Un rockabilly tout en bas

S’il y a un style musical où l’on a de fortes chances d’apercevoir une paire de vrais bas, c’est bien le rockabilly alias rock and roll. J’en ai déjà parlé ailleurs, je ne vais pas trop y revenir dans les détails. Juste pour mémoire se rappeler que les puristes de cette musique adoptent en général les attitudes de la décennie qui vit l’avènement de cette musique, les années 50. Bagnoles, disques, looks, vêtements sont l’apanage visuel de ces nostalgiques. Il y a les vrais ceux qui étaient adolescents dans les années d’or et ceux qui se sont convertis, parfois une histoire de famille qui va du grand-père au petit-fils. Les filles ne sont pas en reste, si les jeans sont autorisés, les plus élégantes adoptent les crinolines et mettent très souvent bas et porte-jarretelles. Quand elles dansent, les robes se soulèvent et nous offrent le charmant spectacle de ces lisières de bas visibles un instant. J’ai toujours été un fan de cette musique, c’est même par cela que j’ai commencé, alors il m’en reste bien des souvenirs. Tout en fouillant dans les blogs, les sites, toujours à la recherche de l’ultime découverte en matière de rock and roll, j’ai en quelque sorte découvert les dessous de certaines affaires. Souvent par hasard, là ou je passais j’ai été charmé par le mélange de bas et de rock. Au fil du temps, j’en ai récoltés quelques uns pour en faire un résumé qui devrait plaire aux amateurs. Let’s Go!

Et puis il y a les vidéos, j’en ai sélectionné quelques unes. A vous de les décrypter, toutes celles que j’ai sélectionnées laissent apparaître une lisière de bas ici ou là, c’est le plaisir de la découverte. Parfois c’est bien visible, parfois un peu moins. Il y a aussi ce que l’on pourrait qualifier de vétérans du rock and roll, ce ne sont pas les derniers à bien danser et madame à porter des bas. Et puis vous serez obligés d’écouter la musique tout en faisant vos fouilles. C’est une manière de vous obliger d’écouter de la musique rétro si vous voulez voir des bas. J’espère que cela ne sera un supplice. Je suis sûr que la machine qui vous projetterait dans les années 50 vous rendrait la musique très supportable en sachant que sous toutes les robes se cachaient des bas et des jarretelles. Eh oui en ce temps là, les bas étaient véritables. Les certitudes d’une autre époque.

Une petite mise en scène lors d’un concert

Si les bas dégagent une sensualité qui n’est plus à prouver, un chanteur peut en faire de même. Le rock and roll dans ses débuts dégagea une odeur de souffre qui choqua les moeurs de l’époque. Elvis Presley était interdit de prise de vue en dessous de la ceinture. La relation entre l’idée de sexe et le jeu d’un chanteur sur scène est bien réelle, mais pas plus, sinon moins, qu’une image quelconque un peu érotique. J’ai retrouvé un document italien de 1962 que je n’avais jamais vu et qui parle du fameux Vince Taylor au jeu de scène pour le moins sensuel. Beau gosse, cuir noir, sensualité, je pense que les dames ne devaient pas rester insensibles à son charme un peu diabolique. Dans un autre registre, David Bowie n’a jamais caché qu’il lui avait servi d’inspiration pour Ziggy Stardust. Un chanteur de rock and roll qui a peu de concurrents dans le genre érotique. Il chante ici le fameux « Whatd’ I Say » accompagné de ses Play-Boys, dont le fameux Bobbie Clarke, un très grand batteur.

Bas nylon et hot spot

Ce que j’aime bien dans le cinéma américain, c’est qu’ils sont capables de planter un film n’importe où. Trois maisons et un bar peuvent devenir le plot d’un film en surtension. Ils ont l’avantage d’avoir un urbanisme très peu concentré en dehors des grandes cités. Du fait des grandes distances qui peuvent séparer deux petites villes ou villages, c’est encore un pays où il existe une certaine idée de l’aventure. Ce n’est plus la conquête de terres vierges, mais l’envie de prendre la température dans un lieu nouveau pour qui veut bien se donner la peine d’y pénétrer ou de s’y réfugier. Ces endroits vivant dans une certaine autarcie sont bien obligés d’offrir un minimum de confort pour les autochtones. On peut imaginer ce qui est nécessaire pour satisfaire la demande. Une banque, un garage, une église, quelques shops offrant tout et son contraire dans le même endroit, quelques bars et bistrots dont au moins un pas trop recommandable, et pour couronner le tout le bureau du shérif. 

Le film dont je vais vous parler se situe justement dans un de ces coins du Texas, entre le nord et le sud juste à côté de nulle part. On y trouve à peu près tout ce dont je vous ai parlé juste avant, la banque et le garage étant au centre du film. Il est réalisé par Dennis Hooper en 1989, un touche à tout aussi acteur, peintre, poète, grand consommateur d’alcool et de drogues. Il est surtout devenu célèbre depuis Easy Rider

Il commence par l’arrivée dans ce bled perdu de Harry Madox (Don Johnson, un des flics de Miami Vice) une sorte d’aventurier repris de justice plutôt bcbg. Il décroche rapidement un emploi de vendeur dans un garage local tenu par George Harshaw (Jerry Hardin, le contact récurrent dans X-Files). Il fait la connaissance de quelques personnages locaux, le voyou local (Charles Martin Smith, La Grenouille dans American Graffiti), le méfiant shérif qui l’a à l’oeil (Barry Corbin), mais surtout deux femmes auxquelles il s’intéresse plutôt de près la secrétaire du garage (Jennifer Connelley) et la plantureuse femme du patron, la pin-up du coin, Virginia Madsen. 

Madox s’aperçoit de son oeil expert que la banque du coin n’est pas très bien surveillée, il échafaude un braquage tout en tournant autour et de très près des deux femmes qui font en quelque sorte partie maintenant de son entourage. Mais tout ce qui semble facile ne l’est pas toujours. Certains penseront que c’est léger et convenu pour faire un film, eh bien qu’ils se détrompent, le bonne référence au film noir n’est pas très loin.  La suite sur l’écran…

Disons-le tout de suite, le film contient des scènes torrides, normal dans un endroit où les 30 degrés sont considérés comme des températures frisquettes, cela porte sur les nerfs de certains amateurs de sensation érotiques fortes. Bien évidemment la caméra s’arrête là où elle doit pour ne pas passer sous X, mais l’imagination peut faire le reste. Bien que considéré par les spectateurs comme un film dans un bonne moyenne supérieure, je lui mettrais plutôt 8/10. Simplement parce que j’aime ce genre d’histoires, de temps en temps de l’action, une belle étude de moeurs qui remplace avantageusement les films qui ont seulement l’action en point de mire, une forte pincée de poudre d’érotisme avec un actrice qui porte des bas et nous le fait savoir, mais là n’est du reste pas l’attrait principal du film, c’est une des composantes. Le film est aussi magnifié par une fantastique bande sonore originale. Pensez donc, la rencontre de John Lee Hooker, Miles Davis, Taj Mahal, de quoi ravir tous ceux qui adorent que le jazz rencontre le blues, et c’est plutôt bienvenu pour soutenir les scènes du film car même avec les films muets on se démerdait pour en joeur.

Bien joué Mr Hooper, je devine bien un peu de vous dans ce film et j’adore vous découvrir. Je crois surtout qu’il n’y a pas mieux qu’un ivrogne pour filmer une scène avec des alcooliques. C’est une image bien sûr, mais un film c’est justement un suite d’images.

Un extrait de la bande, sans jeu de mots, sonore…

 

Vendredi en nylon (5)

Citation de l’été

La jarretelle c’est le piment du nylon

Jeu

Il y a 7 différences entre la photo de droite et celle de gauche (agrandissez en cliquant)

Chansons que j’écoute depuis au moins 50 ans

Pour mes 14 ans, comme cadeau d’anniversaire, j’avais demandé des sous et je m’étais acheté un disque qui m’a laissé d’énormes souvenirs et charmé des  milliers d’écoutes, c’était celui-ci…

Revoici Eric Clapton et son envol vers les sommets. Un groupe qui portait tout à fait bien son nom… Cream! Le clip date de 1968 d’après le posteur, mais c’est l’enregistrement studio qui date de 1966. 

J’ai peu parlé des Rolling Stones jusqu’à présent. Et pourtant j’en ai écouté des tonnes dont quelques chansons qui reviennent régulièrement. L’une d’elles est leur version de « Money », j’adore ce son pourri dont ils savaient si bien tirer profit.

On ne peut pas dire que la production anglaise était décevante vers 1965-66. A côté des Yardbirds et autres il y avait le Spencer Davis Group qui a enregistré rien que des trucs intéressants. En voici un exemple en live avec Stevie Winwood. Et une petite photo, l’homme mystérieux c’est moi, et l’autre c’est Spencer Davis que j’avais attrapé pour une petite discussion devant un verre, d’autant plus facile qu’il parle le français bien qu’il dise l’avoir en bonne partie oublié. Un mec très cool…

Les Pretty Things figurent en bonne place parmi les groupes que j’adule depuis toujours. C’était assez violent dans certains titres et j’aimais bien. A noter que le groupe existe toujours aujourd’hui avec le pivot central, le guitariste Dick Taylor qui fut un membre des Rolling Stones à leurs débuts, et le chanteur Phil May. Je les ai vus deux fois à presque cinquante ans d’intervalle. Et encore une petite photo ou plutôt deux, avec Dick Taylor et Phil May. Je tiens à la main une sérigraphie que May a dessinée et qu’il m’a dédicacée. Je vous laisse découvrir ce qu’elle représente. Je n’ai pas eu trop de peine à me faire admettre et obtenir quelques faveurs, car ils connaissent très bien quelqu’un que je connais bien et j’avais des salutations pour eux. C’est un truc comme un autre.

Les Troggs faisaient bien sûr partie de mes écoutes. J’aimais leurs tubes, mais je préférais très souvent les faces B qui étaient au moins aussi plaisantes que les hits. Plusieurs de ces faces font encore aujourd’hui partie de mes écoutes. Parmi elles l’incontournable « I Want You ». Remarquez en passant qu’ils avaient déjà un petit air de punk dans leur musique très souvent basique. 

Je suis sûr que vous avez remarqué qu’il y a assez peu de trucs français dans mes écoutes. C’est que j’écoutais en majorité des trucs anglais, mais il y en a quand même quelques uns. Un de ceux que j’adorais et que j’écoute toujours c’est « J’avais Deux Amis » d’Eddy Mitchell. Ironie du sort, les musiciens qui l’accompagnent sont bien anglais, eux. Il y a notamment un certain Jimmy Page à la guitare, oui celui de Led Zeppelin. Ici Schmoll chante sur la bande orchestrale, ce n’est donc pas le vocal du disque un peu différent. Il a un avantage sur Johnny H. il a conservé sa voix d’origine. 

Si je devais citer un titre enregistré par un pionnier du rock and roll en dehors de sa musique originelle, c’est bien le « Bird Doggin' » de Gene Vincent qui me vient à l’esprit. Je ne suis pas très concerts, mais lui je l’ai vu, il y a pratiquement 50 ans jour pour jour.