Luc Arbogast – L’authentique troubadour des rues

Il est partout, nul besoin de le chercher. S’il est là, vous l’entendrez, sa voix traverse l’air.  Vos oreilles seront comme celles d’un chien qui entend les pas de son maître qui rentre à la maison. Il y a de la magie là-dedans, un sort qui envoûte divinement. Vous penserez d’abord qu’il s’agit d’une femme, selon la chanson interprétée, mais vous découvrirez en vous approchant qu’il s’agit d’un homme, un vrai, avec toutes ses caractéristiques physiques. Sa voix, qui peut aller chercher le contre-ténor, est l’une de ses spécialités. Ne cherchez pas le micro, il n’en a pas, tout est naturel. Ses chansons sont celles de notre folk ou parfois celui des autres. Des balades médiévales chantées dans la langue d’origine, accompagnées par un instrumentent à cordes et quelquefois un musicien additionnel. Cette musique est la mère de toutes celles que l’on peut entendre aujourd’hui. Rencontre avec un personnage qui n’a d’égal que lui-même.

Des troubadours aujourd’hui, il n’y en a que de nom. Luc Arbogast en est pourtant un,  véritable réincarnation de ceux de jadis. Il l’est autant dans son répertoire que dans sa manière d’être. Son talent lui sert à chanter sa liberté. Elle se trouve dans les lieux qu’il a choisi, une place publique, un festival, même une cathédrale semble juste assez grande pour accueillir la puissance de sa voix. Il n’est pas une star dont le nom clignote aux enseignes des salles de concert. Il est comme le gitan de la chanson de Mouloudji que l’on veut engager, il se taille d’un haussement d’épaules. Il a un public qui lui convient, celui des passants qui s’arrêtent pour l’écouter, qui rient à son humour toujours présent, qui chantent avec lui. Ses disques, ils existent, vendus sur place et achetés d’un coup de coeur, le charme ayant encore opéré.
Ne le cherchez pas, il peut-être à Strasbourg ou ailleurs.  Il s’invite là ou cela lui plaît, malgré le froid, le vent, le soleil. Vos oreilles vous serviront de boussole, éventuellement un vraie boussole fera l’affaire, tant il  dégage de magnétisme.

Le rue, son langage, berceau des tant de révolutions, compte une étoile qui brille même le jour, Luc Arbogast.

Heureusement, si ses disques sont assez confidentiels, les vidéos sont plutôt nombreuses, de quoi se faire un plaisir. J’en ai fait un choix personnel et limité. Rien ne vous empêche d’en découvrir d’autres.

La très connue « Le Roi A Fait Battre Tambour », il part en contre-ténor vers la fin

Toute le splendeur de sa voix. Un chant en latin d’origine espagnole

Une chanson personnelle sur l’enfance  avec participation spontanée du public « Ou Sont Les Enfants »

Cathédrale d’Orléans – Il fait chanter toute l’assistance

Popularisé par Angelo Branduardi « Les Confessions D’un Malandrin » sur un poème russe, adapté par Etienne Roda-Gill

Quelques infos et dates de concerts quand elles existent.

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