The Deviants – Ptoof – UK Underground Impresarios IMP 1, 1968. Mick Farren, lead vocals, piano; Cord Rees, basse, guitare accoustique; Sid Bishop, guitare, sitar; Russ Hunter, batterie,
Si vous n’aimez pas cet album ne l’achetez pas pourrait servir de premier commentaire, Cela pourrait expliquer sa rareté, mais aussi le fait qu’il est la production d’un petit label. L’édition originale anglaise était présentée dans une superbe pochette ouvrante avec des inserts, une oeuvre d’art en elle-même. Musicalement c’est une des premières apparitions d’une musique décadente en Angleterre, ce n’est pas très facile d’accès si on n’a pas envie de partir en voyage dans une monde inconnu. C’est un cousin anglais de ce que pouvait explorer Frank Zappa dans son monde à lui. Bien qu’un ou deux titres soient plus conventionnels, le reste est plus proche d’une débauche de sons et de joyeuses envolées un peu folles. Comparativement à la production de Pink Floyd de cette époque, on est dans un autre monde. Et justement, c’est très bon pour le mental de ceux qui considèrent que la variété c’est très ringard. Il ne contient que des titres originaux et n’oublions pas que Mick Farren fera une assez belle carrière avec les Pink Fairies et dans les milieux undergroud. Il est pratiquement mort sur scène en 2013.
Opening/Im Coming Home
Child of the Sky
Charlie
Nothing Man
Garbage
Bun
Deviation Street
Documents
Le groupe à Hyde Park en 1969
Mick Farren, live à Tokio en 2004
Eh bien parlons un peu des Ventures. D’abord pour rendre hommage à Don Wilson, décédé récemment à l’âge de 88 ans. C’était le dernier survivant des la formation légendaire qui engendra « Walk Don’t Run » en 1960. Examinons une pièce qui n’a pas une grande valeur, mais qui va nous permettre de remettre nos montres à l’heure et de se moquer (un peu) des grands professionnels qui oeuvraient dans les maisons de disques françaises. Les Ventures enregistraient aux USA sur la label Dolton affilié à Liberty. En France, à l’époque de leur fameux premier hit, les droits de licence étaient détenus par London, et peu après ils passèrent chez EMI. La première publication française fut faite par London avec leur succès *Perfidia », un titre malgré tout assez pâle et un succès moindre confronté à « Walk Don’t Run ». Historiquement dans la discographie il vient après, donc ils firent l’impasse sur le premier succès., loupant quelques belles ventes de loin pas compensées par cette publication. Le titre phare sera repris juste après par EMI qui devra même le rééditer par la suite (il existe avec un logo noir pour l’original et rouge pour la réédition). Il est tellement bien ancré dans la mémoire collective que l’on croit que c’est la première publication française pour les Ventures. Enfin voilà pour la petite histoire
The Ventures – London REG 10075, publié en 1961, meilleure enchère sur Ebay 37 euros.
Perfidia
No Trespassing
Ram-bunk-shush
Lonely Heart
John Fogerty rend un hommage à Don Wilson avec le fameux « Walk Don’t Run ».
Envies de découvrir autre chose ?
La musique n’a pas de frontières. S’il y a bien un point où je suis très éclectique, c’est assurément la musique. Entre un disque de hard rock et un opéra, pour moi c’est de la musique. C’est la différence qu’il y a entre un plat de haricots et un entrecôte bordelaise, les deux pris dans leur contexte propre peuvent s’avérer délicieux. Je fouille, j’écoute, je trouve, et puis quelquefois je tombe sous le charme. C’est pour moi une quête permanente.
Je vous invite à partager ces découvertes au hasard. Des artistes qui ne font pas forcément la une des médias, mais qui ne sont pas dépourvus d’un certain magnétisme ou plus simplement nous présentent une belle vision musicale.
Quand j’étais beaucoup plus jeune, en discutant de chansons avec des gens déjà bien âgés, un nom revenait souvent, Fréhel. Pour moi, c’était évidemment quelque chose de ringard. Pourtant bien des années après, j’ai trouvé un disque d’elle et je l’ai écouté et cela ne m’a pas laissé complètement indifférent. Moi qui ai toujours plus ou moins écouté Edith Piaf, j’ai retrouvé un style qui n’était pas étranger. Enregistré par un dame qui chantait déjà quand elle n’était pas encore née, on retrouvé des chansons qui illustrent la vie d’alors. On l’écoutait au temps où la vie n’était pas toujours souriante, les appartements un peu taudis, un unique poêle à charbon pour chauffer quand il y en avait un, avec les chiottes sur le palier au fond à gauche. Alors il y avait les chansons gaies ou tristes pour se remonter un peu le moral. Fréhel, personnage fantasque à la vie mouvementée, qui fit aussi un peu de cinéma avec Jean Gabin entre autres, mourut presque dans la misère, C’est une chanteuse avec qui la nostalgie peut faire bon ménage plus de 70 ans après sa mort. Quelques chansons que j’aime bien, certaines ne manquant pas d’humour, sans pour autant les écouter en boucle. On peut bien évidemment préférer la hard rock.
Où Sont Tous Mes Amants (1936)
Où Est-il Donc ? (1936) du film Pépé le Moko avec Jean-Gabin
Ohé Les Copains ? (1939)
Tel Qu’il Est /1936)
Maison Louche (1936)
Une chanson sur la cocaïne en 1929 ? Eh oui cela existe chanté par Fréhel
Bonjour M. Boss,
Si la musique des « Deviants » est décadente, je dois être en quelque sorte un décadent !!!
Fréhel, mes parents, surtout mon père en parlait et fredonnait ses chansons , et ma fois en écoutant ces chansons, on se trouve transporté à cette époque , ces chansons sont un témoignage ! un instant de vie , la mémoire des années d’avant guerre , il ne faut pas les oublier même si on peut trouver ça ringard et préférer le Hard Rock comme vous dites ! Bonne fin de semaine
cooldan
Ps : une chanson sur la cocaïne il fallait oser en 1929 !
Hello Cooldan,
Soyons décadents, ca fait du bien !
Fréhel, en effet, est un témoignage social des années du temps passé. Mon père en fredonnait aussi une ou deux, mais je ne savais pas que c’était ses chansons. Par contre j’ai entendu ce nom dans la bouche des anciens assez souvent. Soyons honnêtes, c’est in peu ringard, mais il y a quand même un certain charme. J’ai très bien survécu à ces écoutes.
Bonne journée