Sur cette pochette de disque de 1964, on peut noter que les Beatles sont presque en uniforme. Toutefois, c’est une création de l’époque dont on peut leur attribuer la paternité, la veste sans col.
Les Who en 1965 sur la seconde édition française du hit « My Generation », on voit tout à fait l’évolution à travers le style des mods. Une veste taillée dans un drapeau anglais, une chemise d’obédience militaire et un pull avec une cible et le prénom Elvis au centre, adulation ou mépris pour le Presley du même nom. Les chaussures balancent entre mocassin et boots. C’est l’élégance made in 1965.
Mary Quant, la fameuse créatrice de la minijupe. On peut remarquer sur cette photo qu’elle porte des collants
L’influence de la mode anglaise se fait sentir partout. Ici, le célèbre duo américain Sony and Cher. Ils devinrent des icônes du couple moderne. Remarquez les gilets de fourrure, las pantalons rayés de Cher et la chemise très tapisserie de Sony. A noter également le revolver qu’il tient dans les mains, objet purement décoratif l’année où s’installe une sérieuse contestation de la guerre au Vietnam. C’est désormais un fait, la contestation s’installe de manière très présente dans la chanson.
La plus populaires des chanteuses anglaises des années 60, Dusty Springfield. Si elle ne fut pas particulièrement une adepte de la minujupe, on peut la voir ici portant des bas fantaisie, une ultime pirouette des fabricants pour tenter de sauver l’essentiel.
Entre 1965 et 67, Sandie Shaw connut son heure de gloire avec de nombreux succès. Elle fut une de celles qui s’affichaient volontiers avec une minijupe.
Marianne Faithfull entre deux minijupes et scandales, eut la bonne idée de poser en guêpière. Comme je le dis dans mon article, tout ne changea pas du jour au lendemain.
Le collant, si détestable soit-il, apporta au moins une chose, la variété des couleurs.
Le style de bas que l’on pouvait encore se procurer en 1965-66 avant qu’il disparaisse.
Dans un prochain chapitre, nous verrons ce qu’il en a été des autres dessous et surtout le bas, qui malgré un net déclin reviendra assez vite sous nos regards. Certes, d’une manière beaucoup plus modeste, mais aussi avec une toute signification dans l’esprit des gens. C’est sûrement à partir de là, qu’il deviendra un objet de culte, lui qui n’était en fin de compte qu’un pièce vestimentaire usuelle.
Voici revenu le temps de Noël, joyeux Noël à tous ! Cette fête qui se veut un jour un peu différent des autres, mais qui depuis longtemps n’est plus qu’essentiellement commerciale. Avec l’âge, on se souvient surtout de ceux de l’enfance, surtout si elle a été heureuse. Ensuite c’est selon, et pour finir cela sombre dans une sorte d’indifférence. J’ai toujours été assez distant de cet esprit qui veut que l’on fasse la paix à Noël, un jour de paix disent-ils. Je n’ai jamais fait la guerre, alors pourquoi je ferais la paix ce jour précis ? La seule chose que j’ai volontiers concédée, c’est envers les enfants, pour eux je cela doit être un jour de rêve. Ils sont marioles, savent bien ce qui risque de leur arriver s’il ne sont pas sages, le père Noël risque de se fâcher. Je me souviens d’une scène d’un excellent film « L’Assassinat du père Noël » de Chistian-Jaque sorti en 1941 avec Harry Baur, Robert Le Vigan, Raymond Rouleau et un encore jeune Bernard Blier. Le barbu fait sa tournée dans un petit village. Il entre dans une famille où il y a des enfants et s’adresse à eux : « Que ceux qui ont été sages cette année viennent chercher leur cadeaux ». Les enfants détalent et vont se cacher sous une table, c’est dire s’ils avaient la conscience tranquille.
Extrait « L’Assassinat du Père Noël » (Robert Le Vigan).
Plus personnel, j’avais fait avaler à mon fils que le père Noël habitait une maison assez distante, mais en face de chez moi. C’était une villa avec un petit atelier où il y avait souvent de la lumière le soir, surtout en hiver quand la nuit tombe vite. Pour lui, c’était l’endroit où le bonhomme préparait ses cadeaux. Les enfants n’ont pas trop la notion du temps, mais il se rendent bien compte aux signes extérieurs que Noël va bientôt arriver. A ce moment-là, mon fils allait bien volontiers observer la fameuse maison et la silhouette lointaine qui se déplaçait dans l’atelier.
Un intéressant document de l’INA sur les enfants et leur relation avec le bonhomme, nous sommes en 1963.
La bouffe de Noël – Archives télévision suisse (1960)
Hélas, Noël c’est aussi malheureusement un jour où tout ne sourit pas à certains. Remontons en 1890 et feuilletons le journal « L’Intransigeant », dans la rubrique des faits divers qui se sont produits le fameux jour où juste avant. Comiques, ironiques, tragiques, c’était il y a 130 ans.
Dervenez père Noël, passez l’audition avec les Inconnus.
Ah l’amour !
Puisque que le 25, c’est la naissance d’un certain personnage, voyons ce que pense du lui un célèbre autre personnage.
Le label Eva était un label français qui officia à partir de 1982. Son but principal fut la publication de matériel devenu introuvable sous forme de compilations ou la réédition d’albums et de EP’s en puisant dans les obscurités ou parmi le matériel d’artistes plus connus. Dans certains cas, ce fut pour la première fois qu’un artiste vit la publication en album d’une partie ou de la totalité ses enregistrements. Dans d’autres cas, le label réédita des albums parus sur d’obscurs labels, principalement américains, proposant du garage punk, du psychédélique, du rock progressif. Les artistes firent petit à petit leur chemin dans le coeur des collectionneurs, encore plus après la réédition. En cela, ce n’est pas très différent du principe que nous avons vu dans les rééditions des séries « Pebbles » et autres. Mais chez Eva, le matériel proposé est de haute volée et ne fait pas trop double emploi avec d’autres publications. La matériel original étant souvent complètement indisponible, on sollicita la collaboration d’un collectionneur hollandais, Hans Kesteloo, qui possède une collection de vinyles incroyable. C’est une partie de sa collection qui servit à refaire des masters pour ces rééditions quand le besoin s’en faisait sentir. Sur un plan plus personnel, je dois dire que ce label m’enchanta et me fit encore découvrir des pépites. Si je devais me vanter d’avoir la totalité des productions d’un label qui en compte plus d’une centaine, c’est avec celui-là que je dois être le plus près du sans faute. J’y ai laissé quelques billets de mille, mais je ne regrette absolument pas. Et puis avec le temps, ces publications deviennent gentiment des collectors, cela fait entre 30 et 40 ans qu’ils sont publiés. Au pire, je devrais en tirer au moins le prix que je les ai payés à l’époque.
Dans ce post, nous allons parcourir quelques titres qui furent publiés sur des compilations, cela existe aussi chez Eva. Ensuite des extraits d’un album publié par le label.
Compilation : Texas Punk Groups From The Sixties (1982).
The Undertakers – Unchain My Heart. Le classique de Ray Charles dans une version garage.
The Undertakers. Face B. Un puissant original.
Society – High And Mighty.
Society – Summer Sunset, face B
The Cynics – You’re A Better Man Than I. Reprise des Yardbirds.
The Cynics – Train Kept A-Rollin’, reprise de Tiny Bradshaw, mis en lumière par Johnny Burnette puis les Yardbirds.
The Blue Things – Twist And Shout. le garnd classique dans une version garage assez réussie.
The Blue Things – Ain’t That Lovin’ You Baby. Même principe.
The Chessmen – I Need You There. Du garage au son bien caverneux.
The Chessmen – Sad
Them – Dirty Old Man. Ce sont bien les Them qui enregistrèrent le célèbre « Gloria ». Comme vous le savez peut-être, en 1967 le groupe se scinda en deux, une partie officiant en tant que Belfast Gypsies, l’autre se relocalisant au Texas. C’est cette seconde mouture qui figure ici.
Them – But It’s Allright. Face A d’un autre single.
The Outcasts – 1523 Blair. Un classique du style.
The Outcasts – Smokestack Lightning. Face B, le classqiue d’Howlin Wolf.
Mouse And The Traps – I Satisfy. Groupe qui figura aussi dans la fameuse compilation « Nuggets » avec son « A Public Execution ».
Mouse And The Traps – Good Times. Face B, rien à voir avec le même titre du groupe Love.
Prolongement
Extraits d’un album Eva consacré aux Bad Seeds et à la carrière solo son chanteur Mike Taylor. Un groupe du Texas.
A Taste Of The Same. Clip télévision 1966 (commence vers 0,17 »).
I’m A King Bee. Le classique de Slim Harpo. On retrouvera le guitariste soliste (le barbu) dans le fameux Bupple Puppy, un groupe assez décadent.
Sick And Tired. Un original bien garage.
Gotta Make My Heart Turn Away. Solo de Mick Taylor. Jolie ballade folk.
Michael – il est accompagné ici par un autre groupe légendaire Zakary Thaks. Cwe groupe officiait sur le même label que les Bad Sedds. J-Beck records.