Un petit tour dans un style que j’adore, les instrumentaux sixties…
The Hurricane Strings, Hollande, 1962. The Mexican, originalement créé par les Fentones en Angleterre, c’est ma version préférée.
The Sounds, Finlande, 1963. Très populaires dans leur pays, existent encore aujourd’hui, ce titre est un arrangement sur un air traditionnel russe et fut repris par les Ventures.
Les Sunlights, France, enregistrement inédit réalisé en 1963/64. Ce sont les mêmes qui connaîtront le succès avec « le Déserteur » en 1966.
The Motivations, USA, 1964, obscur groupe américain qui s’inspira pour le titre des « oiseaux » de Hitchcock.
The Jokers, Belgique, 1964. très connus en Belgique, j’aime bien
The Four Shakers, Suisse, 1964. Dans la partie francophone, le groupe instrumental le plus connu avec les Aiglons. Ce titre date de 1964 et non 1963 comme annoncé.
Les Four Dreamers, France, 1962. Leur titre le plus connu et, je crois, leur seul original.
Nero et les Gladiators, Angleterre, 1961. Excellent titre, une face B. Dans ce groupe officia brièvement, un certain Bobbie Clarke, futur et grand batteur de Vince Taylor et Johnny Hallyday.
The Gladiators, les mêmes mais sans Nero et sans bobbie Clarke, Angleterre 1962. Le groupe viendra en France et accompagnera Dick Rivers vers 1963-64.
Les Spotnicks, Suède, 1963. Un des groupes du style ayant acquis une réputation internationale. Superbe version de Johnny Guitar, la chanson du film Rio Bravo.
The Falcons, Malaisie, 1965. Eh oui, il y a même des groupes instrumentaux vers le soleil levant.
The Ryth’men, Suisse, 1965. La seule tentative de ce groupe, un disque assez difficile à dénicher, il n’a été publié qu’en Suisse.
The Somebodies, Allemagne 1965, Titre à ma connaissance seulement publié sur une compilation allemande avec quelques groupes et chanteurs locaux, dont Tony Sheridan, bien qu’il soit anglais. Le célèbre « Tico Tico », dans une version avec un plutôt bon guitariste.
Les Jumping Jewels, Hollande, 1964. Groupe qui a assez bien franchi les frontières de son pays, existent encore. une reprise des Outlaws anglais.
Les Sauterelles, les Swiss Beatles, dons un bel instrumental, 1965. Le groupe existe toujours.
Bonjour M. Le Boss,
Personnellement, je me lasse pas de ces groupes sixties instrumentaux , toujours efficaces, je les écoutes souvent en boucle comme fond sonore , qui plus est votre sélection est un régal , d’autant plus que certains groupes sont pas trop connus ou moins connus.. Bonne semaine
cooldan
Hello Cooldan,
Je m’en suis fait quelques cd’s pour la bagnole, c’est cool quand on conduit. Merci pour l’appréciation sur mes trouvailles.
Bonne fin de semaine
Bonjour Mr Boss,
Une mine d’or que la discographie instrumentale des Sixties !!!
Une petite remarque : on a l’impression que nos voisins helvétiques n’ont aucune culture musicale. Peu de groupes ou de chanteurs dont le succès dépassent les frontières du pays ? Me trompe-je ?
La chanson « Le déserteur » a été chantée par Marcel Mouloudji à une certaine époque troublée puis interdite d’antenne. Est-ce le même compositeur qui la écrite pour le groupe français « les Sunlights » en 1966 ?
En radio FM, j’écoute Nostalgie pour leur programmes ou Chéri FM selon l’humeur. Merci pour ces « trésors ».
Par votre érudition, vous pourriez écrire un livre sur le parcours de tous ces groupes dont certains aujourd’hui disparus… Vous êtes, si je puis dire, une sorte d’ « archéologue musical ». C’est un vrai travail d’archiviste que vous entreprenez.
(je suis documentaliste de métier). Alors merci pour ces efforts.
Bonne journée. Peter’.
Hello Peter,
Alors la Suisse, allons y faire un petit tour pour répondre à vos questions…
Le principal problème de ce pays est sa population sur le plan des résidents. Environ 6 millions vers les années 60 et divisé en trois langues principales, quatre en fait. Si cela n’a jamais été un problème pour les relations, par contre sur le plan culturel c’est plus nuancé. La partie germanophone écoutait plutôt les chanteurs allemands et les autres les Français ou les Italiens. Une chose également moins perceptible, l’immense partie des jeunes à la sortie de l’école trouvaient du boulot. Donc pas trop envie de s’intéresser à la musique pour s’occuper en attendant mieux. Les maisons de disques étaient plutôt rares en Suisse, le marché pas très grand, de plus toutes les grandes maisons avaient une antenne sur place au cas où. Ce qui nous amène à des tirages exclusivement locaux comme le « Hong Kong » des Sauterelles que j’ai mis dans la liste.
Malgré tout quelques artistes ont réussi un carrière en dehors de frontières. Nous pouvons citer les Aiglons qui ont eu un succès international avec leur instrumental « Stalactite », le titre s’est même vendu à plus de 100 000 copies aux USA. Il y a aussi eu Larry Greco, qui fut connus autant comme chanteur que comme compositeur avec un certain succès (Un Ami Ca N’a Pas De Prix pour Hallyday) avant de travailler avec Bowie comme homme de studio. Il y a aussi eu les Faux Frères qui furent assez connus en France et Arlette Zola qui a eu quelques titres classés en France. Avec moins de réussite internationalement, certains de ces petits suisses dénichèrent des contrats avec des maisons françaises : les Volcans (EMI); les Four Shakers (Philips); les Relax (Decca), les Cyclones et Tony Rank (Barclay), tous artistes francophones, tous années 60.
Les germanophones ont eu une production plus vaste, les Sauterelles, assez connus à l’étranger et très connus en Suisse, les Sevens, les Dynamites (dont 4 titres furent publiés en France), les Slaves, les Contdowns, les Sheapes, pour n’en citer que quelques uns. Tous ces artistes germaniques ont une discographie originale très recherchée par les collectionneurs internationaux, certaines pièces se négocient en centaines, voire 1000 euros.
Mais c’est plus tard que les pointures internationales se révélèrent, dans les années 80, Yello et Stephan Eicher deux noms qui vous diront sans doute quelque chose.
Pour ce qui est de l’écriture, j’ai déjà pas mal donné en tant que journaliste, vous avez sans doute remarqué que je fais parfois allusion à des artistes que j’ai rencontrés, c’est par cette voie-là, que j’ai pu le faire.Mais c’est une autre histoire.
Bonne fin de semaine
Bonjour Mr Boss,
En effet, la Suisse est un grand puzzle musicalement parlant. Mais cela fait sa richesse d’une certaine manière.
Oui, Stephan Eicher et son fameux « déjeûner en paix » de 1987 est le seul « tube » que je connaisse de lui.
Sinon, la fièvre disco des Seventies nous a fait connaître Patrick Juvet et son fameux « I love America » (1974 ?) et d’autres titres qui ont fait sa renommée.
Je suis plutôt variété que musique rock , à l’exception de grands standards, bien sûr. Vous l’aviez compris. Mais il est toujours bon d’élargir son champ de connaissance.
Bonne journée. Peter.
Hello Peter,
Oui en effet, Patrick Juvet est à mettre dans les connus, bien que sa carrière débute avant le disco, « La Musica » par exemple. Il ne fait plus grand chose aujourd’hui. Par contre Eicher est toujours très actif et remplit encore les salles. Il est assez éclectique puisque qu’il enregistre en français, anglais, allemand.
Vous n’êtes sans doute pas très rock, mais curieux du reste et c’est très bien. C’est ainsi que l’on va de l’avant.Le monde musical est vaste et je suis loin d’en avoir fait tout le tour.
Bonne fin de semaine