Le Brésil sans foot

De par le football on parle beaucoup du Brésil, mais sans doute plus intéressant culturellement, on est facilement séduit la musique brésilienne d’une richesse absolue. C’est aussi le pays d’Amérique du Sud qui est capable d’exporter sa musique pour en faire des hits mondiaux. On a tous dans l’oreille l’un ou l’autre une chanson venue de là-bas dans les oreilles, même sans en connaître la source. De par ses origines diverses, elle est un équivalent latin du magma qui a donné naissance au folklore et à la musique américaine. La différence la plus visible est la langue, c’est du portugais, langue nationale. Pour le reste, les tendances viennent de plusieurs horizons, Europe, Afrique, sans oublier les habitants d’avant la colonisation, Indiens locaux. Le Brésil, c’est aussi le pays qui a mis à la mode deux mouvements typiques, la samba  et la bossa nova en 1957, la seconde étant une version plus légère de la première. C’est aussi surtout à partir de ce moment-là que la musique s’est exportée internationalement, via ces fameux microsillons qui franchissent allégrement les frontières. Voici quelques unes de ces chansons qui vous connaissez pratiquement à coup sûr, même si vous êtes bien incapables d’en donner le titre.

Antonio Carlos Jobim, l’un des plus célèbres compositeurs brésiliens et un de ses titre bien nommés « Brazil »

La chanson qui a vraiment mis sur orbite la bossa nova « Desafinado »

La musique du film « Orfeo Negro » de Marcel Camus est une des musiques brésiliennes les plus célèbres, sinon la plus célèbre. Elle ravagea le monde entier et n’est sans doute pas étrangère à la Palme d’Or que le film remporta au Festival de Cannes en 1959. Le thème principal « Manha De Carnival » est talonné par « Felicidade », autre chanson extraite de la bande sonore. Camus fit appel à Antonio Carlos Jobim et Luiz Bonfa comme compositeurs, leur assurant aussi une renommée internationale.

Fin 1961, un certain Jorge Veiga enregistre une chanson dédiée à Brigitte Bardot, pendant le carnaval de Rio de cette même année. Chanson facile à retenir, elle fut un hit tout spécialement en France, tout en engendrant de multiples versions.

Une autre chanson hyper connue venue du Brésil est « The Girl Fron Ipanema », un hit international anglicisé via Astrud Gilberto et Stan Getz en 1964. Mais la version originale, en portugais,  revient à Pery Ribeiro en 1963. C’est une autre composition de Carlos Jobim.

Une chanson que tout le monde a entendu au moins une fois, c’est le fameux « Mas Que Nada » de Sergio Mendes. Elle fit le tour du monde en 1966 et n’est jamais retombée dans l’oubli. C’est un bel exemple d’appel à la musique brésilienne, une chanson que l’on peut ne pas aimer, mais jamais détester.

Le Brésil peut s’endormir pendant un temps au niveau international et se réveiller de plus belle. En 1972, c’est le tour de Jorge Ben qui met tout le monde d’accord avec « Fio Maravilha », elle fera aussi une belle carrière. Déjé rien en annonçant le titre, elle trotte dans votre tête.

Une chanson moins connue, que l’on a malgré tout eu l’occasion d’entendre pas mal en France par le jeu des licences phonographiques, Baiano & Os Novos Caetanos et « Vo Bate Pa Tu ». C’est un trio, un peu les paysans du coin, qui exploite une musique déviationniste, une sorte de free samba, et des paroles parfois satiriques. Il n’en reste pas moins que même si l’on ne comprend pas les paroles, on se laisse entraîner par la musique. Tout à fait le genre de truc que l’on oublie jamais après l’avoir entendu une seule fois. A mon avis c’est un groupe qui aurait mérite d’être plus connu. Le titre principal et autre plus genre pop du terroir vous sont proposés.

Dans ce bref aperçu de la musique brésilienne, j’aurais pu encore y inclure Morris Albert et son « Feelings ». Il est natif du pays, mais sa musique l’est beaucoup moins, plagiat involontaire ou non d’une vieille chanson de Line Renaud. Pour terminer, même s’il n’a jamais connu de hit, il est l’un des virtuoses de la guitare à la mode de là-bas et très connu. Mélangeant samba, jazz et musique classique, Baden Powell est géant dans son genre. Le voici!