En passant

Bas nylons et vinyles en fusion (103)

Dans le fatras de la production phonographique, il y a des millions de chansons dont seule une petite partie émerge des profondeurs. C’est un peu la même chose que l’iceberg dont vous voyez le sommet hors de l’eau. Même chez les artistes très connus, il y a les succès et la part qui reste plus ou moins dans l’ombre. D’autres artistes n’ont jamais accédé à la notoriété, mais parfois on trouve dans leur démarche, de très intéressantes petites pépites. Ils se peut aussi qu’elles furent des succès dans une autre partie du monde, mais restent plutôt inconnues chez nous. Elles ne demandent qu’à briller de tous leurs feux. C’est un peu le principe de cette rubrique, exhumer ces chansons qui méritent une peu plus que de rester au fond de la cave. Sans distinction de style, artistes connus ou inconnus, ils n’ont pas échappé, un jour ou l’autre, à ma curiosité. Assez pour que je m’en rappelle encore aujourd’hui.

Chapitre 16

Jimmy Velvit – I’m Gonna Try (USA 1962)

Cosmo & The Counts – I’m A Little Mixed Up (USA 1961)

The Trashmen – The Sleeper (USA 1963)

Dick Dale – Night Rider (USA 1963)

Gary Gillespie – Honest I Do (USA 1960)

Documents

Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties

The Lovin’ Spoonful – Did You Ever Have To Make Up Your Mind (1966)

The Beatles – Penny Lane (1967)

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

Vigon / France 45 tours single

Ce chanteur d’origine marocaine a fait toute sa carrière en France. Il débuta en 1965 avec du rock and roll, soutenu par la revue Disco Revue d’alors. Il n’a jamais accédé au rang de star, mais a poursuivi une carrière assez visible ponctuée de singles et de compilations. C’est avant tout un homme de scène, encore actif aujourd’hui.
En 1970, le label Egg publie un single avec « Popcorn Popcorn », initialement sur l’album de Franz Auffray « Original Popcorn » qui n’a rien à voir avec le titre homonyme qui fut un gros succès en 1972 par Hot Butter. C’est du funk, et nul doute que cette chanson aurait pu faire un ravage à l’ère du disco quelques années plus tard. Ce 45 tours et l’album de Franz Auffray sont de jolis collectores.

France 1970 – Vigon – Egg 640 005. Meilleure enchère sur Ebay, 164 euros.

Popcorn Popcorn

Frozen Steak « Popcorn »

Vigon en 2022

La pop en version étrangère

Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente. Voici une sélection de trois chansons d’artistes anglophones interprétés dans une langue plus ou moins exotique. Pour ceux qui voudraient entendre la version originale, un clic sur Youtube apportera la réponse.

Dies Irae, version originale The Mec Op Singers, 1966
*****
Version en hollandais par Otta Sterman, 1967

Happy Together, version originale The Turtles, 1967
*****
Version en italien par I Quelli, 1967

96 Tears, version originale, Question Mark and The Mysterians, 1966
*****
Version en espagnol par par Los Rockin Devils, 1967

Cinq très belles reprises…

The Yardbirds – Dazed and Confused (Jake Holmes)

Wolf’s Night – Wild Thing (The Wild Ones / Troggs)

Brian Poole & The Tremeloes – The Uncle Willie (The Daylighters)

Sol Sirenn – Don’t Fall (The Chameleons)

Cream – Outside Woman Blues (Blind Joe Reynolds)

2 réflexions sur “Bas nylons et vinyles en fusion (103)

  1. Hello M. Le Boss, j’aime beaucoup la sectio : La Pop en version étrangère qui permet de re-découvrir des titres que l’on trop dans leur versio d’origine ou la plus connue !

    Bonne semaine

    cooldan

    • Hello Cooldan,

      En effet, entendre une chanson avec d’autres paroles, cela change les habitudes. Et c’est parfois délicieux, d’autres fois moins intéressant. Pour moi entendre quelqu’un chanter dans une langue que je ne comprends pas sur une mélodie que je connais, peut me donner l’envie de l’écouter en boucle.
      Bonne suite de semaine.

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