Cliff Richard And The Drifters – Cliff Columbia – 33SX 1147, publié en 1959
Cliff Richard ne fut pas le premier rocker anglais, la palme revient à Tommy Steele. Alors que l’étoile de ce dernier pâlit assez vite, celle de Cliff Richard devint de plus en plus brillante. Il est aussi à l’origine de ce que l’on peut considérer comme l’un des rares titres de rock typiquement anglais « Move It ». En 1959, le label Columbia envisagea de publier son premier album, sous une forme assez originale. Pour cela, on invita quelques centaines de fans dans un studio pouvant tous les contenir. C’est donc un enregistrement live, mais sans passer par une salle de concert. Pour l’ambiance, supposons que quelques bières généreusement distribuées suffirent pour la faire monter. Il y a aussi eu certainement quelques ajours de cris juvéniles, soyons honnêtes. Le groupe d’accompagnement, les Drifters, c’est bien entendu les Shadows avant qu’ils soient obligés de changer de patronyme pour homonymie avec un groupe américain qui commençait à cartonner de l’autre côté de l’Atlantique. Ils interviennent dans l’album pour trois titres en solo dont deux instrumentaux qui deviendront célèbres sous leur futur nom de scène. A l’exception de son titre classique, Cliff Richard n’interprète que du rock and roll et des reprises américaines. C’est un album qui chauffe bien et aussi l’un des rares témoignages du rock and roll anglais de la fin des fifties. J’ai repris les titres de l’album dans l’ordre chronologique de l’album.
Apron Strings
My Babe
Down The Line
I Got A Feeling
The Drifters – Jet Black
Baby I Don’t Care
Donna
Move It
Ready Teddy
Too Much
Don’t Bug Me Baby
The Drifters – Driftin’
That’ll Be The Day
The Drifters – Be Bop A Lula
Danny
Whole Lotta Shakin’ Goin’ On
Documents
Apache, avec un guitariste surprise
Un joli dociment, Cliff Richard et les Shadows en Hollande en 1965, c’est moins rock mais le spectacle est aussi dans la salle.
Collectors made in France
Un de ces nombreux groupes instrumentaux français qui se lancèrent sur les traces des Shadows. Celui-ci fut plutôt bon dans son genre. En général, le style rock instrumental est un peu le parent pauvre au niveau des sommes atteintes dans les enchères, excepté pour des pièces très rares et bénéficiant d’une aura particulière. Heureusement pour les collectionneurs, car il sont malgré tout assez nombreux, à commencer par moi. Dans le cas des Sunlights, les quatre publications faites par Decca sont assez courantes pour les trois premières, la quatrième est beaucoup plus rare. Evidemment à partir de 1966 et leur version du Déserteur, il en va tout autrement, mais on sombre vite dans une variété pas toujours de très bon goût, malgré les évidentes qualités qu’ils montrent dans la période instrumentale.
The Sunlights – Decca – 451.191, publié en 1963, meilleure enchère sur Ebay 39 euros.
Day Train
Saturday Night (Le Lac des cygnes)
Caravan
Just For Jerry
Document
En 1963, ils servent d’accompagnateurs pour Gene Vincent. Ici à Bruxelles en 1963, un moment d’anthologie.
Envies de découvrir autre chose ?
La musique n’a pas de frontières. S’il y a bien un point où je suis très éclectique, c’est assurément la musique. Entre un disque de hard rock et un opéra, pour moi c’est de la musique. C’est la différence qu’il y a entre un plat de haricots et un entrecôte bordelaise, les deux pris dans leur contexte propre peuvent s’avérer délicieux. Je fouille, j’écoute, je trouve, et puis quelquefois je tombe sous le charme. C’est pour moi une quête permanente.
Je vous invite à partager ces découvertes au hasard. Des artistes qui ne font pas forcément la une des médias, mais qui ne sont pas dépourvus d’un certain magnétisme ou plus simplement nous présentent une belle vision musicale.
Maggie MacInnes est la fille de Flora MacNeil, une chanteuse écossaise qui a bâti sa réputation en chantant principalement a capella des chansons en langue gaélique. Sa fille a repris la tradition vocale gaélique de sa mère, mais y ajoute une touche instrumentale en s’accompagnant à la harpe et aussi avec l’aide d’autres instruments. Un pote à moi qui a voyagé en Ecosse en est revenu plus qu’enchanté. Il me disait que là-bas, il y a des couleurs qui n’existent pas ailleurs. Sans doute il est un peu poète, mais c’est aussi l’impression que j’ai en regardant des photos. Le gaélique est une langue assez rugueuse, mais c’est cette différence qui me la rend attrayante pour moi quidam latin. Je m’imagine assez bien écoutant cette musique au bord d’un loch en sirotant une bière locale, et puis quand on aime leur musique on peut pas détester les gens Bien, je vais aller m’acheter un kilt et je pars
Maggie MacInnes
Cairistiona
Dh’eirich Mi Gu Moch Di-Luain
Ta Katie Ta Quitte
Laoidh Mhoire Mhaigdeann
Bonjour M. Boss,
j’ai beaucoup aimé Maggie Macinnes …une musique qui vous invite à fermer les yeux et rêver !
Concernant le kilt que vous allez acheter, je vous demanderais pas ce qu’il y aura ou pas dessous ! …par respect bien sûr !
Bonne semaine
cooldan
Hello Cooldan,
La musique celtique est un style qui me fait souvent rêver, j’en écoute passablement depuis longtemps et je ne m’en lasse pas.
Les Ecossais ont sans doute un sens pratique pour certaines choses. Je n’ai jamais mis les pieds dans le pays et je regrette un peu. Via la Toile, j’avais quelques contacts avec des Ecossais, évidemment pour la musique, Le 31 décembre à minuit, une équipe m’a téléphoné pour m’interpréter en direct un chant écossais en guise de voeux de bonne année. Quand ma fille est née, ils m’avaient envoyé un petit kilt pour elle. Ils m’ont prouvé combiens ils étaient cools et il ne me devaient rien. J’en garde un souvenir ému.
Bonne fin de semaine.