En passant

Bas nylons et vinyles en fusion (101)

Dans le fatras de la production phonographique, il y a des millions de chansons dont seule une petite partie émerge des profondeurs. C’est une peu la même chose que l’iceberg dont vous voyez le sommet hors de l’eau. Même chez les artistes très connus, il y a les succès et la part qui reste plus ou moins dans l’ombre. D’autres artistes n’ont jamais accédé à la notoriété, mais parfois on trouve dans leur démarche, de très intéressantes petites pépites. Ils se peut aussi qu’elles furent des succès dans une autre partie du monde, mais restent plutôt inconnues chez nous. Elles ne demandent qu’à briller de tous leurs feux. C’est un peu le principe de cette rubrique, exhumer ces chansons qui méritent une peu plus que de rester au fond de la cave. Sans distinction de style, artistes connus ou inconnus, ils n’ont pas échappé, un jour ou l’autre, à ma curiosité. Assez pour que je m’en rappelle encore aujourd’hui.

Chapitre 15

Annie Philippe – Tu Ne Comprends Rien Aux Filles (Fr 1966)

Les Karrik – Au Chant De L’Alouette (Canada 1972)

Eddy Mitchell – Angel (Fr 1962)

Anne Vanderlove – Mes Beaux Amours (Fr 1966)

Les Volcans – Quand Tu Nous Tiens (Suisse 1964)

Documents

Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties

The Easybeats – Sorry (1966)

Buffalo Springfield – For What It’s Worth (1967)

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

The Ones / Allemagne 45 tours single

Cet excellent 45 tours est une des premières perles du psychédélique en Allemagne. Rien d’étonnant quand on sait qu’une partie des membres de ce groupe sera le moteur des fameux Tangerine Dream un peu plus tard. Une rare pièce pleine de charme.

Allemagne 1967 – The Ones – Star-Club 148 593 STF. Meilleure enchère sur Ebay, 211 euros.

The Ones – Lady Greengrass

Love Of Mine

La pop en version étrangère

Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente. Voici une sélection de trois chansons d’artistes anglophones interprétés dans une langue plus ou moins exotique. Pour ceux qui voudraient entendre la version originale, un clic sur Youtube apportera la réponse.

Eloise, version originale Barry Ryan, 1968
*****
Version en italien par Barry Ryan, 1968

He’s So Fine (My Sweet Lord), version originale The Chiffons, 1965
*****
Version en danois par Birthe Kjær, 1971

St James Infirmary, traditionnel 1ère version sous cette forme, Louis Armstrong, 1928
*****
Version en finlandais par Anki, 1966

Cinq très belles reprises…

The Yardbirds – Putty (The Shirelles)

Noël Deschamps – Curieux Docteur (John Mayall / Eric Clapton)

Les Lionceaux – Tu Fais Fausse Route (The Clique)

Sagittarius – My World Fell Down (The Ivy League)

The Beach Boys – Barbara Ann (The Regents)

2 réflexions sur “Bas nylons et vinyles en fusion (101)

  1. Hello M. le Boss,

    Je pense que vous connaissez l’histoire du plagiat « inconscient » de G. Harrison avec « My Sweet Lord / He’s so fine des Chiffons , Harrison s’en défend, affirmant s’être inspiré de l’hymne chrétien  » Oh Happy day » pour la mélodie, mais la justice américaine détermine en 1976 qu’il a inconsciemment plagié la chanson des Chiffons, 

    Barbara Ann, on a tous en tête aussi la version des MARTIN CIRCUS  » Marylène »

    Bonne semaine

    cooldan

    • Hello Cooldan,

      Je connais l’histoire bien sûr. Il est indéniable qu’il y a quelques ressemblances, avec « Oh Happy Day » aussi. Je crois que cette histoire sera éternelle.
      Le succès de la chanson des Beach Boys est un pur hasard, elle n’était pas destinée à cela. Elle figurait sur l’album « Party » qui était plus un amusement du groupe en studio live qu’un disque conçu comme un véritable album. Il y a d’ailleurs trois reprises des Beatles sur l’album. Le sort en a décidé autrement et c’est devenu un de leurs gros succès.

      Bonne semaine

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.