Dans le fatras de la production phonographique, il y a des millions de chansons dont seule une petite partie émerge des profondeurs. C’est un peu la même chose que l’iceberg dont vous voyez le sommet hors de l’eau. Même chez les artistes très connus, il y a les succès et la part qui reste plus ou moins dans l’ombre. D’autres artistes n’ont jamais accédé à la notoriété, mais parfois on trouve dans leur démarche, de très intéressantes petites pépites. Ils se peut aussi qu’elles furent des succès dans une autre partie du monde, mais restent plutôt inconnues chez nous. Elles ne demandent qu’à briller de tous leurs feux. C’est un peu le principe de cette rubrique, exhumer ces chansons qui méritent une peu plus que de rester au fond de la cave. Sans distinction de style, artistes connus ou inconnus, ils n’ont pas échappé, un jour ou l’autre, à ma curiosité. Assez pour que je m’en rappelle encore aujourd’hui.
Chapitre 17
The Baytovens – My House (USA 1966)
The Girls- My Baby (USA 1965)
The Chymes –
He’s Not There Anymore (USA 1966)
Johnny Preston – Charming Billy (USA 1960)
Ferre Grignard – Drunken Sailor (Belgique 1966)
Documents
Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties
Gerry The Pacemakers – How Do You Do It (1963)
The Monkees – Pleasant Valley Sunday (1967)
La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.
Chantal Kelly / France 45 tours EP
Chantal Kelly fait partie de ces chanteuses de l’époque yéyé qui ont acquis une certaine réputation auprès des mélomanes anglophones en figurant sur des compilations vers les années 2000 qui mettent en évidence les chanteuses sixties françaises. Par ricochet, certaines pièces originales font l’objet de recherches par les Anglais ou les Américains.
A côté d’un album de 1967 qui se vend entre 250 et 300 euros, il existe aussi 5 EP’s dont les trois derniers sont plutôt rares. Les deux premiers sont plus courants mais ils correspondent à ce qui fut des succès pour elle « Caribou » et « Notre Prof’ D’anglais » et se vendirent assez bien en 1966. Tout le charme d’une époque…
France 1967 – Chantal Kelly – Philips 437 302 BE. Meilleure enchère sur Ebay, 87 euros.
La Fille Aux Pieds Nus
Petit Sucre
Attention Coeur Fragile
Arrête Le Temps
Caribou, son titre le plus connu. Clip pour la tv espagnole, chanté en live sur la playback du disque. Cette chanson est une des rares de l’époque yéyé qui figure dans mes records d’écoute, assurément des milliers de fois.
La pop en version étrangère
Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente. Voici une sélection de trois chansons d’artistes anglophones interprétés dans une langue plus ou moins exotique. Pour ceux qui voudraient entendre la version originale, un clic sur Youtube apportera la réponse.
Sans suite logique
Suspicions Minds, version originale Mark James, 1968
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Version en finlandais par Eero Raittinen, 1970
Hanky Panky, version originale The Raindrops, 1963
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Version en espagnol par Lone Star, 1966
Shapes Of Things, version originale, The Yardbirds, 1966
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Version en italien par I Templari, 1967
Cinq très belles reprises…
Mick Farren – Play With Fire (Rolling Stones)
David Bowie – Where Have All The Good Times Gone (The Kinks)
Noël Deschamps – Tu N’y Peux Plus Rien (Bobby Parker)
MC5 – Ramblin’ Rose (Ted Taylor)
Larry Greco – Oui C’est Pour Toi (Elvis Presley)