Après ça on inventa le rap… hélas!

Un groupe plutôt grandiose et l’un des plus grands chanteurs de l’histoire de la pop, Roger Chapman

Sous estimé, Spirit avait quelques trucs pour marquer les autres, comme ce titre qui inspira sans doute Led Zeppelin pour « Stairway To Heaven » pas vrai ?

Chez les Moody Blues, dans chaque recoin d’album il y a toujours un truc intéressant…

Toujours dans mes écoutes

C’était avant Led Zeppelin…

Oh que c’était beau !

Ce marteau qui n’arrête pas de frapper mes oreilles depuis 49 ans…

Un slow tellement inoubliable que je ne l’ai pas oublié

Un jour j’ai rencontré un musicien de rue qui a fait partie de ce groupe, très étonné que je me souvienne de son passage dans ce divin morceau …

Les Who dans un de mes préférés…

Retour en 1967, avec ce truc que j’ai écouté pas mal de fois, il eurent un hit en France avec une chanson rétro et une fille qui s’appelait Loulou.

Ca aussi c’était pas mal

Je crois que le clip existe en couleurs, la musique pas besoin !

Eric Clapton et quelques amis…

 

Alan Stivell – Renaissance de la Celtie

Une fois passée la magie des sixties, il restait à créer musicalement quelque chose pour traverser la décennie suivante. Bizarrement si les mouvements contestataires marquent un pas en avant dans la pensée existentialiste, le mouvement se fera en partie en marche arrière en redécouvrant des valeurs plus traditionnelles. Musicalement de nouvelles tendances voient le jour ou s’affirment, le hard rock, le punk et le disco, la new wave. Le folklore traditionnel toujours omni-présent à travers une tendance variété et quelques chansons à succès comme « Tom Dooley », « Le Pénitencier », « Santiano », va devenir une musique de spécialistes. Des centaines d’ensembles, de chanteurs, de chanteuses s’engouffreront dans le mouvement, tantôt traditionaliste, tantôt progressiste en prenant de l’ampleur, au point que le festival folk deviendra une institution au même titre que le festival de jazz, de rock, de pop. Le folk est jusque-là essentiellement américain avec les mélanges qu’il a pu subir à travers les ethnies qui vivent plus ou moins en communauté. S’il fallait choisir quelques noms parmi les pionniers qui ont eu une influence, on peut nommer Leadbelly, Woody Guthrie, Cisco Houston, Pete Seeger. Le autres, bien qu’assez populaires sont des suiveurs, Joan Baez, Bob Dylan, qui ne deviendra que très populaire en électrifiant sa musique. Le mouvement qui va éclore en Europe est beaucoup plus local. Pour la France, le charmes des vieilles chansons, celles des troubadours, deviendra une phénomène quasiment de mode. On se s’étonne pas trop de retrouver dans les répertoires des chansons que l’on chantait à l’école. Mais ce qui va prendre le plus d’importance dans le folk, c’est celui d’obédience celtique, via la Bretagne.
Les artistes français que l’on peut ranger dans une tradition folk au tournant des seventies sont Hugues Aufray, sans oublier Marie Laforêt que l’on peut assimiler à un genre de Joan Baez française. Il y en a d’autres, moins connus et assez marginalisés. Celui qui va faire bouger les choses et créer une sorte de redécouverte du folk celtique est Alan Stivell.
Il est né en 1944. Il apprend le piano très jeune, mais grâce à son père il va redécouvrir un instrument oublié, la harpe celtique. Cette dernière est assez différente de sa copine classique, elle est plus petite et le son plus cristallin. Il en devient carrément un virtuose, il donne son premier concert en 1953 et enregistre son premier disque en 1959. Si le chemin est encore long avant la venue du succès, il développe en attendant sa passion pour ses racines, en apprenant le breton, la cornemuse, la bombarde. C’est en 1970, que paraît l’album « Reflets » qui va faire de lui le troubadour de la Bretagne moderne. Il pose une musique qui au fil des ans mélangera la tradition et le moderne et surtout la portera sur tous les continents. En 1971 son album « Renaissance De La Harpe Celtique » achèvera de le rendre populaire, tant l’instrument que la musique. Il entrainera dans sa suite de nombreux artistes qui se recommanderont de la musique celtique, Tri Yann, An Triskell, Dir Ha Tan et des tas d’autres…
Depuis il n’arrête pas et même si la concurrence anglaise est très forte dans ce style, il en est incontestablement une figure de proue et bien à l’origine de la popularité de cette musique.

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Nico – L’ombre du velours

nico
nico the end

La passionnante, la merveilleuse Nico, tout un univers musical, étrange, fascinant, envoûtant. Mélopées nauséeuses qui cachent le soleil là-haut, pour le faire briller dans notre coeur. Des histoires d’amour qui s’écoutent à la lumière d’une chandelle qui éclaire les visages blafards. C’est pourtant beau un visage qui danse dans la lumière rougeoyante, c’est beau comme une chanson de Nico, un hymne à la nuit d’où jaillira la lumière de demain…
Nico est née Christa Päffgen à Cologne, le 16 octobre 1938. Elle passe une partie de sa jeunesse à Paris où le célèbre photographe Tobias lui donne le surnon de Nico. Bien avant de devenir chanteuse, elle est mannequin, chez Chanel notamment. Elle vient au cinéma par la bande, mais ne décroche pas vraiments des rôles qui pourraent faire d’elle une actrice de premier plan. On la voit dans  » La Dolce Vita  » de Fellini et  » Srip-Tease de Jacques Pinateau en 1962. Partageaint sa vie entre Paris et New-York, elle a l’occasion de se perfectionner avec Lee Starsberg du fameux Actor’s Studio. En 1962, elle met au monde un fils née d’une liaison avec Alain Delon, que ce dernier renie. En 1964, elle rencontre Brian Jones des Rolling Stones qui la pousse à chanter. Elle renregistre son premier disque  » I’m Not Sayin « , qui sortira sur le nouveau label de leur producteur, Immediate. Retour aux Etats-Unis où elle rencontre Dylan et plus important Andy Warhol. Ce dernier en train de créer son pop art, l’associe au mouvement et elle tourne des films expérimentaux. Faisant partie de l’entourage de Warhol, le futur Velvet Underground est une composante des spectacles inspirées par l’artiste. C’est ainsi que Nico se met à travailler avec le groupe et qu’elle figurera sur la fameux album à la banane produit par Warhol. On se souviendra du fameux  » Venus In Furs « , inspiré par Sacher Masoch, ainsi de quelques titres restés fameux de ce disque. Si on se rappelle aujourd’hui d’un seul fait concernant sa vie, c’est bien celui-là. Mais Nico n’est qu’un élément un peu secondaire dans la groupe, ce n’est pas vraiment ce dont elle rêve et son passage sera bref, anecdotique au sein du groupe. Si Lou Reed l’étouffe, par contre John Cale sent tout le potentiel de la chanteuse, s’efforcera et l’aidera efficacement à se lancer dans une carrière solo. Ce sera pendant 20 ans le parcours de la Nico solitaire et chanteuse, celui dont on se rappelle moins maintenant et pourtant si majestueux. A vrai dire, Nico n’est pas une chanteuse d’exception, comme une Janis Joplin, par exemple. Sa voix est gutturale, monocorde, pour ne pas dire monotone, ses origines allemandes et son léger accent n’y sont sans doute pas étrangers. C’est pourtant cette voix et le mariage de sa musique, que l’on pourrait qualifier d’expressionniste en référence au vieux cinéma germanique, on pourrait aussi dire gothique, qui va faire tout le charme et le mystère de ses chansons.
En 1967, son premier album solo  » Chelsea Girl  » est un panachage de divers compositeurs comme Bob Dylan, Tim Hardin, et des membres du Velvet qui l’accompagnent. La tendance est plutôt folk, mais son futur style se pointe déjà. Produit par le très connu Tom Wilson, le disque n’impressionne pas le public outre-mesure. En 1969, John Cale l’encourage à composer toutes les chansons de l’album  » The Marble Index « . Nico se met à l’harmonium qui deviendra son instrument de prédilection. Le style est plus personnel, les instruments plutôt inhabituels. On y trouve des références à la musique classique, au folk, bref c’est beaucoup plus une musique du vieux continent., tendance planante. Son fils Ari, chante un morceau  » Le Petit Chevalier « . C’est assurément un grand album. Les années 70 voient Nico poursuivre sur sa lancée, au début avec un premier opus  » Desert Shore  » et en 1974 , » The End « , titre célèbre des Doors qui figure dans « Apocalyse Now « . Sa musique est encore plus avant-gardiste, ambiance angoissée, toujours merveilleuse. Sur son nouveau label Island, elle participe aussi aux enregistrements de Kevin Ayerset Brian Eno. C’est aussi l’occasion d’un retour au cinéma avec son compagnon d’alors, Philippe Garrel. Elle figure dans plusieurs films de lui, cinéma underground, dont elle compose la musique de  » La Cicatrice Intérieure  » en 1972. Sa popularité est discrète, elle n’est pas une vedette de premier plan, elle ne le sera plus jamais. Mais ses engagements culturels font d’elle une personne qui est appréciée par un public très intellectuel. Sa relation avec la drogue, notamment l’héroine, ne sont pas le meilleur atout dans son jeu. Elle perturbe son psychisme assez fragile, mais peut-être doit-on considérer cela comme un mal nécessaire chez elle. Elle continue de se produire en concert et enregistre  » Drama OF Exile  » en 1981, dans lequel on trouve des influences rocks et orientales. Son dernier album date de 1985,  » Camera Obscura  » encore plus expérimental et assz jazz. Le 18 juillet 1988, elle chute en vélo sur l’ile d’Ibiza et meurt des suites d’une hémorragie cérébrale. Elle est enterrée à Berlin.
La légende existait déjà de son vivant, elle va s’amplifier avec sa mort. Bien sûr, comme la mort rend tout le monde regrettable, tout ceux qui l’ont approchée de près ou de loin vont le faire savoir. Les hommages vont fleurir à travers des hommages tous azimuts, livres, concerts qu’on a pas estimés dignes de paraître de son vivant vont voir le jour. L’hommage le plus sincère sera certainement celui de son fils à travers ses souvenirs  » L’amour N’oublie Jamais  » paru en 2001.
Nico est sans doute au-delà de tout ça. Une artiste sincère, supérieurement engagée dans sa vision personnelle de la vie et son désir de la faire partager. Il en reste, de beaux, de merveilleux souvenirs. Filmés, enregistrés, écrits, il restent des témoignages certains de son passage dans le 20ème siècle, un siècle qui n’aurait pu qu’être artistiquement plus terne sans elle.

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