En passant

Inventaire musical à la Prévert (196)

Disques sous la loupe

Des curiosités musicales diverses, des ambiances particulières, une démarche artistique originale. Des disques qui sont des collectors de plus ou moins grande valeur, mais qui en ont une artistiquement parlant. Les découvrir c’est partir à l’aventure.

Shocking Blue – Live In Japan

Pour cet album, les Hollandais de Shocking Blue sont enregistrés live en juillet 1971 à Tokyo. Précédés par la réputation de leur fameux hit « Venus », le public est conquis par avance. Le première constatation qui saute aux oreilles, c’est la musique un plus à l’état brut, les artifices de studio étant absents, mais la voix de la chanteuse est bien présente. A la même époque des groupes comme Pink Floyd présentaient de la musique live plus élaborée, mais l’intendance arrivait par camions entiers, les possibilités offertes à Shocking Blue certainement plus modestes et puis le Japon c’est quand même assez loin pour des Hollandais. Cela n’enlève pas grand chose au charme de la plupart des chansons. En bonus, c’est presque un greatest hits, la plupart des titres les plus connus sont présents. Aujourd’hui il n’y a plus qu’un survivant de cette formation, Robby Van Leeuwen le guitariste et compositeur.

Artiste : Shocking Blue
Titre : Live In Japan
Genre : pop
Label : Polydor
No Catalogue :  MP 2202
Pays : Japon, 1971
Meilleure enchère sur Ebay 104 euros
Note : publié dans plusieurs pays

Venus

Collectors d’un peu partout

Mose Allison 45 tours EP Allemagne

The Yardbirds – CBS EP 5855, Allemagne, publié en 1965, meilleure enchère sur Ebay 535 euros.

Les Allemands publièrent trois EP’s des Yardbirds entre 1965 et 1966 tous hautement collectionnables. Celui-ci est le premier, pour l’époque il offre en quelque sorte deux inédits « Honey In Your Hips » et « Boom Boom », du moins pour le fan allemand. Les deux autres titres sont les deux premiers hits. A noter que la pochette au recto présente Epic comme label, alors que sur le disque il est sous étiquette CBS. C’est la même chose, Epic étant une sous-marque de CBS, les singles figurent tous sur label Epic.

Visites au musée du Boss

Au cours de ma vie je ne sais pas combien j’ai écouté de disques, probablement des millions. Dans ce kaléidoscope, certains ne firent que passer, d’autres se manifestèrent de manière plus accrocheuse. Et puis il y a ceux que je peux mettre dans mon musée. En voici des exemples, et comme en musique je n’ai jamais été sectaire, on peut y trouver des trucs qui peuvent sembler bizarres. Mais voilà, je les ai tous adorés et même les adore encore…

Quatre qui figurent sans aucun doute parmi mes records d’écoute…

The Doors – Wild Child

Cream – Those Were the Days

Dans une future pièce du musée encore en construction, ces chansons y figureront probablement. Je ne les ai pas encore suffisamment écoutées, elles sont de découverte plus ou moins récente et ne font pas partie de mes 20 premières années d’écoutes, mais je suis sûr que je les écouterai encore dans dix ans.

Cherry Flambé – I’ll Wait for Your Love

En passant

Bas nylons et vinyles en fusion (111)

Dans le fatras de la production phonographique, il y a des millions de chansons dont seule une petite partie émerge des profondeurs. C’est un peu la même chose que l’iceberg dont vous voyez le sommet hors de l’eau. Même chez les artistes très connus, il y a les succès et la part qui reste plus ou moins dans l’ombre. D’autres artistes n’ont jamais accédé à la notoriété, mais parfois on trouve dans leur démarche, de très intéressantes petites pépites. Ils se peut aussi qu’elles furent des succès dans une autre partie du monde, mais restent plutôt inconnues chez nous. Elles ne demandent qu’à briller de tous leurs feux. C’est un peu le principe de cette rubrique, exhumer ces chansons qui méritent une peu plus que de rester au fond de la cave. Sans distinction de style, artistes connus ou inconnus, ils n’ont pas échappé, un jour ou l’autre, à ma curiosité. Assez pour que je m’en rappelle encore aujourd’hui.

The Koobas – First Cut Is The Deepest (UK 1968)

Arvee Allens (Ritchie Valens) – Fast Freight (USA 1959)

Esquerita – Rockin’ The Joint (USA 1958)

Booker T. & The M.G.’s – Born Under A Bad Sign (USA 1968 )

Bo Diddley – Down Home Special (USA 1956)

Documents

Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties

The Buckinghams – Don’t You Care (1967)

Mamas And The Papas – I Saw Her Again (1966)

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

Minouche Barelli / Allemagne 45 tours

Il y a quelques collectionneurs qui s’intéressent plus spécialement à l’Eurovision. En presque 70 ans d’existence multiplié par mal de candidats, cela doit représenter plus d’un millier d’artistes, il y a de quoi faire. En plus, il n’est pas rare que certaines vedettes enregistrent leurs chansons dans plusieurs langues.
Serge Gainsbourg fort de son carton de 1965 avec sa poupée, remets l’ouvrage sur le métier en 1967 avec « Boum Badaboum », quand même un peu moins percutant que le précédent. La chanson représente Monaco et se classe quand même à la cinquième place. Son interprète n’est pas tout à fait une inconnue sortie de nulle part, elle est la fille de la fameuse Lucienne Delyle et le chef d’orchestre de renom Aimé Barelli, ce sera d’ailleurs lui qui dirigera l’orchestre lors du concours. Elle en enregistra plusieurs versions en langues étrangères, allemand, italien, anglais. Bien plus que la version française, ce sont ces pressages qui intéressent les collectionneurs. Sa carrière de chanteuse fut plutôt en demi-teinte. Mais elle se reconvertit comme présentatrice à la télévision et animatrice de radio, notamment sur TF1. Elle mourut relativement jeune à 56 ans à Monaco dont elle avait la nationalité comme ses parents.
Note : Je n’ai pas trouvé la version allemande de la face B du 45 tours, j’ai mis la version française.

France 1967 – Minouche Barelli – CBS 2691. Meilleure enchère sur Ebay, 200 euros.

Boum Badaboum en allemand

Il Faut Dire

A l’Eurovision

La pop en version étrangère

Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente. Voici une sélection de trois chansons d’artistes anglophones interprétés dans une langue plus ou moins exotique. Pour ceux qui voudraient entendre la version originale, un clic sur Youtube apportera la réponse.

Those Were The Days, version originale chant en russe premier enregistrement publié par Tamara Tsereteli, 1929
*****
Première version en anglais par The Limeletters, 1962. Gros succès pour Mary Hopkins plus tard.

Le Temps De L’amour (Fort Chabrol), version originale (instrumental) Les Fantômes, 1962
*****
Version en anglais par April March, 1996

Tous Les Garçons Et Les Filles, version originale Françoise Hardy, 1962
*****
Version en espagnol par Los Mustang, 1963

Cinq très belles reprises…

Eurythmics – Tous Les Garçons Et Les Filles (Françoise Hardy)

Natacha Atlas – Mon Amie La Rose (Françoise Hardy)

Françoise Hardy – Hang On To A Dream (Tim Hardin)

Rolling Stones – All Of Your Love  (Magic Sam)

Dr. Feelgood – Checking Up On My Baby (Sonny Boy Williamson)

En passant

Dimanche en quelques manches d’été (1)

Deux musiques pour débuter tranquille

10cc – I’m Not In Love

Wayne Fontana – Pamela Pamela

CHANSONS
MONUMENTS

Chansons qui ont un brin d’éternité

Les plus âgés ne peuvent pas ne pas connaître cette mélodie, c’est même encore valable pour les plus jeunes. Elle fait partie de ces chansons qui paraissent dans un pays plutôt en marge du marché phonographique, mais qui deviennent des standards si elles ont un charme attirant. Celle-ci est la fait d’un trio de frères cubains basés au Mexique, Los Hermanos Rigual. Elle fit le tour du monde tant dans sa version originale en espagnol que dans les reprises en anglais. Elle figure au répertoire de noms très connus en des dizaines de versions.

Version originale Los Hermanos Rigual, 1961

Petula Clark ~ Love Me With All Your Heart, version anglaise 1965

On les entend jamais

Des artistes plus ou moins connus et des titres de leur répertoire plus ou moins oubliés, toutes époques.

Ici et là…

Duffy Power – Parchman Farm (1964)

The Byrds – Renaissance Fair (1966)

Hard Horse – Let It Ride (1972)

Purple Heart – September’s Son (1970)

The Deejays – Not That Girl (1965)

Y’a un os !

La musique c’est aussi ça…

La belle chanson française…

Fréhel – Où Sont Tous Mes Amants

Jean-Roger Caussimon – La Complainte Du Bouvier

Anne Sylvestre – T’en Souviens-Tu, La Seine ? 

Mouloudji – Comme Un P’tit Coquelicot

Damia – La Mauvaise Prière

Partis rejoindre les étoiles

Steve Lagana (194? – 2024)

Batteur pour le groupe californien The Preachers. Il se bâtirent une belle réputation avec une reprise assez secouée de « Who Do You Love » de Bo Diddley en 1965. Le disque fut publié en France via un très rare EP. Ils sont un de ces nombreux groupes qui posèrent les bases du garage punk.

Who Do You Love

Just Don’t Complain