En passant

Bas nylons et vinyles en fusion (105)

Dans le fatras de la production phonographique, il y a des millions de chansons dont seule une petite partie émerge des profondeurs. C’est un peu la même chose que l’iceberg dont vous voyez le sommet hors de l’eau. Même chez les artistes très connus, il y a les succès et la part qui reste plus ou moins dans l’ombre. D’autres artistes n’ont jamais accédé à la notoriété, mais parfois on trouve dans leur démarche, de très intéressantes petites pépites. Ils se peut aussi qu’elles furent des succès dans une autre partie du monde, mais restent plutôt inconnues chez nous. Elles ne demandent qu’à briller de tous leurs feux. C’est un peu le principe de cette rubrique, exhumer ces chansons qui méritent une peu plus que de rester au fond de la cave. Sans distinction de style, artistes connus ou inconnus, ils n’ont pas échappé, un jour ou l’autre, à ma curiosité. Assez pour que je m’en rappelle encore aujourd’hui.

Chapitre 18

The Boys – You Deceived Me (USA 1966)

The Bees – Voices Green And Purple (USA 1966)

The Jujus – Do You Understand Me (USA 1966)

The Dearly Beloved – Flight Thirteen (USA 1966)

THE Undertakers – It’s My Time (USA 1966)

Documents

Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties

The Animals – We Gotta Get Out Of This Place (1965)

Neil Diamond – Cherry Cherry (1967)

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

Manfred Mann / France 45 tours EP

Manfred Mann est toujours un groupe qui m’a fait sourire et que j’aime bien. Ils furent une véritable machine à hits, mais à coté du commercial on trouve une musique bien plus axée sur des racines en blues et r&b et cela peut même dévier carrément vers le jazz, pas spécialement celui de New Orleans, mais plutôt Charles Mingus ou John Coltrane. J’imagine l’adolescent qui achète un tube de M.M. et qui fait la grimace en écoutant le reste, c’est de la m… pouvait-il penser.
Cet EP français plutôt côté contient un de leurs grands hits « Pretty Flamingo », mais le reste est beaucoup plus dans leur style alternatif comme cette reprise de « Hi Lili, Hi Lo » exploitée avec succès par Alan Price Set, qui provient du répertoire de Dinah Shore, une chanteuse plutôt style boîte de jazz soft. C’est aussi une des dernières apparitions aux vocaux de Paul Jones avant sa carrière en solo.

France 1967 – Manfred Mann – Voix De Son Maitre 7 EGF 901. Meilleure enchère sur Ebay, 166 euros.

Pretty Flamingo

There’s No Living Without Your Loving

Hi Lili, Hi Lo

Oh No Not My Baby

Hound Dog, tv allemande 1966 avec Mike d’Abo aux vocaux.

La pop en version étrangère

Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente. Voici une sélection de trois chansons d’artistes anglophones interprétés dans une langue plus ou moins exotique. Pour ceux qui voudraient entendre la version originale, un clic sur Youtube apportera la réponse.

I Remember When I Loved Her, version originale The Zombies, 1965
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Version en italien par Angelique, 1966

Come To Me, version originale Julie Grant, 1964
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Version en allemand par Inga, 1968

Li’l Darlin’, version originale instrumentale, Count Basie, 1957
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Version en français par Henri Salvador, 196
3

Cinq très belles reprises…

Ray Charles & Henri Salvador – Le Blues Du Dentiste (Henri Salvador)

Georgie Fame – Get On The Right Track, Baby (Titus Turner)

The Spotnicks – Orange Blossom Special (Rouse Brothers)

The Ventures – Green Onions (Booker T. And The MG’s)

Johnny Thunders – Pipeline (The Chantays)

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