Nylon-Zine
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Ma complice Miss Eva figure dans un numéro spécial de Nylon-Zine qui lui est dédié.
Miss Eva ? Absolument !
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Le visage sonore de la musique actuelle serait certainement autre si les Noirs n’y avaient mis leur grain de sel. L’Amérique est la plaque tournante de cette transformation musicale, principalement par la création d’une musique religieuse qui leur est propre, le gospel. En effet, la musique liturgique chrétienne, dite musique sacrée, est peu prisée par les Noirs, musicalement il n’y trouvent pas leur compte, d’autant plus si ils ont adopté une religion d’obédience chrétienne, à travers une religion « officielle » ou une de ces sectes qui pullulent aux Etats-Unis. Une différence notable entre les pratiques réside dans le fait que les Blancs adoptent une attitude respectueuse envers Dieu, tandis que les Noirs expriment de la joie dans une attitude beaucoup moins rigide, c’est un peu la fête. On retrouve aussi cela dans les funérailles, pleurnichardes d’un côté, souvent festives de l’autre, tout le monde chante et joue de la musique. Dans la Bible, il y a de nombreuses histoires qui sont contées et qui méritent une mise en lumière si l’on est croyant. C’est ce que le gospel fera au fil des ans avec des origines qui remontent aux siècles passés, mettre en musique et en paroles certains de ces passages, qui serviront d’abord dans le cadre religieux, mais qui déborderont largement les frontières des portes de l’église. Elles seront reprises et apprêtées à toutes les sauces, folk, jazz, rock and roll. Elvis Presley en fera lui-même un album « His Hand In Mine », qui est sans doute un des sommets de son art vocal. Elle reste une musique essentiellement noire, mais de loin pas dédaignée par les Blancs, surtout depuis l’invention du phonographe..
Toutes les musiques qui viennent ensuite sont des dérivés de ces origines, le blues, les R&B, le rock and roll et toute la suite. Nous allons en visiter une parmi les plus célèbres, Wade In The water », et vous verrez que bien du monde l’a visionnée musicalement à sa manière. Historiquement, elle relate la fuite en Egypte.
La plus vieille version connue enregistrée, 1924 par Sunset Four.
Les Charioters, 1929
Le Golden Gate Quartet, 1946, une des versions qui aida à sa popularité.
Une version jazz, 1960, Johnny Griffin.
Bob Dylan, 1961, en live dans un style folk blues.
La fameuse Graham Bond Organisation à l’aube la pop, 1965.
Version beat par les Rivets, un groupe allemand qui tournait dans les environs du Star-Club, 1965.
Version soul par Ramsey Lewis Trio, 1966.
A la mode brésilienne, Herb Alpert, 1967
Brother Jack McDuff, soul, 1967.
Très belle version assez pop de Big Mama Thornton, la fameuse créatrice de « Hound Dog », 1968.
Alexis Korner avec Brian Auger en live 1974.
Version de Five Young Cannibals, 1985.
Version bluesy Tedeschi Trucks, 2012.
Un band de jazz américain qui « glisse » par moments sur un morceau des Beatles, 2016