Des titres faisant partie du garage punk sixties. Mouvement né aux USA quand les adolescent rêvaient de « faire » de la musique. Des centaines réussirent à graver quelques titres principalement sur des petits labels locaux, parfois récupérés par les grandes compagnies. Musique essentiellement spontanée sans contrainte commerciale, mais qui parfois engendre des pépites qui auraient pu se vendre à des milliers d’exemplaires. La plupart de ces artistes sont restés dans l’ombre, mais une ou deux poignées réussirent à acquérir un statut de plus ou moins grande légende. Dans les batailles, la victoire finale récompense les généraux, mais sans les soldats ils n’existent pas.
Voici des sélections de ces pépites plus ou moins brillantes, tirées des centaines de compilations qui existent de cette musique. Ceux qui comme moi l’explorent depuis longtemps, souriront certainement à l’écoute d’un titre ou d’un autre, ils penseront comme moi qu’il n’est pas nécessaire d’être des millions à apprécier un disque pour qu’il soit meilleur qu’un autre.
Chapitre 27
Sonics (Inc) – You Don’t Hear Me
The 409 – They Say
Piece Kor – All I Want Is My Baby Back
By Fives – I Saw You Walking
The Knights Of Day – Why Do You Treat Me So Bad
The Landlords – I’ll Return
Bohemians – I Need You Baby
The Bittersweett – She Lied
The Countdowns – Cover Of Night
The Lidos – Since I Last Saw You
Documents
Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties
The Easybeats – A Very Special Man , 1966
Peter and Gordon – A World Without Love, 1964
La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.
Enrico Caruso / Italie 78 tours
Dans le monde des collectionneurs de disques, tous les styles sont représentés. L’opéra ne fait pas exception, mais pendant longtemps ce fut un peu la portion congrue, la longueur des opéras ne permettait que d’en obtenir des extraits. Il n’est pas rare qu’ils durent près de deux heures ou plus, mettre l’intégrale sur des 78 tous aurait représente des dizaines de disques. Cela s’améliora nettement avec le microphone, mais en attendant il fallait faire avec et extraire les airs les plus attachants.
Enrico Caruso (1873 – 1921) fut la première star du disque aux ventes qui se chiffrent par millions. Son premier enregistrement date de 1903, mais l’industrie du disque était encore balbutiante, ce premier disque ne comporte d’ailleurs qu’une seule face. Comme dans beaucoup de domaines, il a fallu l’offre pour créer la demande, demande qui s’amplifiera au fil de temps, tout en rendant la possession d’un gramophone abordable, sans devoir vendre sa maison pour en acheter un. En 20 ans de carrière discographique, il était déjà célèbre avant d’enregistrer, plus de 200 enregistrements furent publiés. Comme pour beaucoup de chanteurs, il y a une partie de la discographie qui est plutôt courante, surtout quand on en a vendu des millions, et une autre partie plus rarissime. En fouillant bien dans les puces parmi les 78 tours, on peut encore trouver des disques de Caruso qui ont survécu au déluge sans que le prix en soit excessif. Pour celui qui est chroniqué ici, c’est beaucoup moins évident. Il s’agit d’une sorte de réédition en 1911 de son premier enregistrement de 1903. Rares sont les copies qui se vendent en-dessous de 1000 euros. La première édition n’apparait jamais dans les enchères, probablement tirée à peu d’exemplaires, les copies existantes restant chez les collectionneurs ou n’ayant pas survécu. Plus de 100 ans après sa mort c’est encore une légende et nul doute que les enregistrements ne sauraient restituer à pleine puissance tout son talent. Il reste une sorte de pionnier de l’opéra.
Italie 1911 – Ebrico Caruso – Disco Zonofono – X-1551. Meilleure enchère sur Ebay, 2807 euros.
Luna Fedel
Cela n’a rien à voir avec l’enregistrement précédent. Mais voici un enregistrement qui date de 1909 où l’on peut mieux s’apercevoir du talent et de la voix de Caruso. C’est un extrait de La Tosca de Puccini avec l’air « E Lucevan Le Stelle », sans doute un de ces opéras où la l’art lyrique italien peut exceller dans toute la splendeur de cette langue qui servit à inventer l’opéra..
Toujours la même chanson
Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente.
Une des premières chansons de Ray Charles à entrer dans l’histoire.
Hallelujah I Love Her So
Ray Charles, version originale, 1956
Nicole Croisille – Dieu Merci Il M’aime Aussi (1961), première version française
en français
Eva Omerová – Aleluja a jazz (1983)
en tchèque
Siw Malmkvist – Åh, Din Uschling (1961)
en suédois
Maarit – Kuuma Kissa (1983)
en finlandais
Raymond Van Het Groenewoud – Hallelujah, Ze Is Van Mij (1988)
en hollandais
Lone Star – Aleluya Ella Es Mi Amor (1968)
en espagnol
The Tap Zap – Hallelujah, I (Just) Love Her So (2010)
en tchèque autre version
Des chansons qui parlent de San Francisco
Scott McKenzie – San Francisco (1967)
The Flower Pot Men – Let’s Go To San Francisco (1967)
Maxime Le Forestier – San Francisco (1972)
Jesse Fuller – San Francisco Bay Blues (1954)
Tony Bennett – I Left My Heart in San Franciscor (1962)
Jeanette MacDonald – San Francisco (1936)
Dans la rue
Des musiciens ici et là
Nuremberg
New York
L’opéra du supermarché