Un film
C’est la musique qui m’a amené, et non le contraire pour une fois, à découvrit un film. Ce film c’est « Bunny Lake A Disparu » titre français, réalisé par Otto Preminger en 1965. J’étais un fan, et je le suis toujours, du groupe anglais les Zombies dont le fameux « She’s Not There » m’avait émerveillé. Comme je suis assez fidèle dans bien des domaines, il m’arrive de suivre bien volontiers un artiste tout au long de sa carrière. J’essayais tant bien que mal de me procurer tous les disques sortis après leur fameux hit. Un jour est apparu chez un disquaire un 45 tours d’eux, un import anglais qui comprenait deux titres « Just Out Of Reach » et « Remember You ». Il était mentionné que c’était la bande d’un film « Bunny Lake Is Missing ». J’ai fait écouter le disque à un copain qui m’a dit qu’il avait vu quelque chose sur le film dans un journal français, et quelque jours plus tard il m’a amené l’article. En effet, le journal résumait l’histoire du film et le nom des Zombies y était mentionné. A une époque où les clips n’existaient pas, il était bien rare de voir ses idoles en mouvement sur un écran. C’est la première chose qui m’a attiré vers ce film, voir les Zombies chanter les titres du 45 tours, d’autant plus que j’adorais celui intitulé « Just Out Of Reach ». J’ai dû patienter bien des années avant de le voir, mais il a fini par être programmé à la télévision. Enfin j’allais voir un clip des Zombies! Ce fut pour constater que si Bunny Lake avait disparu, les Zombies aussi! En réalité, on ne les voit que quelques secondes en gros plan sur un écran de tv dans un pub et en toile de fond pour la suite. Par contre la musique est audible en continu. Si je fus déçu par cette furtive apparition, je dois bien reconnaître que le reste du film me scotcha sur mon fauteuil. C’était un bon, un excellent thriller.
Otto Preminger est un réalisateur austro-américain qui a quelques gros succès à son actif et bénéficie de nombreux fans qui cultivent son souvenir. Tout ne fut pas génial dans ses réalisations, mais admettons que le pire n’existe pas. Contrairement à ses habitudes, il vient tourner Bunny Lake en Angleterre, transposant l’histoire de New York à Londres. Il change aussi quelque peu les personnages de l’hisoire originale, un polar écrit par Evelyn Piper.
L’histoire
Le film se déroule presque en temps réel, un après-midi et une nuit.
Une mère, Ann Lake (Carol Lynley), arrivée récemment des USA par bateau vient chercher sa fille dans une école privée londonienne sur le coup de midi, école dans laquelle elle aurait dû commencer le matin même. Mais personne ne l’a vue, ni la directrice, ni le personnel, ni les copines de classe. Le frère de la mère, Steven Lake (Keir Dullea), arrive, mène sa propre enquête et arrive à la conclusion que sa nièce a disparu. Ils appellent la police et le commissaire Newhouse (Laurence Olivier) commence son enquête. Il découvre que les relations entre le frère et la soeur sont troubles et même avoisinent l’inceste. Au fil des témoignages, il constate que l’on est incapable de fournir une preuve de l’existence de Bunny Lake, ni une photographie, ni une personne qui l’a rencontrée, pas plus que l’on ne trouve trace d’elle sur le bateau sensé l’amener en Angleterre. Le frère témoigne aussi que sa soeur avait l’habitude de créer des personnages imaginaires dans son enfance dont un s’appelait justement Bunny.
Le reste est à découvrir dans le film.
La distribution comprend Laurence Olivier, considéré alors comme le meilleur acteur du monde. Pour le rôle du frère et de la soeur, Preminger a « importé » deux acteurs américains, alors assez peu connus en Europe, Carol Lynley et Keir Dullea. On note aussi dans les seconds rôles, le fameux Noel Coward, un personnage truculent tant à l’écran que dans la vie privée.
Si le film ne fut vraiment qu’un succès en Angleterre, il gagna par la suite une renommée internationale. Très valable par la tension qui règne tout au long, Hitchcock n’a pas toujours fait aussi bien, Il est à revoir ou à découvrir à travers un dvd qui existe avec la version française.
Dans la promotion du film, il était interdit de manière figurée d’arriver en retard, car le film ne souffrait pas que l’on manque une minute de l’intrigue si on voulait comprendre le film. le générique du film est aussi présenté de manière originale.
Sur l’air de leur « Just Out Of Reach », les Zombies avaient enregistré une pub sonore pour le film, titrée « venez à l’heure » allusion aux recommandations du réalisateur.
Faites travailler vos méninges
Découvrir le nom de ce très célèbre personnage du cinéma.
Il a été réalisateur, producteur, et dans une moindre mesure acteur.
Dans le titre d’un de ses films, il y en a trois.
Le titre d’un de ses films a sans doute inspiré une aventure de Black et Mortimer.
Dans un de ses films, il y avait plus de 30000 figurants.
Dans un film français très connu, il joue son propre rôle.
Solution dans le prochain numéro!
Bonjour Mr Boss,
Je pense, mais je me trompe peut-être , à Cecil Blount De Mille ou Mervyn Le Roy qui ont réalisé des péplums superbes qui exigeaient beaucoup de monde pour les scènes tournées dans les cirques: respectivement : « Les Dix Commandements » et « Quo Vadis » . Ou encore William Wyler pour le grand « Ben Hur ».
Entre les trois, j’hésite… Polom pom….
J’attend la réponse. Merci.
Peter Pan
Merci Peter Pan,
C’est bien pensé, mais ce n’est pas cela. Je reconnais que ce n’est pas facile. Les films cités ont effectivement exigé beaucoup de figurants, mais celui auquel je pense est bien avant.
Allez un peu d’aide…
Il faut regarder la photo du personnage, son visage est évidemment moins connu que son oeuvre, mais il faut s’attarder sur son look, son attitude, il y a quelque chose d’imminemment… oui! Cela aidera à situer ses origines.
Autre indice, il faut prendre les couvertures des albums de Blake et Mortimer, les anciens, je pense que vous connaissez. Sur une, il y a quelques chose qui doit vous faire penser incontestablement à une scène d’un de ses plus célèbres films, si vous l’avez vu, mais je pense que oui.
C’est une référence absolue dans l’histoire du cinéma.
Le solution viendra avec le prochain article ciné
Bonsoir Mr Boss,
Otto Preminger était un réalisateur d’origine allemande,
Peut-être portait-il le monocle à l’œil , tout comme Erich Von Stroheim en colonel prussien dans « la Grande Illusion » .
Pour les albums de Blake et Mortimer, je ne les connais que de nom dont « la Marque Jaune ».
C’est vrai que des réalisateurs allemands sont partis aux Etats-Unis pour des raisons politiques, personnelles ou professionnelles.
Peut-être est-ce Mr Fritz Lang, connu pour son mythique « Métropolis » , oeuvre annonciatrice de l’avènement totalitaire bien connu…
Entre parenthèse : à propos de contexte totalitaire, l’acteur anglais Richard Burton s’apprêtait à jouer dans le film en projet à sa mort en 1984 et intitulé : « 1984 » , tiré du roman de George Orwell .
Mon hypothèse est maigre mais je n’ai que celle-ci en stock.
Voilà. Bonne fin de soirée à vos.
Peter Pan
Merci Peter,
De déductions en déductions, on arrive en vue de la bonne réponse que vous découvrirez très prochainement.