaissez-vous Lola Astanova ?
C’est un mannequin mais aussi quelque chose de complètement différent où elle excelle. A vous de le découvrir !

Rachmaninoff

Schubert avec David Carpenter

Bach

Chopin

Beethoven avec Stjepan Hauser

Mais encore….

2 réflexions sur “Inventaire musical à la Prévert (92)

  1. Bonjour M. Boss
    East of Eden, j’aime beaucoup, très riche en influences moins bien pour moi, quand ça devient Free Jazz ,
    Lola Astanova………….rien à jeter !!! toutes les positions sont bonnes !!!!
    bonne semaine
    cooldan

  2. Hello Cooldan,
    East Of Eden, c’est un sacré album, mais pour être honnête ce n’est pas le côté free jazz que j’ai le plus écouté, mais de temps en temps pour changer… L’autre jour, j’étais au bord du lac, il y avait pas mal de monde, Je me suis écouté plusieurs fois « Bathers ». C’est assez marrant de regarder les gens défiler sous l’emprise de ce titre, on imagine presque des fantômes qui passent. Un peu de rêverie ça fait du bien !
    Lola Astanova, j’ai été assez bluffé quand j’ai découvert. Enfin si une fois elle passe dans mon coin pour un concert..
    Bonne fin de semaine

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