En passant

Bas nylons et vinyles en fusion (109)

Dans le fatras de la production phonographique, il y a des millions de chansons dont seule une petite partie émerge des profondeurs. C’est un peu la même chose que l’iceberg dont vous voyez le sommet hors de l’eau. Même chez les artistes très connus, il y a les succès et la part qui reste plus ou moins dans l’ombre. D’autres artistes n’ont jamais accédé à la notoriété, mais parfois on trouve dans leur démarche, de très intéressantes petites pépites. Ils se peut aussi qu’elles furent des succès dans une autre partie du monde, mais restent plutôt inconnues chez nous. Elles ne demandent qu’à briller de tous leurs feux. C’est un peu le principe de cette rubrique, exhumer ces chansons qui méritent une peu plus que de rester au fond de la cave. Sans distinction de style, artistes connus ou inconnus, ils n’ont pas échappé, un jour ou l’autre, à ma curiosité. Assez pour que je m’en rappelle encore aujourd’hui.

Chapitre 19

Iggy Pop & James Williamson – Kill City (USA 1975)

Mitch Ryder & The Detroit Wheels – One Grain Of Sand (USA 1967)

Clouds – Oldman (UK 1969)

Mickey Finn And The Blue Men – Reelin’ & A’Rockin’ (UK 1964)

The Royal Guardsmen – Down Behind The Lines (USA 1967)

Documents

Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties

The Beatles – I Feel Fine (1964)

The Easybeats – Heaven And Hell  (1968)

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

Michèle Arnaud / France 45 tours EP

Cette grande dame de la chanson (1919 – 1998) a laissé quelques traces plus qu’intéressantes grâce à ses interprétations de haut niveau. Un peu comme Edith Piaf, elle avait le nez pour découvrir les talents. Parmi ces derniers elle fut la première à reconnaître celui d’un certain Serge Gainsbourg, qu’elle contribua à lancer comme compositeur en reprenant ses compositions. Ce dernier lui restera fidèle, on le retrouve ici en duo pour « Les Papillons Noirs » en 1966. La réciproque est aussi valable. On lui concède volontiers l’art de présenter un répertoire construit avec les meilleurs compositeurs et interprètes. Figurer dans le sien est une sorte de certificat de qualité pour le créateur, les Beatles ne diront pas le contraire (voir plus bas). Elle s’est aussi beaucoup occupé de production, des émissions à la télévision, des spectacles, elle collabora même avec Pink Floyd pour « A Pompéï », c’est dire qu’elle n’était pas sectaire. Son fils, Dominique Walter, connut aussi quelques succès, notamment avec « Les Petits Boudins », encore un truc signé Gainsbourg.
Le disque chroniqué ici est sans doute le plus recherché de son répertoire, l’apparition des Gainsbourg n’y est sans doute pas étrangère, la « Ballade Des Oiseaux De Croix » est aussi une composition de qui vous croyez. Sur le clip figurent les quatre chansons à la suite. C’est assez facilement repérable dans la bande défilante pour en repérer une spécialement.
J’aime bien cette dame, que j’ai découverte il y a longtemps grâce à un disque trouvé aux puces. Je trouve qu’elle excelle dans les chansons mélancoliques.

France 1966 – Michèle Arnaud – Pathé EG 951. Meilleure enchère sur Ebay, 126 euros (70 enchères).

Les Papillons Noirs avec Serge Gainsbourg
(02.50) Ballade Des Oiseaux De Croix
(04.53) Matins
(07.16) Nous Ne Serons Plus Là

Je Croyais (Yesterday des Beatles)

La pop en version étrangère

Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente. Voici une sélection de trois chansons d’artistes anglophones interprétés dans une langue plus ou moins exotique. Pour ceux qui voudraient entendre la version originale, un clic sur Youtube apportera la réponse.

Glad All Over, version originale Dave Clark Five, 1963
*****
Version en allemand par Piet Lancaster, 1964

Twenty Miles, version originale Chubby Checker, 1963
*****
Version en hollandais par Max Woiski Jr, 1963

La Playa (instrumental), version originale The Maya’s, 1964
*****
Version en allemand par Corry Brokken, 1965

Cinq très belles reprises…

The Spotnicks – Pense A Moi (France Gall)

Miguel Rios – United (Marc-Antoine Charpentier)

Jamul – Tobacco Road (John D. Loudermilk)

The Inmates – Talk Talk  (Music Machine)

The Searchers – Needles and Pins (Jackie De Shannon)

2 réflexions sur “Bas nylons et vinyles en fusion (109)

    • Hello Cooldan,

      Merci pour les liens, très intéressant. Les Beatles sont toujours intéressants dans les reprises, vu le nombre on en trouve toujours des inattendues.

      Bonne semaine

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