Chansons que j’écoute de-ci ou de-là

En alternance avec mon garage est punk, quelques trucs qu’il m’arrive d’écouter de temps en temps, assez souvent ou très rarement.

Le but de cette rubrique est de vous faire découvrir des choses plaisantes dans n’importe quel style ou époque ou vous rappeler quelques souvenirs que vous avez peut être oubliés. A vous de trier!

Classé en 3 étoiles

*** – Chanson qui a eu un retentissement certain dans un style ou un autre ou très représentative de ce style et ayant bénéficié de nombreuses reprises sur le plan mondial. Peut de mettre pour un artiste remarquable sans être une très grosse vedette.

** – Chanson typique d’un style ayant eu quelque impact, quelquefois appréciée internationalement et qui perdure dans le temps. Quelquefois, mais pas toujours, encore diffusée dans les radios ou écoutée dans les circuits nostalgiques

* – Chansons n’ayant qu’une importance secondaire, dans l’impact quelles on eues, sans préjuger de la qualité de l’artiste,  Plutôt local ou branché Souvent ne figure plus que dans les souvenirs d’un public ciblé, fidèle, plus ou moins nombreux. Très peu de chances de l’entendre encore sur une grande radio ou chaîne de télévision.

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*** – Y’a pas à dire, elle restera.

** – J’aime assez bien l’ambiance de ce titre. Son seul et unique tube, il chante encore aujourd’hui sous le nom de Jim Nairn.

**- Quelques bons souvenirs sur ce truc écrit par un William Sheller pas encore très connu.

*** – Ca c’est toujours génial!

** – J’ai toujours eu un faible pour cette chanson, alors je la sors de temps en temps de sa cachette.

*** – Un de ces trucs qui me fait toujours frissonner quand j’écoute.

*** – C’est le type même de la chanson qui n’a eu aucun succès dans le hit parade au moment de sa sortie, mais qui a fait dix fois le tour du monde par l’intérêt qu’elle a suscité. Un de mes classiques.

*** – Un très grand technicien de la guitare dont j’écoute plutôt les albums qu’un titre particulier, mais j’adore celui-ci !

** – Funk, soul, un agréable mélange.

* – Un très grand monsieur de la chanson, pas celle commerciale, mais plus branchée. Un peu anar, un peu poète, voilà l’homme dans une chanson qui n’a pas vieilli.

** – Le genre de  musique qui vous donne envie d’aller aux Antilles. C’est bien balancé avec un délicieux goût d’exotisme moderne.

*- La chanson française surréaliste, un des nombreux trésors du fameux label Saravah, l’un des meilleurs ayant existé en France. Musique succulente et paroles à découvrir soi-même et avec en prime… Brigitte Fontaine!

Piaf chez les autres

J’avais abordé hier le 50ème anniversaire de la mort d’Edith Piaf, juste ce qu’il fallait en dire. Si elle reste la chanteuse française la plus connue à l’étranger, son répertoire n’a pas échappé aux artistes étrangers. Je vais faire comme d’habitude mon travail d’encyclopédiste et vous proposer un survol de ses chansons d’une manière un peu plus inédite que toutes les revues de ses chansons que l’on pourra faire ces jours-ci. En avant la musique…

Rendons grâce à ceux qui ont de manière involontaire capté l’attention de Piaf pour la faire chanter autre chose que ses chansons originales, écrites par elle-même ou par ses compositeurs attitrés, qui souvent partageaient aussi son lit, mais ça c’est une autre histoire…

C’est une de ses chansons parmi celles qui ont la préférence de ceux qui ne sont pas vraiment ses contemporains. En 1955, un titre américain composé par le célèbre tandem Jerry Leiber et Mike Stoller, qui écriront aussi le « Jailhouse Rock » pour Presley, est enregistrée par les Cheers. Cette chanson atteindra les oreilles de Piaf, qui voudra en faire une version française. Cela deviendra une de ses meilleures ventes et celle qui approchera le plus le rock and roll. Je veux bien sûr parler de « L’Homme A La Moto ».

Même histoire, Piaf entend lors d’une tournée une valse venue d’Argentine enregistré par un certain Angel Cabral. Cele deviendra « La Foule », une de ses chansons les plus représentatives.

Un autre succès américain, créé en 1951 par un chanteur alors très populaire, Frankie Laine. La chanson « Jezebel » est un standard repris des centaine de fois. C’est Charles Aznavour, alors dans l’entourage de Piaf, qui fut chargé de mettre des paroles françaises dessus. Il l’enregistrera lui-même plus tard.

Il y a encore d’autres exemples, mais je n’ai retenu que ceux-là. Maintenant inversons les rôles, ceux qui ont repris un titre de Piaf, parfois avec un grand succès. En 1959, Piaf est no1 au Cashbox, enfin presque. Sa chanson « Les Trois Cloches », composée par le Suisse Jean Villard Gilles, enregistrée par un trio vocal, the Browns, fait un tabac au pays du coca. Bien qu’elle fut adaptée en anglais bien avant, c’est cette version qui connut la gloire. Aux USA, c’est par excellence la chanson de Piaf que tout le monde connaît. Six ans plus tard, la version enregistré par Brian Poole et les Tremoloes, cette fois-ci en Angleterre fut également un hit.

On peut être un groupe anglais lancé sur les traces des Beatles et interpréter Piaf. C’est le cas des Four Pennies qui eurent un no1 en 1964 avec « Juliet ». Piaf en version beat, mais ça existe, une sorte d’hymne à l’amour…

La suivante est une des plus canons enregistré par un artiste américain. Vous connaissez tous Cher et ses extravagances. En bien c’est la même presque 50 ans avant. Alors mariée à Sonny avec lequel elle forme le duo Sonny and Cher. Bien qu’ils enregistrent ensemble de nombreux succès, cela n’empêche pas l’un et l’autre de faire des disque en solo, aussi avec succès. Sonny produit Cher et met sa main à la pâte musicalement, pas seulement sur les fesses de sa femme. Son avantage, il a travaillé avec le fameux Phil Spector et il faut bien l’avouer, il aime bien un peu l’imiter. Il fait enregistrer le fameux « Milord » et l’on sent bien cette influence. Piaf avec un soupçon de Phil Spector, c’est canon je vous dis.

C’est sans doute la plus étrange destinée pour une chanson de Piaf. Le célèbre « Padam Padam » fut adapté par un chanteur américain, Vince Riccio. Disons qu’il s’est inspiré de ce titre, librement. C’est plutôt un rock. Je ne sais pas si Piaf a eu l’occasion de l’entendre, possible car cela date de 1961. Plus sûr, avec la version des Chaussettes Noires « Madame Madame », cette fois avec des paroles françaises.

Le genre de truc que je n’aime pas, même s’il s’agit d’une chanson de Piaf. Je sais que certains vont adorer, mais je cherche en vain, quelque chose de Piaf dans ce truc.

Le bon truc pour relancer une carrière ou la maintenir, enregistrer un disque de Noël ou un album de chansons de Piaf. Certains l’on fait, avec plus ou moins de bonheur. Patricia Kass, du moins son producteur, a senti le vent venir, dame c’est le cinquantenaire de sa mort. A mon avis les chansons de Piaf en son digital, c’est un peu comme un enregistrement de John Lee Hooker avec un orchestre symphonique. Donc, je zappe. Par contre dans la série, il y a celui de Catherine Ribeiro publié en 1977, l’hommage d’une grande dame à une autre grande dame. Là, il n’y avait pas de carrière à relancer, c’était juste un cri du coeur.

Il existe assez peu de chansons inconnues et inédites de Piaf. Il y en a une que j’ai découverte dans l’intégrale « L’accordéoniste », qui compte plus de 400 chansons. J’ai pris une semaine de vacances , là j’exagère un peu, et je suis parti en exploration. Une chanson y figurait à l’état de maquette, enregistrée peu de temps avant sa mort dans son appartement. Etonnante chanson, sûrement un truc qui aurait eu du succès si. Le son un peu brut, rattrapé avec la magie des studios, en fait une chanson présentable et audible. Pour terminer, écoutons celle qui en fin de compte est inimitable…

Le Boss se la joue crooner

Les crooners c’est pas trop mon truc, bien que. Il m’arrive parfois d’en écouter un ou l’autre. Bien évidemment, je sélectionne les chansons qui conviennent le mieux à mes goûts personnels. Je suis parfois étonné, car certaines abandonnent le style le temps d’une chanson pour visiter un peu la musique du voisin. Alors partons à la découverte…

Le crooner avec un grand C, Andy Williams. En 1967, il enregistre une chanson qui fera le tour du monde « Music To Watch Girl By ». En y regardant plus plus, on peut être étonné de la modernité de ce truc. En effet, on peut y entendre de la fuzz guitar, que l’on avait plutôt l’habitude d’entendre dans le musique pop et psychédélique. Plutôt branchés les orchestres ricains…

Dean martin, un autre. Entre quelques standards, il aborde ici une chanson plutôt western. On ne va pas s’en plaindre…

L’habitude des crooners, en plus de leurs propres créations, c’est de reprendre quelques chansons qu’ils peuvent adapter à leur style. Le célèbre Tony Bennett reprend ici le « Blue Velvet » de Bobby Vinton, en plus sentimental.

Le grand problème des crooners dans les années 60, c’est de ne pas sombrer sous l’invasion de la Beatlemania. Certains tirent assez bien leur épingle du jeu. Par exemple, Frank Sinatra connaîtra quelques uns de ses plus grands succès durant cette période. Ici un enregistrement résolument moderne « This Town ».

Chez les crooners, il n’y a pas une domination totale américaine. De temps en temps, un intrus parvient à se glisser dans le lot. Ici un anglais, Matt Monro, et un de ses titres les plus connus. Il était produit par un certain George Martin, qui s’occupait aussi des… Beatles!

Certainement la chanson interprétée par un crooner, noir celui-là, qui plaira le plus aux jeunes générations suivantes « Route 66 ». Ce n’est pas les Rolling Stones qui me contrediront!

Une de mes préférées, par une grosse pointure dans le style, Perry Como.

Bon laissons un peu ces momies de côté et prenons en un bien plus moderne, je veux parler de Scott Walker. Après sa période à succès avec les Walker Brothers 1965-1967, il entame une carrière de crooner. Il en a toutes les possibilités et surtout la voix. Comme il est plus jeune, ses idées musicales sont plus modernes, ses compositions aussi. Souvent des mélodies un peu envoûtées, parfois un peu sinistres, parfois musique progressive.  Je dirais presque que c’est un crooner psychédélique.  Il a repris 9 chansons de Brel au long de sa discographie, il lui voue une admiration sans bornes. Mais tout son talent éclate dans les autres chansons, les siennes. Voici une sélection, tout en vous disant que c’est un mec que j’adore et que j’écoute très souvent.

Enregistré quand il faisait encore partie des Walkers Brothers, une mélodie étrange sur les aléas de la vie, « Mrs Murphy ».

Sa reprise de « Jackie »

Toute sa classe dans « The Bridge »

Celle-là sonne bien dans le style Sinatra et autres similitudes

Un fabuleux titre, ambiance garantie