En passant

Bas nylons et voyage lointain (13)

Le Grand Voyage (13)

LES COMETES

La comète de Haley en 1986, photo prise par une sonde spatiale qui donne une très bonne idée du phénomène

La comète West en 1974

Nous avons exploré le système solaire. On pourrait le comparer à une rue dans une gigantesque ville qui a pour nom la Voie Lactée. Nous sommes dans un quartier qui se situe à la périphérie de la ville, dont les autres galaxies locales constitueraient d’autres quartiers de cette banlieue. Pour l’astronome amateur ne disposant pas de moyens optiques, le spectacle céleste reste assez limité, le Soleil, la Lune, les planètes voisines. Le premier travail de l’astronome, et celui-ci peut se faire aisément à l’oeil nu, c’est l’identification des constellations. Il faut de préférence se rendre dans un endroit absent des lumières urbaines, une montagne est l’endroit idéal. Avec une carte du ciel dédiée, les principales constellations sont aisément identifiables avec un peu de patience. En plus, certaines étoiles qui en font partie sont très visibles. Pourvoir regarder une étoile et dire son nom est déjà un bon signe, mais comme la plupart peuvent avoir un éclat semblable, nous avons besoin des constellations pour les situer exactement. Le progrès aidant, il existe pour nos téléphones des applications qui nous permettent d’identifier facilement les constellations, les étoiles, les planètes, Je recommande Sky Map qui est très complète et que l’on peut utiliser de différentes manières. Pointer le téléphone n’importe où vers le ciel, il vous indiquera le nom des étoiles, des constellations, des planètes. On peut aussi entrer un nom, vous serez dirigé dans la direction ou l’objet se trouve, et quand vous serez au bon endroit, il sera entouré d’un rond. Rien de plus facile. Il faut toujours avoir à l’esprit que selon les saisons, les constellations ne sont pas toujours visibles, et que certaines constellations ne sont visibles que dans un hémisphère. La fameuse Etoile Polaire, si chère aux ancien marins, n’est visible que dans l’hémisphère nord. Il en va de même pour les planètes visibles nord et sud, mais ce n’est plus une question de saisons, mais de position sur son orbite. Contrairement au fond du ciel qui peut paraître immuable dans son positionnement, les planètes ont un mouvement apparent perceptible sur un laps de temps plus ou moins long. Mais de tous les spectacles du ciel, il en reste un, le plus remarquable et appartenant au système solaire mais visible occasionnellement, les comètes.

Elles tournent sur des orbites très elliptiques dont le point central n’est pas le Soleil, mais un point quelconque dans l’espace. Venues du fond de la nuit, elles vont tourner autour du Soleil en le frôlant et repartent d’où elles sont venues. On en distingue plusieurs variétés, les plus connues étant les périodiques, celles qui reviennent à des dates précises dans le voisinage du Soleil. Elles semblent venir pour la plupart  de la ceinture de Kuiper, là où se situe Pluton. Par contre, on soupçonne d’autre comètes de venir de beaucoup plus loin, même de dehors du système solaire.

Les comètes peuvent constituer un spectacle magnifique dans le ciel. En effet, ces corps de roche et de  glace mélangés, de dimensions modestes, quelques kilomètres pour les plus grands, entrent en fusion quand ils s’approchent du Soleil. Il se forme ce qu’on appelle la chevelure et surtout la queue de la comète, toujours opposée au Soleil, queue qui peut atteindre des centaines de milliers de kilomètres. Au fur et à mesure que la comète s’approche ou s’éloigne du Soleil, le grandeur de la queue s’allonge ou diminue. Ce sont pourtant des corps fragiles, soumis à des contraintes énormes, et une comète peut très bien exploser et disparaître du ciel. Ce que l’on pourrait classer comme déchets laissés par les comètes dans l’espace, font que parfois la Terre dans son orbite va se promener dans l’endroit où se trouvent ces résidus de comètes. C’est cela qui nous donne ces pluies de météorites que l’on peut observer à certaines périodes de l’année, comme le Perséides au mois d’août. Le phénomène peut durer des siècles, d’autant plus s’il est alimenté par une comète périodique.

La comète Hale-Bopp

Les comètes sont connues et visibles depuis l’antiquité. Elles étaient un objet de superstition, frappant les esprits crédules du fait de leurs apparitions inattendues et spectaculaires. Le premier à comprendre clairement la mécanique des comètes fut Edmond Halley, dont on donna son nom à la plus célèbre des comètes (Bill Haley et les Comets ça vient de là).  En fouillant les dates d’apparition des comètes, il nota que tous les 76 ans environ , il y en avait une qui apparaissait. Il prédit qu’elle reviendrait en 1758. Il mourut avant, mais la comète revient bien cette année-là. Plus tard on constata que la comète de Halley était connue depuis -611 avant JC. On la retrouve aussi sur la fameuse tapisserie de Bayeux qui illustre la conquête normande de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant en 1066. Son passage en 1986 ne fut pas très spectaculaire, contrairement à celui de 1910 qui illumina le ciel pendant de nombreuses soirées.

En 1910, la comète Halley suscite quelques inquiétudes

Avec les comètes se termine notre exploration du système solaire. Mais nous n’avons vu qu’une goutte d’eau dans la mer. Nous allons partir de plus en plus loin, d’abord dans notre voisinage proche, puis dans notre galaxie, ce qui nous mènera ensuite vers d’autres galaxies. L’univers a-t-il une fin ? On en sait rien, mais ce que l’on peut voir d’ici est déjà suffisant pour nous faire tourner la tête !

Pour rappel, nous avons vu ce qui constituait l’essentiel du système solaire.
Le Soleil lui-même, qui orchestre ce balai céleste.
Huit planètes principales dont 4 sont de belles dimensions.
Des planètes naines comme Pluton.
Les planètes sont entourées de satellites qui vont d’aucun à des dizaines, dont certains sont plus gros que des planètes.
Une ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter et une autre au-delà de Neptune.
Nous avons vu que les planètes proches du Soleil tournaient sur leur orbite plus rapidement que les planètes éloignées, 88 jours pour Mercure, 248 ans pour Pluton. Les planètes et les satellites tournent sur un axe à des vitesses très différentes, de quelques heures à des dizaines de jours. Les températures de surface vont de plus de 400 degrés ou alors en-dessous de moins 200 degrés. Certaines planètes et un satellite possèdent des atmosphères qui cachent la surface de l’astre.
Les orbites des planètes et des satellites vont du cercle presque parfait à des ellipses très étirées.
Vu de l’extérieur du système solaire, les planètes semblent pour la plupart se déplacer sur une même ligne, Pluton ayant une orbite qui ignore totalement à cette règle.

A suivre

Source . NASA, Wikipedia