En passant

Bas nylons et vinyles en fusion (43)

Des titres faisant partie du garage punk sixties. Mouvement né aux USA quand les adolescent rêvaient de « faire » de la musique. Des centaines réussirent à graver quelques titres principalement sur des petits labels locaux, parfois récupérés par les grandes compagnies. Musique essentiellement spontanée sans contrainte commerciale, mais qui parfois engendre des pépites qui auraient pu se vendre à des milliers d’exemplaires. La plupart de ces artistes sont restés dans l’ombre, mais une ou deux poignées réussirent à acquérir un statut de plus ou moins grande légende. Dans les batailles, la victoire finale récompense les généraux, mais sans les soldats ils n’existent pas.
Voici des sélections de ces pépites plus ou moins brillantes, tirées des centaines de compilations qui existent de cette musique. Ceux qui comme moi l’explorent depuis longtemps, souriront certainement à l’écoute d’un titre ou d’un autre, ils penseront comme moi qu’il n’est pas nécessaire d’être des millions à apprécier un disque pour qu’il soit meilleur qu’un autre.

Chapitre 10

The Redwoods – Tell Me

Answers – Fool Turn Around

New Breed – Wasting My Time

Fly-Bi-Nites – Found Love

Ugly Ducklings – Nothin’

The Bush – I’m Wanting Her

The Sheep – Thinkin’ About It

The Swamp Rats – No Friend Of Mine

The Barbarians- Hey Little Bird

The Marauders – Since I Met You

Documents

Des archives musicales, peu importe le pays, de la télévision ou autres durant les sixties

Roosevelt Sykes – Tall Heavy Mama, Allemagne 1966

Richie Havens – Freedom, Woodstock 1969

La France n’a pas le monopole du disque de collection. Il existe ailleurs et même dans des quantités qui peuvent laisser la France loin derrière. Il n’y a pas de formule magique pour qu’un disque devienne un collector. Un des critères pour qu’il le devienne, c’est la rareté multipliée par son attrait pour les collectionneurs. Parmi les artistes, il faut distinguer ceux qui arrivent à franchir la porte du collectionneur, certains ne le sont peu ou pas, d’autres s’installent volontiers dans les discothèques personnelles. Ces critères sont très subjectifs, mais il est certain qu’il y a des disques qui atteignent des fortunes et d’autres dont on a de la peine à se débarrasser pour des sommes très modiques. Des artistes inconnus peuvent avoir des publications qui s’arrachent à prix d’or, tandis que des célébrités sont boudées par les collectionneurs. Nous allons nous promener régulièrement parmi certains de ces collectors internationaux dont vous ne soupçonnez peut-être pas l’existence, mais qui sont souvent des pièces qui se négocient à bon prix. Pour les albums je me contenterai d’un ou deux exemples et pour le reste l’intégralité des titres si disponibles sur Youtube. Vous ferez certainement des découvertes.

Pure Hell – Wild One acetate US

Voici quelque chose de très spécial en plusieurs déclinaisons. La musique punk qui était en gestation depuis plusieurs années à travers des formations comme les Trashmen pour un premier titre en 1963, les Sonics vers 1965, ensuite MC5 et les Stooges à la fin des sixties. Le mouvement punk prit vraiment son envol vers la seconde moitié des seventies avec les Ramones et un peu après les Sex Pistols. Tous ces groupes sont blancs bon teint, il est vrai que les Noirs ne sont pas spécialement des punks, et ne revendiquent aucunement la chose. En 1975, il y eut pourtant une formation exclusivement noire qui se lança dans le mouvement, Pure Hell, on pourrait dire avant tout le monde, deux titres furent enregistrés cette fameuse année. Et c’est vraiment du punk dans une sorte délire à la Stooges, spécialement le titre « Wild One ».
Une autre spécialité qui va de pair avec le disque, c’est qu’il ne fut pas vraiment pressé et commercialisé, Il resta longtemps dans les tiroirs sous forme d’acétates, l’acétate étant au vinyle ce qu’est le négatif aux bonnes vieilles photos avant l’apparition du digital. Il est évident que ces titres assurément vintage devaient voir le jour sous la pression des archéologues du vinyle et du punk en particulier, ce qui fut fait vers 2017. Mais en attendant, le seul moyen de se faire tonitruer agréablement les oreilles était de se procurer une de ces acétates, comme le fit cet acquéreur pour une jolie somme et après une bataille de 37 enchères. Le groupe n’enregistra vraiment qu’un single en 1978 ainsi que des titres qui ne furent publiés qu’en 2005. La formation tourne encore aujourd’hui.

USA 1975 – Pure Hell, Angel Sound acetate. Meilleure enchère sur Ebay, 3745 euros

Wild One

Courageous Cat

Documents

Wild One en live en 1992, ici la formation n’est pas exclusivement noire

Concert 1978, formation originale.

Toujours la même chanson

Il est toujours curieux d’entendre une chanson que l’on connaît bien dans une autre langue. Le phénomène de reprendre une chanson connue dans une autre langue est un phénomène planétaire. La mélodie reste, mais la consonnance d’une langue peut lui donner une ambiance différente.

Graham Gouldman fut un compositeur très en demande à partir du milieu des sixties. Par un échange de bons procédés, il fournit aux Yardbirds trois de leurs gros hits qui les propulsèrent sur la scène internationale. Les artistes qui bénéficièrent de son travail, les Hollies et Herman’s Hermits notamment, virent ces enregistrements devenir aussi de gros succès qui sont encore aujourd’hui dans la mémoire collective. La chanson qui figure ici est le second « cadeau » qu’il fit aux Hollies. Plus tard on retrouvera le compositeur au sein de 10CC.

Bus Stop

The Hollies, version originale (1966)

Pussy Cat -Arrêt D’autobus (1967)

en français

Beatings – Nastav Tvare K Polibeni (1971)

en tchèque

Ilkka Hemming – Bussipysäkki (1967)

en finlandais

Rockfour- Cinderela (1991)

en hébreu

I Monelli – Sotto Il Mio Ombrello (1967)

en italien

Golden Boys – Pensando Nela  – (1967)

en espagnol

Candies (1974)

en japonais

2 réflexions sur “Bas nylons et vinyles en fusion (43)

  1. Hello M. Boss,
    Je vous l’ai déjà dit, mais j’attends toujours avec impatience la section « Toujours la même chanson » et ce qui est drôle c’est que même en écoutant les différentes langues, résonnent dans ma tête la version originale ou celle qui est la plus connue !
    Bonne semaine
    cooldan

  2. Hello Cooldan,
    Je subis à peu près les mêmes effets, sauf peut-être quand j’ai découvert une chanson via son adaptation française, c’est alors la version anglaise qui prend le dessus. Pour une chanson comme « Le Pénitecier » si c’est en français c’est la version Johnny ou en anglais celle des Animals. Il est clair que le *Santiano » d’Hugues Aufray sera toujours la version de référence, il en existe des tas de versions en anglais, mais c’est bien le seul à en avoir fait un succès et en plus en français. Dans le cas des Hollies, c’est bien ce disque là que j’ai entendu en premier, elle reste gravée. Pour les Beatles, je crois que leur interprétation viendra toujours devant.
    Bonne semaine

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