Poursuite de l’exploration des sixties suisses et leur suite avec de la pop et quelques trucs venus en voisins.
Spot – Groupe pop originaire de Genève qui enregistra sur Evasion leur seul et unique album en 1971. C’est une des quelques tentatives du label de publier de la musique pop. Leur style va de la pop pure et progressive en passant par une musique plus acoustique. Le groupe avait dans son personnel un authentique guitariste anglais, John Woolloff. C’est aussi le seul qui poursuivit l’aventure musicale en apparaissant comme musicien dans une foultitude de disques et formations, on le retrouve même avec Claude Nougaro. A sa sortie l’album connut un certain succès de curiosité, mais pouvait difficilement concurrencer les albums de Deep Purple ou Pink Floyd qui se vendaient à la pelle. A l’exception d’une assez belle de « Jersey Thursday » de Donovan, l’album ne contient que des titres originaux. Les ventes n’en furent que plus confidentielles faisant de cet album une assez grosse pièce de collection dont les copies peuvent dépasser les 700 euros. Il est vrai que pratiquement tous les albums de pop suisse de cette époque attirent les collectionneurs du monde entier, celui-ci n’échappe pas à la règle. Voici cet album.
I Am One.
By The Way.
Portobello.
In My Dreams.
Free.
Travelling Man.
Jersey Thursday, reprise du titer de Donovan.
I Know.
Oh What A Day.
Sabre Dance – Le fameux classique mis en bonus sur certaines rééditions.
Who Are You, bonus sur certaines rééditions.
The Stars Of Faith – Je pense qu’il n’y a pas beaucoup d’artistes américains qui peuvent affirmer d’avoir enregistré des albums en Suisse. C’est pourtant le cas avec cet ensemble de gospel qui avait déjà une longue carrière derrière lui quand ils débarquèrent Europe pour une tourné qui passa par la Suisse en remportant un franc succès. Ils furent abordés par Evasion qui publia plusieurs albums, dont le premier en 1967. C’est bien entendu du gospel avec tout ce que cela comporte, mais honnêtement parfois on se croirait plus dans un disque d’Aretha Franklin que dans une reprise du Golden Gate Quartet. Et puis dans ce style, je trouve que les Noirs, eux seuls, savent faire cela avec leur âme. Voici quelque extraits de l’album de 1967, enregistré en live à la cathédrale de Lausanne.
I’ve Got Shoes.
You’ll Never Walk Alone.
Prayer For Vietnam.
Jesus Gave Me Water.
I Told It.
The New Ragtime Band – Ces musiciens de jazz old school sont à l’origine d’une initiative des disques Evasion en 1971, de réunir le groupe avec quelques vielles gloires du vieux jazz, et pas des moindres, afin de se manifester encore une fois. Il y a Bill Coleman, Benny Waters, Mett Mezzrow, Albert Nicholas, des noms qui rappelleront quelque chose à tous les amateurs du genre. Et ma foi le résultat est plus que plaisant, même si ce genre de jazz n’est pas mon préféré, il faut reconnaître que ça balance bien. Il y a surtout une très jolie version du fameux « Summertime avec Bill Coleman à la trompette et aux vocaux. J’en connais des dizaines de versions et celle-ci n’est de loin pas la pire. Quand les pépés sont de sortie, il faut que ça s’entende.
– Summertime – Bill Coleman.
Strutting With Some Barbecue – Benny Waters.
All Of Me – Albert Nicholas.
Really The Blues – Mezz Mezzrow.
Diga Diga Do – Bill Coleman.
*****
Hello M. Boss,
Spot, je connaissais pas du tout …c’est vrai qu’ayant produit un seul et unique album…il y avait pas beaucoup de chance que je tombe dessus ! …mais vraiment ils s’en tirent bien…dommage qu’ils ne soient pas allés plus loin.
Gospel et ce genre de Jazz ..pas trop ma tasse de thé mais tout est source d’inspiration, il faut pas se limiter ce qui est mon cas….sauf peut être pour la Rap où là, j’ai essayé….mais je peux pas.
Bonne semaine
cooldan
Hello Cooldan,
Le jazz vieille école n’est pas non plus trop ma tasse de thé, j’ai très peu de disques dans le genre. Mais il faut reconnaître que dans une soirée, cela met de l’ambiance. Je considère que c’est un peu la variété du jazz, depuis on a été beaucoup plus loin. Je pense à des mecs comme John Coltrane, Charles Mingus et autres, c’est un peu le psychédélique du jazz.
Le rap, j’ai toujours de la peine, bien que certains trucs sont assez accessibles et pas mal. A vrai dire je m’y intéresse surtout au niveau collection pour revente, il y a des trucs qui atteignent de jolies sommes. C’est surtout le rap vintage publié en vinyle sur des labels indépendants, du travail quasi archaïque. On commence d’en trouver dans les brocantes et dans les puces, probablement des gens qui ont 30 ou 40 ans maintenant et qui débarrassent leurs vieilleries. J’ai vendu récemment un de ces trucs à plus de 400 euros, cela met du beurre sur les épinards. Mais faut pas rêver non plus, je n’en trouve pas tous les jours, une immense partie ne valent rien. J’ai heureusement le temps de trier et fouiller, retraite oblige.
Bonne suite de semaine