Pour varier un peu, explorons un autre compilation, Swinging Mademoiselle, elle a la particularité de ne contenir que des chansons en français par des artistes féminines ou en duo. Nous sommes en plein dans l’époque de la seconde moitié des sixties ou tout le monde, y compris les filles, aiment bien la musique et surtout les paroles avec un brin d’absurdité.
Volume 2 – Quelques noms sont encore connus aujourd’hui, plus spécialement des collectionneurs qui chassent leurs disques, parfois de jolis collectors. Jocelyne réussit une assez belle, mais très courte, carrière commencée à 12 ans, elle mourut accidentellement à 21 ans. Elle était considérée comme une sorte de Brenda Lee française. On reste toujours assez bluffés par la qualité de certains arrangements très pop pour l’époque, alors que beaucoup de chanteurs yéyés étaient encore dans une variété assez conventionnelle. Pour les amateurs de curiosités, sachez que la chanteuse Christie Laure est un des derniers témoins ayant vécu dans l’intimité d’Edith Piaf. Elle est la soeur de Théo Sarapo, le dernier mari de la chanteuse.
V.A. – Swinging Mademoiselle – Sasha Monett Records – PSM-001 – France 1999
Liz Brady – Le Palladium
Elsa Leroy – Quelle Foule, Quelle Foule
Adèle – J’ai Peur Parfois
Clothilde – La Ballade Du Bossu
Claire Dixon – Je N’ai Besoin Que De Tendresse
Zoé – Avant Qu’on Ait Vingt Ans
Violaine – Dam’ Dou Ah !
Zouzou – Tu Fais Partie Du Passé
Jocy – Dans Les Dix Premiers
Dani – La Fille A La Moto
Aline – Censuré
Jocelyne – Nitty Gritty
Christine Pilzer – Ah-Hem-Ho-Hu-Err
Caroline – Bach Ou Jerk
Christie Laume – Agathe ou Christie
Cettina – Cettina
Documents
Christie Laume – La Musique Et La Danse, clip 1967
Jocelyne – Les garçons
La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.
The Wig – single USA
Ces petits 45 tours, même pas emballés dans une pochette illustrée sont légions aux USA. Parmi les plus prisés, ceux qui consacrent la musique psychédélique sous une forme ou une autre, publiés par des petits labels locaux, arrivent souvent parmi ceux qui atteignent les enchères les plus rémunératrices. Il faut encore pouvoir se les payer, ce qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. J’imagine volontiers que ce sont des personnes d’un certain âge, plutôt du genre intellectuel au moins musicalement, qui se les offrent. Ils sont issus d’une situation professionnelle d’un bon niveau, ayant de quoi voir venir comme on dit. Sinon comment expliquer les plus de 1000 euros atteint par cette obscure publication texane?
Le Texas est justement un état, qui de par sa grandeur, a vécu une intense activité tournée vers l’exploration musicale durant les sixties. Ce 45 tours très obscur de Wig en est une parfaite illustration et sur sa face principale, un joli moment de folie musicale. Et dire que ces mecs sont en costard-cravate. Pas étonnant qu’il incite une autre folie, celle des dépenses immodérées. Quoiqu’il en soit, c’est un régal.
USA 1967 – The Wig – Blacknight – DFE 8654. Meilleure enchère sur Ebay 1105 euros
Crackin’ Up
Bluescene
Toujours la même chanson
Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente.
Money, le premier tube du label Tamla Motown qui a engendré depuis des centaines de versions.
Version Originale
Barrett Strong – Money (1959)
Eddy Mitchell – Pas De Chance (1964)
en français
Peter Belli & De Nye Rivaleri – Penge (1992)
en danois
Kerschowski & Blankenfelder Boogie-Band – Money (1989)
·en allemand
The RC Succession – RCサクセション (1988)
en japonais
Rob de Nijs – Moneyr (1964)
en néerlandais
Los Salvages – Dinero (1981)
en espagnol
Kal P. Dal & Pågarna – Lovor (1983)
en suédois
Hello M. Boss,
Un vent de fraîcheur avec les Swinging Mademoiselle
Liz Brady a interprété une chanson « Clin d’oeil » aux Beatles :
« Un garçon dit à une fille »
Money « That’s What I want » à bien été popularisé par Les Beatles .
Bonne semaine
cooldan
Hello Cooldan,
Merci pour le lien, je ne connaissais pas ce truc, il faut dire que Liz Brady ne fait pas partie de mes priorités en écoute.
Cette semaine, j’ai trouvé une copie du EP de Clothilde pour trois fois rien. Il a même encore la languette. J’espère qu’il y a une relation de cause à effet, que je trouve les raretés que je programme.
Les Beatles ont énormément contribué a populariser leurs reprises, que serait « Till There Was You » sans eux?
Bonne semaine