En passant

Inventaire musical à la Prévert (195)

Disques sous la loupe

Des curiosités musicales diverses, des ambiances particulières, une démarche artistique originale. Des disques qui sont des collectors de plus ou moins grande valeur, mais qui en ont une artistiquement parlant. Les découvrir c’est partir à l’aventure.

John Lee Hooker – I’m

La carrière de John Lee Hooker est très erratique avant d’arriver à la consécration. Il en doit une partie à l’intérêt que suscitèrent ses enregistrements repris par des groupes anglais, notamment les Animals, qui propulsèrent plusieurs de ses titres dans les oreilles des teenagers. Ses premiers enregistrements datent de la fin des années 1940, certains parviennent à une certaine notoriété, mais cela reste encore très marginal. Ils sont publiés ici et là, sur une flopée de labels, sous divers noms et pseudos, et essentiellement en 78 tours. Au gré des changements de noms et de maisons de disques, certains titres sont réenregistrés dans d’autres versions. Cette partie de sa carrière mériterait en elle seule un article, mais pour faire simple et en répondant à une seule question : quel fut le premier album de John Lee Hooker paru ?
Il date de 1959 et c’est une initiative du label Vee Jay pour lequel il enregistre depuis 1955, en fait son premier label qui l’enregistre d’une manière régulière. Cet album est avant tout une compilation des titres enregistrés durant ce laps de temps, mais il contient quelques titres qui feront référence pour la suite de sa carrière dont un des plus connus « Dimples ». Il aura une édition française et espagnole l’année suivante.
C’est le premier album d’une série qui s’étale sur plus de 700 albums, entre les vrais albums, les compilations, les enregistrements publics, répartis en des milliers d’éditions différentes. Qui n’a pas son album de John Lee Hooker ?

Artiste : John Lee Hooker
Titre : I’m
Genre : blues
Label : Vee Jay
No Catalogue :  VJLP 1007
Pays : USA, 1959
Meilleure enchère sur Ebay 654 euros
Note : il existe des dizaines de rééditions avec des pochettes variées

Dimples

Collectors d’un peu partout

Mose Allison 45 tours EP Angleterre

The Pussycats – Esquire EP 214, Angleterre, publié en 1959, meilleure enchère sur Ebay 74 euros.

Mose Allison (1914 – 2016), pianiste, trompettiste, chanteur de blues et de jazz, est un de ces musiciens que l’on retrouve un peu partout, en solo ou avec d’autres artistes. Bien qu’il soit connu depuis ses débuts, il doit un petit coup de main à John Mayall qui reprit « Parchman Farm » sur son album avec Eric Clapton, l’exposant ainsi de manière très visible. Le titre fut aussi repris par des noms connus comme Cactus ou Blue Cheer. Le reste de sa discographie est aussi visité, les Who, les Yardbirds, Manfred Mann, Clash, Leon Russell et autres.
Cette publication anglaise de 1959 présente des enregistrements de 1957 dont son fameux classique. Il a peut-être été acheté par John Mayall.

Visites au musée du Boss

Au cours de ma vie je ne sais pas combien j’ai écouté de disques, probablement des millions. Dans ce kaléidoscope, certains ne firent que passer, d’autres se manifestèrent de manière plus accrocheuse. Et puis il y a ceux que je peux mettre dans mon musée. En voici des exemples, et comme en musique je n’ai jamais été sectaire, on peut y trouver des trucs qui peuvent sembler bizarres. Mais voilà, je les ai tous adorés et même les adore encore…

Quatre qui figurent sans aucun doute parmi mes records d’écoute…

Tim Buckley – Phantasmagoria In Two

Alan Stivell – Suite Sudarmoricaine

Dans une future pièce du musée encore en construction, ces chansons y figureront probablement. Je ne les ai pas encore suffisamment écoutées, elles sont de découverte plus ou moins récente et ne font pas partie de mes 20 premières années d’écoutes, mais je suis sûr que je les écouterai encore dans dix ans.

Aqua Velvets – Surf Nouveau

En passant

Bas nylons et vinyles en fusion (110)

Dans le fatras de la production phonographique, il y a des millions de chansons dont seule une petite partie émerge des profondeurs. C’est un peu la même chose que l’iceberg dont vous voyez le sommet hors de l’eau. Même chez les artistes très connus, il y a les succès et la part qui reste plus ou moins dans l’ombre. D’autres artistes n’ont jamais accédé à la notoriété, mais parfois on trouve dans leur démarche, de très intéressantes petites pépites. Ils se peut aussi qu’elles furent des succès dans une autre partie du monde, mais restent plutôt inconnues chez nous. Elles ne demandent qu’à briller de tous leurs feux. C’est un peu le principe de cette rubrique, exhumer ces chansons qui méritent une peu plus que de rester au fond de la cave. Sans distinction de style, artistes connus ou inconnus, ils n’ont pas échappé, un jour ou l’autre, à ma curiosité. Assez pour que je m’en rappelle encore aujourd’hui.

John Mayall – Brand New Start (UK 1967)

The Who – The Ox (UK 1965)

Norma Tenega – Walking My Cat Named Dog (USA 1966)

Doc Thomas Group – Harlem Shuffle (Italie 1967)

The Paramounts – Freedom (UK 1966)

Documents

Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties

Gary Puckett & The Union Gap – Young Girl (1968)

Love Affair – Everlasting Love  (1967)

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

Pierre Perret / France 45 tours EP

Pierre Perret a une bonne partie de sa carrière qui reste dans l’ombre, du moins la pénombre. La période qui va de 1957 à 1964 en fait partie, peu de gens sont capables d’en citer quelques titres. C’est surtout l’humour, parfois grivois, qui domine. Mais il sait aussi être beaucoup plus sérieux (Lily), même devenir engagé politiquement (La Bête Est Revenue).
Il est évident que la première partie de sa carrière offre des publications qui sont pour la plupart peu courantes. Ce troisième EP paru chez Barclay en fait partie avec sa pincée d’humour grivois. Même la pochette est humoristique avec ce sens interdit qui peut être interprété de plusieurs manières. Ce premier prix de conservatoire de saxophone a remplacé le a par un e et l’humour s’en porte bien.

France 1958 – Pierre Perret – Barclay 70 155. Meilleure enchère sur Ebay, 96 euros.

Sey-Appeal D’Emile

Ma Compagne

Onésime

La Chanson Du Malin

La pop en version étrangère

Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente. Voici une sélection de trois chansons d’artistes anglophones interprétés dans une langue plus ou moins exotique. Pour ceux qui voudraient entendre la version originale, un clic sur Youtube apportera la réponse.

Colours, version originale Donovan, 1965
*****
Version en tchèque par Zdenka Lorencová, 1972

I’ve Heard About Him, version originale Sandie Shaw, 1965
*****
Version en espagnol par Los Rockin Devil’s, 1967

Dana Dana, version originale Sarah Gorby en yiddish, 1951
*****
Version en italien par Hubert Pagani, 1966

Cinq très belles reprises…

The Spotnicks – Hava Nagila (Traditionnel)

The Hikers – Mandshurian Beat (Traditionnel)

Le Fo’Plafonds – Misirlou (Traditionnel via Dick Dale)

Elsa – John Henry  (Traditionnel)

Histoires De Filles – Histoires De Filles (Mamas And Papas)

En passant

Dimanche en quelques manches de printemps (12)

Deux musiques pour débuter Moody Blues

Candle Of Life

How Is It

CHANSONS
MONUMENTS

Chansons qui ont un brin d’éternité

Un de ces trucs impérissables par ce bon vieux Chuck Berry. Il fut un grand créateur, mais aussi un observateur du monde qui l’entourait. Cela se retrouve parfois dans les paroles de ses chansons. Toutes ne sont pas de simples histoires de relations entre hommes et femmes. Elles débordent sur d’autres thèmes, la jeunesse, la famille, les musiciens, les lieux. Les reprises de ses chansons se comptent par milliers, rien que pour celle-ci, il y en a plus de 250. Et cela risque fort de continuer…

Version originale Chuck Berry, 1959

Une bonne reprise par Vince Taylor, 1964

On les entend jamais

Des artistes plus ou moins connus et des titres de leur répertoire plus ou moins oubliés, toutes époques.

Ici et là…

The Music Machine – Masculine Intuition (1966)

Tiny Tim – Strawberry Tea (1968)

Jethro Tull – My Sunday Feeling (1968)

The Shadows Of Knight – My Fire Department Needs A Fireman (1969)

Blodwyn Pig – Ain’t Ya Comin’ Home Babe (1969)

Chute alors !

La musique c’est aussi ça…

La belle chanson française…

Michèle Arnaud – L’île Saint-Louis

Serge Reggiani – L’Italien

Catherine Sauvage – La Chanson de Margaret

Mouloudji – Un Jour Tu Verras

Jacques Brel – La Fanette

Partis rejoindre les étoiles

Françoise Hardy (1944 – 2024)

Inutile d’y revenir en détail, on la connaît tous, un petit résumé…

Ses chansons culte…

Peut-être la plus belle