Steel Mill
Germany 1971 – Steel Mill – Green Eyed God – Bellaphon – BLPS 19105
UK 1975 – Steel Mill – Green Eyed God – Penny Farthing PELS 549
Ceux qui avaient la chance au tournant des seventies d’avoir un disquaire qui leur proposait du matériel un peu en dehors du hit parade, ont peut-être eu la chance de tomber sur un disque comme celui-ci. C’était une belle époque musicale et chacun expérimentait son truc, pour qu’il en sorte parfois de belles trouvailles. Les Anglais excellaient plutôt dans cet exercice et plein de formations sont aujourd’hui reconnues comme étant de bons élèves du mouvement. Pour une bonne part, elles passèrent un peu à côté du succès, mais il est parfois préférable d’être honoré tardivement que d’être jeté aux oubliettes après un éphémère moment d’intensif succès.
Steel Mill, formation anglaise à un unique album, a pas mal réussi é renaître de ses cendres. Signé par le label Penny Farthing, il enregistrèrent un album qui ne fut d’abord pas publié. Il se contentèrent d’extraire un single avec une version raccourcie (voir dans documents) d’un titre très prometteur de l’album « Green Eyed God ». Ce titre avait tout pour faire un hit, tellement il était dans le contexte de l’époque. Publié dans plusieurs pays, il ne démarra pas vraiment. Heureusement en Allemagne, on décida de publier quand même l’album. Il faut savoir que Bellaphon, label que le publia, était durant les sixties un label un peu secondaire, ayant peu de grosses vedettes. Vers la fin de la décennie, ils donnèrent un coup d’accélérateur pour étoffer le catalogue et tenter de devenir une major Ils auront notamment l’exclusivité pour l’Allemagne de la distribution de Chess et Sun records, ainsi que plus tard la publication des fameux enregistrements des Beatles au Star-Club de Hambourg. Pour l’instant, on cherche à étoffer le catalogue et publier un max de choses présentables. Cet album de Steel Mill fera partie du lot. Bien entendu, il n’eut guère plus de retentissement que le reste. Malgré tout en 1975, après une publication italienne en 1973, le label original décida quand même de le publier en Angleterre. Le résultat ne fut pas plus encourageant au point de vue de succès. Il est si bien entré dans le coeur des collectionneurs, que les copies originales se vendent plutôt bien, de quelques centaines d’euros pour la version allemande, à plus de 3500 euros pour l’édition anglaise. Musicalement c’est une valeur sûre et financièrement ce n’est pas à dédaigner pour ceux qui l’ont acheté à l’époque.
Blood Runs Deep
Summers Child
Mijo And The Laying Of The Witch
Treadmill
Green Eyed God
Turn The Page Over
Black Jewel Of The Forest
Har Fleur
Documents
Green Eyed God, la version éditée en 45 touts
Confusion, une démo de 1971
Les célèbres compositeurs Carole King et Gerry Goffin avaient une jeune fille noire comme femme de ménage, la future Little Eva. Ils découvrirent qu’elle avait une voix et une manière particulière de danser. Il n’en fallait pas plus pour qu’ils composent pour elle ce qui deviendra un hit international et une danse « The Locomotion », allusion à sa manière de danser. Elle ne disparaîtra pas complètement de la circulation, mais elle n’obtiendra plus de succès aussi retentissants. Son second hit « Keep Your Hands Off My Baby » figure sur ce deuxième EP français, mois courant que le premier. Il attira la curiosité des Beatles qui en firent une interprétation que l’on peut retrouver notamment sur les enregistrements pour la BBC, ce qui lui donne un petit goût d’immortalité, plus que par l’interprétation originale. On trouve aussi sur cet EP une reprise de « Breaking up Is Hard to Do » le hit de Neil Sedaka. Dans le monde des collectors, ce genre de publication figure dans la catégorie des minimes, mais ce n’est pas une tare d’en posséder une copie, musicalement cela a marque toute une époque. Et puis vocalement, comme la plupart des interprètes noirs, cela ne manque pas de charme.
Little Eva – London RE 10.135 publié en 1963, meilleure enchère sur Ebay 54 euros.
Keep Your Hands Off My Baby
Where Do I Go
Breaking Up Is Hard To Do
Some Kind Of Wonderful
Documents
The Locomotion, un des rares clips qu’il existe d’elle chantant
Let’s Turkey Trot, un de ses autres succès
LES DISQUES QUI N’EXISTENT PAS
Rêvons un peu. Les amateurs de vinyles sont par défaut des insatisfaits. Quand vous écoutez un album, je suis sûr qu’il vous paraît imparfait, il y a pratiquement toujours deux ou trois titres qui vous plaisent moins que les autres ou seulement deux qui vous plaisent. Le phénomène va se répéter si vous avez plusieurs albums d’une même artiste, vous adorez deux titres du premier, trois du second, un du troisième etc… cela peut aussi entrer en ligne de compte pour des 45 tours EP avec quatre titres. Quel est pour vous le disque parfait qu’il contienne quatre ou douze titres ? C’est ce que j’ai imaginé pour moi, je suis heureusement le personne qui connaît le mieux mes goûts. Alors voici des publications qui n’existent que dans mon imagination. Et comme j’aime le graphisme la pochette est également sortie d’un songe…
Le Searchers, un acte important de Liverpool et un temps des sérieux rivaux des Beatles.
Love Potion Number Nine
Goodbye My Love
Needles And Pins
Ain’t Gonna Kiss Ya
Documents
I Sure Know A Lot About Love, live au Star-Club de Hambourg (1963)
What’d I Say, une version assez chauffante, live en 1964
Bonjour M. Boss
Pour Little EVA, les Beatles ont enregistré la chanson au Playhouse Theatre le 22 janvier 1963 pour l’émission radio Saturday Club de la BBC, dans la compilation Live at the BBC, publiée en 1994, il avait été dit qu’un ajout de batterie avait été rajouté pour l’introduction ??.
The Searchers : combien de rivaux des Beatles ont tentés leur chance, pour se faire une carrière, certains ont réussis, beaucoup d’autres pas
ou peu !! mais c’est vrai que The Searchers étaient de sérieux candidats !
Bonne semaine
cooldan
Hello Cooldan,
A l’époque de publication en 1994, j’avais été assez étonne de trouver ce titre que je connaissais par Little Eva bien sûr et par Richard Anthony. Un ajour de batterie ? C’est possible, mais j’imagine que quelquefois ces exhumations sont un peu retravaillées. Il m’est arrivé avec d’autres artistes de trouver des rééditions dans lesquelles on avait carrément ajouté des instruments sur la bande originale. Le danger maintenant, c’est avec ces remixes qui foutent complètement en l’air le son original.
Les Searchers avaient tout sauf un duo de compositeurs à la Lennon – McCartney, cela leur a été fatal.
Bonne semaine