Léo coeur de nylon (44)

Léo, un ancien chanteur de charme devenu tenancier de bistrot, est un amoureux et inconditionnel du bas nylon. Il se rappelle avec nostalgie d’une époque où toutes les femmes portaient des bas et de toutes les coquineries que son status de vedette lui permettait pour assouvir sa passion, notamment les nombreuses photos qu’il prenait de ses conquêtes. Un soir, une dame en bas coutures pénètre dans son établissement. En observant ses chaussures, il remarque un détail qu’il avait jadis imaginé pour une de ses conquêtes. Les souvenirs envahissent les pensées de Léo. Il se souvient de sa rencontre avec un ministre et de la belle Léa, sa secrétaire. Mais les pièces d’un étrange puzzle s’assemblent peu à peu dans son esprit. Après une enquête personnelle, il relance la piste sur le meurtre d’une de ses anciennes compagnes jamais élucidé. Il informe la police qui semble très intéressée. Avec son ami Marly et sa compagne, il continue son enquête personnelle au fil de ses souvenirs, tout en n’oubliant pas de raconter quelques anecdotes et situations cocasses où toutes ses anciennes conquêtes défilent en bas et en porte-jarretelles. Alors qu’il est en conversation avec ses amis, un inconnu entre dans le bistrot et l’informe qu’il est le demi-frère de son ancienne amie tuée. Apportant des informations inédites, il veut aussi éclaircir cette sombre histoire. Il affirme qu’il croit savoir où se cache un personnage clé que la police recherche. Ses informations lancent une piste en Espagne. Ils attendent des informations, tout en écoutant Léo partir dans une nouvelle histoire. Une histoire, où pour une fois, il a des doutes

Vous pouvez lire le début complet de ce récit en cliquant sur l’image ci-dessous.

25 061514-2

Oui, il y avait un passé avec Yolande, un passé qui datait d’avant leur rencontre. Elle avait essayé de briller dans le cinéma. Deux petits rôles, rien que deux petits rôles, le nom de Yolande Berlin, apparaissait au générique de fin alors que le dernier spectateur a déjà quitté la salle. Elle se voyait l’étoffe d’une star, comptant plus sur son physique que sur son passage dans les lieux où l’on enseigne l’art de se comporter devant une caméra. Ce passage n’avait d’ailleurs jamais eu lieu. Elle s’était juste présentée à une audition où l’on ne demandait pas grand-chose, sinon de faire la pute qui attendait le client au bar d’une boîte un peu louche. La vedette du film, monstre sacré, lui demandait juste si elle connaissait une certaine personne qui devait se trouver pas très loin dans la salle. D’un geste de tête, elle désignait un serveur qui officiait dans la salle. Rien de plus, pas une parole, même pas un gros plan sur son visage. Tout au plus, assise sur son tabouret, le spectateur aura remarqué sa jarretelle apparente, la manière d’un montrer plus, une coquinerie permise par le censure qui veillait au nom de la bonne morale, comme s’il y avait des spectacles qui méritaient d’être vus par certains au nom de ceux qui n’avaient pas le droit de le voir.

25 061514-5

Pourtant, ce bref passage à l’écran avait suffi pour attirer la curiosité de la vedette. Ce n’est pas le nom d’un inconnu qu’il lui avait demandé après la scène, mais si elle acceptait de prendre un verre avec lui. Elle avait dit oui, un oui calculateur, un oui avec une idée derrière la tête. Le monstre sacré n’était pas tout à fait libre de ses gestes, une famille, une femme, un âge certain, atténuaient quelque peu un charme fou. Il n’était pas très compliqué, une petite aventure lui suffisait, il se prouvait à lui-même que son charme était intact. De quelques verres, ils avaient passé aux choses plus sérieuses. S’il avait du charme, Yolande en avait aussi, il semblait même opérer très fortement sur lui, au point d’en devenir un peu fou. D’abord, il avait exigé qu’elle tienne un rôle plus conséquent dans son film suivant. Elle l’avait obtenu, personne ne s’en offusqua, pas plus qu’ils lui trouvèrent un sens de l’interprétation qui ferait d’elle une vedette de demain. Ensuite, ce fut un séjour sous les cieux des tropiques, à défaut d’un autre rôle dans un film qui n’en avait aucun pour elle. Une histoire de pirates où la belle prisonnière n’était pas attachée au mat d’artimon. Le seul rôle féminin du film était tenu par un autre grand nom du septième art, enfin une comédienne confirmée, même une grande comédienne reconnue comme telle. Ces dames se détestaient moins que cordialement, une parvenue pensait l’une, une intrigante disait l’autre.
Que s’était-il passé ? Les rumeurs ont circulé, elles disent toutes un peu la même chose. Une grande vedette met enceinte sa maîtresse. Demande en reconnaissance de paternité, chantage, avortement, affaire étouffée moyennant quelques liasses de billets de banque. Elles disent aussi que la grossesse n’existait pas, ou que le père n’était pas celui que l’on croyait. La vérité, seules quelques personnes la connaissent, et encore il faut s’y mettre à plusieurs. D’un côté, c’est plutôt ceci. De l’autre, c’est plutôt cela. Le reste n’est que rumeurs que l’on ne peut empêcher de circuler.
Les feux de la rampe se sont éteints pour Yolande Berlin, juste un quinquet qui éclaire sa silhouette avant que l’ampoule n’éclate. Le monde du cinéma, une famille secrète avec ses règles, lui a fait comprendre de ne plus jamais s’approcher à moins de cent mètres d’un quelconque bâtiment lié à l’art cinématographique.

25 061514-1

La maison de disques, la place de secrétaire, c’est ce qu’elle avait trouvé pour vivre. En fait c’était son premier métier, moins glorieux que de monter les marches du Festival de Cannes, mais qu’elle que soit la vérité sur elle, on la laissait tranquille.

Léo, dans sa voiture sous l’orage, pensait à tout cela. Yolande n’était pour lui jusque-là, avant sa proposition de le conduire à ses concerts, qu’une presque inconnue. Elle le saluait et lui souriait chaque fois chaque fois qu’il entrait aux studios, cela faisait un peu partie de son travail. Léo, toujours poli et courtois, lui répondait de la même manière. L’ombre du doute ne venait pas de lui, un des musiciens de studio, mis au courant par Léo sur les changements de programme, l’avait pris à part. Il lui avait brièvement résumé l’histoire, lui recommandant de se méfier. Léo l’avait écouté, hésitant sur le bien-fondé de son récit. Un soupçon de jalousie pouvait émaner de lui, bien qu’il le considère comme un mec tout à fait réglo. Il décida qu’il était assez grand pour se faire sa propre opinion, tout en remerciant son copain. Il n’attacha sur le moment plus aucune importance à l’histoire.

Au fil de la journée, il repensa à la mise en garde. Décidément, la facilité à laquelle cette fille s’offrait à lui, le déroutait des quelques certitudes auxquelles il pouvait se raccrocher. Il l’a regardait presque offerte à lui dans cette voiture, isolée dans un petit coin de campagne sous un ciel déchaîné. Et si tout cela était un piège ?

Le détail de ses doutes, il l’avait raconté à son auditoire avec ses mots, sa verve. N’omettant aucune des pensées qui avaient traversé son esprit, il voulait aussi tester leurs effets sur les autres. Oh, il s’en rappelait comme si c’était hier, il avait volontairement omis un détail, juste pour voir si les autres remarqueraient. Un de ces détails qui font partie d’un tout, mais qui dans certaines circonstances font planer le doute pour certains et éclater la vérité pour d’autres.

Marly et Seiler ne semblaient pas l’avoir remarqué, ce fut Isabelle qui mit le doigt dessus.

– Léo, il y a quelque chose qui me fait penser qu’un fait pourrait révéler que c’était bien une aventurière.

A suivre

25 061514-4

25 061514-3

Léo coeur de nylon (43)

Léo, un ancien chanteur de charme devenu tenancier de bistrot, est un amoureux et inconditionnel du bas nylon. Il se rappelle avec nostalgie d’une époque où toutes les femmes portaient des bas et de toutes les coquineries que son status de vedette lui permettait pour assouvir sa passion, notamment les nombreuses photos qu’il prenait de ses conquêtes. Un soir, une dame en bas coutures pénètre dans son établissement. En observant ses chaussures, il remarque un détail qu’il avait jadis imaginé pour une de ses conquêtes. Les souvenirs envahissent les pensées de Léo. Il se souvient de sa rencontre avec un ministre et de la belle Léa, sa secrétaire. Mais les pièces d’un étrange puzzle s’assemblent peu à peu dans son esprit. Après une enquête personnelle, il relance la piste sur le meurtre d’une de ses anciennes compagnes jamais élucidé. Il informe la police qui semble très intéressée. Avec son ami Marly et sa compagne, il continue son enquête personnelle au fil de ses souvenirs, tout en n’oubliant pas de raconter quelques anecdotes et situations cocasses où toutes ses anciennes conquêtes défilent en bas et en porte-jarretelles. Alors qu’il est en conversation avec ses amis, un inconnu entre dans le bistrot et l’informe qu’il est le demi-frère de son ancienne amie tuée. Apportant des informations inédites, il veut aussi éclaircir cette sombre histoire. Il affirme qu’il croit savoir où se cache un personnage clé que la police recherche. Ses informations lancent une piste en Espagne. Ils attendent des informations, tout en écoutant Léo partir dans une nouvelle histoire

Vous pouvez lire le début complet de ce récit en cliquant sur l’image ci-dessous.

29 060714-2

Il décida que son auditoire était assez grand pour qu’il connaisse la suite dans son intégralité. Il se doutait bien, depuis le temps qu’il écoutait ses histoires, que cela ne s’arrêtait pas au simple fait d’admirer des jambes parées de bas. Au pire, il n’y avait pas de quoi faire trembler la maison, mais autant il pouvait être prolixe pour tous ce qui concernait directement le bas nylon et ce qu’il pouvait en apercevoir selon les circonstances, autant ce qui touchait son intimité constituait son jardin secret.

La tablée était repue, les assiettes vides mais les ventres pleins. Inutile de proposer encore une ration, elle aurait été de trop, la gourmandise a ses limites. Seiler et Léo allumèrent des cigarettes, complément indispensable à tout bon repas chez les fumeurs. Léo pouvait repartir dans ses souvenirs.

– Après lui avoir dit que voir ses bas et ses jarretelles m’avaient mis de bonne humeur, Yolande enleva carrément sa robe. Ainsi, j’avais un panorama qu’un touriste amateur d’un joli point de vue n’aurait pas renié. Je ne pus m’empêcher de partir à la découverte tactile du nylon sur ses jambes. J’ai toujours été friand de cette sensation. Je sais, et vous aussi messieurs, que le toucher du nylon est différent d’un bas à l’autre. Je n’ai pas vraiment un mot qui convient pour dire quelle sensation je préfère, il y en a qui me plaisent plus que d’autres. C’est un peu comme toucher une étoffe, la douceur d’une soie ou celle d’un simple chiffon, la soie est incontestablement plus agréable. Eh bien, pour les bas, j’éprouve les mêmes différences.

Isabelle leva le doigt comme une écolière pour demander la parole. Léo lui sourit en pensant qu’elle avait quelque chose intéressant à dire et fit signe de parler.

29 060714-3

– Si vous voulez un avis féminin, et même si vous ne voulez pas, je le donne quand même. Je dirais que vu de l’intérieur, si je puis employer l’impression, je constate un peu les mêmes choses. Il y a des bas que je préfère à d’autres. J’en ai essayé bien des sortes, mais je préfère nettement ceux fabriqués dans les années 50 ou avant, contrairement aux bas fabriqués aujourd’hui, ceux que l’on nomme bas mousse. Ils sont plus extensibles, mais quand on croise les jambes, ils glissent peu, même s’accrochent. Les anciens glissent et souvent crissent, musique qui je crois plait bien aux hommes.

– Ca, interrompit Léo, pour moi c’est la plus belle des chansons, c’est du Mozart, ni plus, ni moins !

– Je n’ai jamais envisagé de porter des bas musicaux, mais Marly m’en a fait plusieurs fois la remarque, ça l’excite un peu, pour ne pas dire beaucoup.

– Je dois dire qu’elle ne me trahit pas en affirmant cela, c’est vrai je le lui ai dit plusieurs fois.

– Les bas de Yolande ne jouaient pas de musique particulière, avec le bruit de la grêle sur le capot il aurait été difficile d’en saisir la mélodie profonde. Si mes mains s’attardaient sur ses jambes, les siennes ne restaient pas inactives. Elle commença par déboutonner ma chemise et promener ses mains sur mon torse en appuyant le geste, puis mit sa tête contre ma poitrine. Je sentais son parfum qui m’arrivait en effluves diffuses. Je n’en connaissais pas le nom, jamais respiré auparavant, mais peu m’importait il était si enivrant.

29 060714-4

L’évocation des souvenirs semblait mettre Léo sur un nuage, mais quand même avec une petite ombre de doute. En promenant son regard de l’un à l’autre, il cherchait à savoir si cela plaisait ou pas. Bizarrement, il avait toujours besoin d’être rassuré. Même si on lui aurait offert une fortune pour les raconter, et qu’au bout de trois heures personne ne dormait parmi l’auditoire, il aurait encore cherché cette certitude. Il est vrai qu’au temps de sa splendeur, sa voix suffisait à conquérir les foules, nul autre besoin de mots sans musique pour séduire. Devenu un anonyme, il se sentait comme un peintre de génie qui aurait perdu ses bras, il devait manier le pinceau avec la bouche. Il lui restait l’imagination créative, mais un palliatif pour la mettre en œuvre. Sa petite inspection silencieuse terminée, rassuré, il repartit sur son nuage.

– Comme je l’ai dit tout à l’heure, la situation était plaisante, un peu trop pour moi qui aimait ne pas trop sauter les étapes. Je crevais d’envie d’aller plus loin, j’étais excité comme un pou. Je ne sais pas comment ni pourquoi, une petite lumière s’alluma dans mon esprit. Tout cela me semblait trop beau, trop facile. Je pouvais ramasser des femmes à la pelle, elles ne demandaient que cela. Au départ, j’avais sincèrement envie d’ajouter Yolande au palmarès de mes conquêtes, mais là au milieu de nulle part, sous un orage d’enfer, un doute s’installa. Ce doute ne venait pas comme ça d’un coup, il y avait une raison. Yolande avait fini comme secrétaire dans ma maison de disques. Quand je dis fini, je dois préciser ce qui arriva avant le fini. Et ce n’est pas triste…

29 060714-1

29 060714-5

A suivre

Nos disques mythiques (12)

Toujours ce foutu plaisir que les collectionneurs ont de parler des pièces qu’ils possèdent dans leur collection, la timbale consistant à posséder un pièce dans un style que l’on adore.

27  050614-1

Creation est un groupe anglais qui est apparu en 1966. Aujourd’hui le groupe est unanimement adulé par tous les fans des années 60 tendance mods. Rappelons ce phénomène typiquement anglais qui se partageait les faveurs des teenagers anglais à partir du milieu des années 60. Les rockers, c’est exactement l’image qui a survécu jusqu’à nos jours, blousons noirs, motos pétaradantes, bagnoles filant à grande vitesse et musique rock style années 50. Les mods, c’est le contraire, genre fils de bonne famille, très élégant et soigné dans sa tenue vestimentaire, plutôt amateur des nouvelles tendances musicales créatives. Déclarés rivaux, il s’affrontaient en de sérieuses bagarres quelquefois, voilà pour les clichés.

La démarche musicale de Creation n’est pas très loin de celle des Who de l’époque, on peut parfois croire qu’il s’agit d’eux. La similitude de leur démarche musicale peut s’arrêter là. Si les Who connaissent un succès énorme, eux sont nettement en retrait. Ils sont connus d’une plus ou moins grande minorité, mais sans plus. Le point central du groupe est le guitariste Eddie Philips, un des grands musiciens de l’époque, ainsi que le chanteur Kenny Pickett. On peut aussi noter que le stonien Ronnie Wodd, fit partie du groupe sur la fin. On peut le voir sur certaines photos. Philips semble être le premier a avoir utilisé un archet de violon pour tirer des sons de sa guitare, Jimmy Page admet s’en être inspiré et par la suite les Who lui ont demandé de les rejoindre, les grands esprits se ressemblent. Si les succès est modéré en Angleterre, ils sont plus populaires en Allemagne, assez pour qu’un album soit publié là-bas. Il est sans doute un point où tout le monde peut être d’accord, c’est le nombre de pièces de collection que compte la discographie originale.

Il y a en a deux magnifiques publiées en France par Vogue, à des prix de cotations au marché actuel qui vont chercher dans les quelques centaines d’euros, parfois plus de 500. Je vais vous parler de la seconde, la plus rare, une copie s’est vendue plus de 1200 euros sur Ebay il n’y a pas si longtemps. Il se démarque par rapport au premier dans le sens où le style est plus personnel, plus démarqué de celui qui approche la production des Who. Nous sommes au tournant de la musique anglaise qui a flirté longtemps avec le son de Liverpool. Les musiciens commencent à s’intéresser à la musique psychédélique qui a conquis l’Amérique. Son équivalent national est plus calme, plus intimiste. Creation sera bien présent dans cette vague surtout constitué d’artistes qui resteront assez obscurs, mais  qui verra l’apparition de Pink Floyd dans la mouture Syd Barrett.  Nul doute que cette publication contient un tube potentiel, annoncé en gros titre, « Tom Tom ». Ce titre  mis en évidence en France et en Allemagne n’a jamais bénéficié d’un publication en 45 tours simple en Angleterre. Initialement, il a sans doute été enregistré spécialement pour le marché allemand, justement où le groupe connaissait son plus faste succès. Sa récupération sur une publication en France est un de ces nombreux mystères du showbiz,  mais prouve bien que son potentiel aguicheur était là. Quoiqu’il en soit, il ne fut jamais un vrai hit à nulle part.  Une des causes qui fait qu’il est très recherché des collectionneurs reste que c’est l’unique possibilité de le trouver sur un EP 4 titres avec une superbe pochette, et comme je le souligne plus haut, il est sensiblement plus difficile à dénicher que la première publication. Les trois autres titres ne manquent pas de charme, c’est à découvrir.

Notre musique est rouge avec des flashes pourpres, c’est ainsi que le groupe se désignait à l’époque. Cette affirmation a survécu auprès de nombreux fans de l’époque, ils sont toujours très adulés autant pour leur démarche musicale que pour le succès plus conséquent qu’ils auraient mérité.

Je ne résiste pas au plaisir de vous présenter un clip tout récent sur lequel vous verrez Eddie Philips (avec la guitare rouge) tel qu’il se présente aujourd’hui. Il interprète un des titres phares du groupe « Making Time », s’amusant toujours avec son archet. C’est justement un titre qui ressemble pas mal au style des Who du début.