Disques sous la loupe
Des curiosités musicales diverses, des ambiances particulières, une démarche artistique originale. Des disques qui sont des collectors de plus ou moins grande valeur, mais qui en ont une artistiquement parlant. Les découvrir c’est partir à l’aventure.
The Kinks – UK LP
Septième album des Kinks, même si son succès en termes de ventes fut assez modeste, il est acclamé par la critique à sa sortie. A l’origine l’idée de l’album est une demande de la chaine de tv Granada pour la réalisation d’un téléfilm dont la musique serait composée par les Kinks. Le plot est un récit plus ou moins historique sur l’Angleterre depuis le règne de la reine Victoria jusqu’aux sixties. Les Kinks travaillèrent plusieurs mois sur l’album pour finalement apprendre que Granada met le projet au placard, il ne restera que la musique publiée sur un album en octobre 1969. Ils ont ainsi aussi leur opéra rock, un truc très tendance à l’époque de sa sortie.
Le disque met en évidence une évolution dans le style des Kinks, ils ne sont plus un simple combo, par ailleurs terriblement efficace, qui se contente de guitares et de batterie, on fait appel à du personnel extérieur. C’est aussi l’apparition d’un nouveau bassiste qui remplace le départ définitif de Pete Quaife, John Dalton. Comme d’habitude les compositions sont de Ray Davies, qui fait encore une fois figure de prolifique et compositeur très classe.
Même si le succès laissa un peu les Kinks sur le bord de la route, il fut quand même plutôt bien accueilli aux USA dont certains critiques parlèrent même de l’album de l’année. Assurément il a de la classe.
Artiste : The Kinks
Titre : Arthur Or The Decline And Fall Of The British Empire
Genre : pop, british psyché
Label : Pye
No Catalogue : NSPL 18317 stéréo; NPL 18317 mono
Pays : UK 1969
Meilleure enchère sur Ebay 710 euros
Note : la version en mono cote environ le double de celle en stéréo pour le pressage original anglais. Publié dans de nombreux pays y compris la France.
Une perle de l’album
Victoria
Un bon début…

Yes Sir, No Sir

Some Mother’s Son

Drivin’

Brainwashed

Australia

Shangri-La

Mr. Churchill Says

She’s Bought A Hat Like Princess Marina

Young And Innocent Days

Nothing To Say

Arthur
Hors album

Victoria, clip de 1969.
Shangri-La, Sir Ray Davies avec un tas de monde en 2007

Qu’une chanson devienne un succès ou pas reste un mystère. Des tas de facteurs s’affrontent, la production, la promotion, la diffusion, l’air du temps, les goûts du public au moment de l’écoute, et même leur non publication en temps voulu. Autant de mystères insondables. En voici deux qui avaient un potentiel certain, mais qui devinrent ce que les spécialistes appellent des flops. Et pourtant, en les écoutant on se dit que c’est bien dommage.
The Byrds – Everybody’s Been Burned (1967)
The Fire Escape – L.S.D. (Love Special Delivery) (1966)
Visites au musée du Boss
Au cours de ma vie je ne sais pas combien j’ai écouté de disques, probablement des millions. Dans ce musée il y a certains disques qui reviennent régulièrement, pas seulement pour un titre mais plusieurs. C’est assurément le cas pour les albums, mais aussi un autre support, le fameux EP qui présentait le plus souvent quatre titres. En France jusqu’en 1967-68, c’était le format le plus courant, d’autres pays dans une moindre mesure les publiaient aussi, mais le single deux titres était la référence. Ces fameuses publications françaises sont très demandées par les collectionneurs étrangers, car elles avaient l’avantage d’être présentées dans une pochette en carton avec fréquemment une photo de l’artiste. En revisitant ma collection, voici quelques unes de ces pépites qui m’enchantèrent pour deux, trois, quatre titres.
Them – Decca, 457.073 publié en 1965, plus haut prix relevé sur un site de vente en ligne, 178 euros, premier pressage
Gloria
Baby Please Don’t Go
Here Comes The Night
All For Myself
Deux qui font partie de mes records d’écoute, mais qui sont d’une découverte plus tardive, bien qu’ils soient anciens. Il y a une bonne raison à cela, ils étaient le plus souvent inatteignables pour moi lors de leur publication, publiés sur d’obscurs labels, dans des pays géographiquement lointains de chez moi. La découverte viendra plus tard à travers les nombreuses compilations qui fleurirent au cours des années 80-90, au hasard d’un voyage ou d’une foire aux disques, sur les conseils d’un autre collectionneur. Quoiqu’il en soit, ils sont devenus des chansons phares pour moi, même si au compteur ils viennent ensuite.
The Odd Persons – I’m Cryin’
The King-Beats – Hear What I Say
Dans une future pièce du musée encore en construction, ces chansons y figureront probablement. Je ne les ai pas encore suffisamment écoutées, elles sont de découverte plus ou moins récente et ne font pas partie de mes 20 premières années d’écoutes, mais je suis sûr que je les écouterai encore dans dix ans.
Clint « Deacon » Fuller – Boom Boom


